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Des vacances culturelles, entre rêve et réalité
La culture tourne le dos aux enfants
Publié dans La Tribune le 10 - 06 - 2010


Photo : S. Zoheïr
Par Hassan Gherab
«Quand j'ai pris la classe, sur les 32 élèves de 6ème AF que j'avais, seule une demi-douzaine maîtrisait, relativement, la langue française. Les autres arrivaient à peine à lire, péniblement. Certains ne savaient même pas écrire leurs nom et prénom. Evidemment, ils détestaient la matière, et le programme n'était pas fait pour la leur faire aimer. Or, on ne peut apprendre une matière si on ne l'aime pas ou on n'aime pas celui qui l'enseigne. J'ai donc décidé de contourner le programme officiel en organisant pour mes élèves des séances de lecture de poèmes en musique. Ils ont eu droit à du Georges Brassens, Jacques Brel, Jacques Prévert, Maxime le Forestier… Et ils ont aimé. C'était nouveau, inédit et, surtout, ludique. Mieux, d'autres élèves d'autres classes ont demandé à assister à ces séances de lecture en musique. Tout à la fois, les élèves ont découvert la beauté d'un texte et d'une poésie, élargi leur horizon musical et compris qu'ils pouvaient apprendre la langue française. Il y aura d'ailleurs des élèves qui me demanderont de leur prêter des livres de poésie…» C'est là le témoignage d'un professeur de français qui a enseigné dans un CEM, à Tamanrasset, durant les années 1990.
Indéniablement, ce témoignage apporte la preuve que les arts peuvent être d'un grand apport dans l'éducation d'un enfant. Hélas, l'école algérienne n'y accorde qu'une importance pas même secondaire. Les programmes scolaires et les emplois du temps surchargés ne prévoient qu'une heure par semaine pour de pseudo cours de musique et d'art plastique, et aucune sortie pédagogique qui permettrait aux élèves de visiter dans des musées, voire des pièces de théâtre, des films ou des expositions. Il appartient donc aux parents de se charger eux-mêmes de l'éducation artistique de leurs enfants, et les vacances sont la période idéale. Pas de devoirs, pas de révisions. La journée de l'enfant peut dès lors être programmée entre repos, jeux et apprentissages aux arts, apprentissages qui doivent être initiés par les parents. Le père ou la mère proposeront, par exemple, à l'enfant de lui raconter, dans un premier temps, une histoire qu'on lira ensemble dans le livre qu'on vient de lui acheter. Quand l'enfant aimera l'histoire, il n'y aura dès lors qu'un pas - qu'on pourra aisément lui faire franchir- pour qu'il prenne le livre et découvre tout seul les beautés qu'il recèle. On peut en faire autant avec la musique, la peinture, le théâtre ou la danse, et si les parents n'y connaissent rien, ils peuvent toujours encourager l'enfant et faire l'effort de s'intéresser à ce qu'il fait. Evidemment, cette démarche n'est que conceptuelle. La réalité est tout autre. Pour que les parents accordent de l'intérêt à l'éducation artistique de leur enfant, il faut d'abord qu'ils soient convaincus de son importance, ensuite qu'ils puissent offrir à leur progéniture les moyens de découvrir ces arts. Or, ce ne sont pas tous les parents qui sont conscients de l'importance de la culture dans le développement mental de l'enfant, et ceux qui le sont ne peuvent pas toujours assumer les charges financières d'une formation en art. Mais avoir les moyens ne veut pas pour autant dire qu'on trouvera où mettre son enfant pour des cours de musique, de théâtre ou d'art plastique. Car les acteurs opérant sur la scène culturelle ne pensent pas toujours aux enfants. Il y a bien des pièces de théâtre, des Salons du livre et des spectacles pour eux, mais bien insuffisants pour satisfaire tous les enfants et durant toute l'année. En fait, ce ne sont que ceux des villes qui peuvent profiter des manifestations et des formations.
En dehors de la ville, c'est le désert total, pour les petits comme pour les grands. Et c'est le défi que doivent relever la politique culturelle et le système éducatif du pays.


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