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L'université, un tunnel et des débouchés incertains
Des étudiants en première année cherchent une issue de secours
Publié dans La Tribune le 29 - 05 - 2010

L'université, c'est la grande désillusion pour de nombreux jeunes bacheliers. Beaucoup pensent abandonner dès la première année. Et pour cause ! Ni le contenu des études ni la manière d'enseigner ne répondent à leurs aspirations. Encore moins les conditions sociales en mesure de leur permettre de bien mener le parcours universitaire. Les soucis des adultes occupent l'esprit des jeunes à peine sortis de l'adolescence, et les craintes de l'avenir font obstacle à tout désir de vivre le moment présent. Les années de la fac deviennent une véritable corvée, une charge très lourde à porter. A quoi bon étudier si on ne se plaît pas dans ses études ?
A quoi bon perdre quatre à cinq années dans des études universitaires qui ne mènent à rien ? Des questions que se posent de nombreux jeunes qui s'attendaient pourtant à cette situation de désarroi. «Je m'attendais à ce que les choses ne se passent pas pour moi comme je le souhaitais mais pas à ce point!» lance un de ces étudiants interpellé par sa grande sœur sur ses absences répétées aux cours. «As-tu abandonné ?» poursuit-elle, sans toutefois chercher à le brusquer ou le blâmer, étant elle-même victime de la «déliquescence» du système d'enseignement universitaire. Une situation qu'elle a su toutefois gérer par la suite, plus par nécessité d'obtenir son diplôme que par amour pour ses études. Après tout, c'est grâce à ce diplôme qu'elle a pu occuper un poste de travail assez intéressant. C'est grâce à ce diplôme qu'elle a pu être autonome financièrement mais aussi être présente aux côtés de ses frères et sœurs pour subvenir aux besoins de la grande famille. Le jeune frère vit une situation difficile. Il ne se plaît pas dans ses études mais il ne le dit pas clairement. Il souffre en silence. Il sèche les cours, fait la grasse matinée et ne communique pratiquement avec personne. «Peut- être qu'il a un problème de cœur», pense une autre sœur. «Pourquoi pas? C'est son âge. Je ne pense pas à ce genre de choses, on se les raconte entre nous» réplique un camarade d'ancienne date. Et ce dernier d'insister sur l'esprit ouvert de son ami mais aussi sur sa grande force de caractère : «C'est lui qui a l'habitude de nous donner des conseils. Je ne pense pas que ce soit un petit problème de cœur qui va le fragiliser de la sorte.» C'est peut-être aussi simplement une impression et que le garçon va bien. Il a juste besoin de rester seul et de réfléchir à un projet personnel. «Je suis sûr qu'il a un projet en tête», dit un de ses cousins à qui il avait l'habitude de se confier par le passé. Le cousin se rappelle que le nouveau bachelier lui avait raconté qu'il était déçu par la qualité de l'enseignement universitaire dès les premiers jours : «Il m'a déjà dit qu'il ne voulait pas étudier en arabe. Il aurait aimé faire anglais sinon français». Ce qui était vrai. Son bac, il l'a eu dès la première fois et avec mention assez bien. Il a eu une moyenne de 12,25/20. Malgré cela, il n'a pas eu droit à ce qu'il voulait. C'était la grande déception. Rien n'empêche, il s'est inscrit dans la filière qui lui a été imposée, avec la ferme détermination d'obtenir son diplôme avec une bonne moyenne. Il a décidé de s'adapter à la situation telle qu'elle se présente mais il n'a pas réussi. «Ce n'est pas intéressant» raconte une voisine, étudiante en sociologie. La jeune fille est connue pour son sérieux dans les études mais là, elle commence à «lâcher». «Je ne suis pas la seule. Beaucoup de mes copines vivent la même situation» dit-elle. D'autres garçons du même âge s'en plaignent : «Ce n'est pas du tout la joie.» Seule solution, se brancher à Internet et chercher des opportunités pour s'inscrire dans des études universitaires à l'étranger. D'autres ont déjà engagé des discussions avec des parents ou des proches pour un éventuel poste d'emploi. «son oncle est un cadre de la Sonatrach. Il est en train d'entreprendre les démarches nécessaires pour mon recrutement.» Un autre garçon a décidé de s'inscrire pour une formation payante en management: «C'est cher, ses parents vont payer au moins 200 000 DA pour la formation mais il a plus de chance de m'assurer un poste de travail intéressant». Pour les autres, ce sont les questionnements, les mises en cause, la recherche de soi.
Pour beaucoup, il leur semble marcher dans le noir. Un long tunnel noir. Ils cherchent une issue de secours mais ils ne la trouvent pas. Qui pourrait leur venir en aide ? Personne d'autre à part eux-mêmes et leur propre famille. Et encore ! Quant à l'université et aux responsables de l'université qui prétendent œuvrer pour la réussite des études et la création de véritables ponts entre l'enceinte universitaire et le monde de l'entreprise économique, c'est le laisser-aller total. Ces derniers temps, un nouveau concept, «l'employabilité», revient longuement dans le discours des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique. L'employabilité, une fenêtre ouverte sur le monde de l'emploi. Entre le discours politique et la réalité du terrain, il y a tout un fossé. «Qu'ils trouvent d'abord une solution à ces grèves qui n'en finissent pas! Durant le premier semestre, il n'y avait pratiquement pas de cours. C'est normal que les jeunes soient démotivés», commente une mère de deux jeunes étudiants.
K. M.


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