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Un défi contre l'hostilité de la nature
Projet du transfert d'eau d'In Salah à Tamanrasset
Publié dans La Tribune le 11 - 08 - 2008


Photo : S. Zoheïr
De notre envoyé spécial à In Salah
Ziad Abdelhadi
En route vers le champ de captage qui va servir à alimenter en eau potable la ville de Tamanrasset. Il est situé à près de 70 km au nord de la ville d'In Salah en direction d'El Goléa, là où des études géophysiques ont montré que la nappe de l'albien est à 600 m.
Un périmètre de forage a été circonscrit et, pour y accéder, il faudra quitter la route nationale numéro 1 (RN1). Les voitures qui transportent le ministre des Ressources en eau, ses collaborateurs directs, des responsables des entreprises réalisatrices du projet, des membres des représentants de l'administration locale et une quinzaine de journalistes venus s'enquérir de visu avec le représentant du gouvernement du niveau d'avancement des travaux du gigantesque projet depuis son lancement officiel, en janvier dernier, soulèvent un épais nuage de poussière. Cela fait des lustres que la pluie ne s'est pas manifestée en cet endroit, point de départ du projet. Le cortège essaye tant bien que mal de ne pas se disloquer. Les chauffeurs des 4x4, notamment ceux en tête, essayent de ne pas trop gêner la vision de leurs collègues derrière. Peine perdue. Par moment, il est impossible d'avancer. Hamid, notre chauffeur, en fin connaisseur des pistes du Sud, préfère s'écarter des traces laissées par le tout-terrain qui nous précède pour y voir plus clair et afin d'éviter toute collision. Après de nombreuses secousses, nous apercevons les derricks du champ de captage numéro 1, car un deuxième y est prévu.
Les travaux de forage menés sous des conditions extrêmes
A notre descente, dès l'ouverture des portières, c'est la fournaise. Première sensation physique du niveau du mercure en ces lieux, et que dire, alors, de ce groupe d'hommes qui doivent travailler sur ce chantier de forage. Ici, les équipes de foreurs de la société chinoise à laquelle a été confiée cette partie du projet se relayent. On creuse jour et nuit pour être dans les délais impartis par le cahier des charges. «Nous arrivons à travailler sous des températures très élevées. La chaleur ne constitue pas réellement une barrière pour maintenir le rythme d'exécution que nous nous sommes fixé. Mais ce sont les vents de sable qui sont d'une contrainte telle qu'on se retrouve obligés de se mettre à l'abri et d'attendre l'accalmie. Par voie de conséquence, les heures que nous perdons, il faudra vite les rattraper», nous explique un responsable de la compagnie chinoise. Lors de notre passage, le 3 août dernier, on a compté quinze forages terminés et prêts à l'emploi sur un total de 24 à accomplir. Sur l'un de ces grands forages en exécution, un derrick de plus de vingt mètres de hauteur est solidement cloué au sol pour vaincre la force du vent. «Il est impératif de faire en sorte que toute l'installation soit solidement fixée au sol au risque de voir l'outil de travail s'effondrer avec toutes les conséquences que cela suppose : un retard dans l'exécution des travaux n'est pas dans notre intérêt car plus vite on terminera, plus vite cela vaudra. Les équipes de travail ne sauraient supporter longuement de telles conditions de travail : des températures élevées et un total isolement», nous a-t-on fait savoir avant notre départ vers le tracé d'adduction.
Des kilomètres de tuyaux jouxtant les tranchées attendent leur assemblage avant d'être enfouis à 7 m de profondeur
Du poste kilométrique zéro (PK0), point de départ du tracé de l'adduction jusqu'au PK 3 25, au lieu-dit Arak, situé à plus de 20 km au nord de la ville de Moulay Lahcen -car c'est dans cette contrée que se termine notre visite- ce sont des kilomètres de tranchées qui ont été soient réalisés ou en cours d'exécution. Le lot 3.1 (à propos de cette partie du projet, voir encadré) qui fait partie de la troisième phase des travaux du grand projet, long de 414 km, qui longe parallèlement la RN 1. En plusieurs segments de ce lot 3.1, où nous avons effectué des haltes, des engins de travaux publics et un groupe de travailleurs s'affairent à donner forme à la longue conduite d'eau. Dans les parties d'excavation, poussière et chaleur se conjuguent au point que cela devient pour nous insupportable. Pas question de trop s'attarder en ces points et encore moins de trop se rapprocher des engins. On s'étonne de voir les ouvriers chinois emmitouflés de la tête aux pieds, ne laissant à découvert que les yeux en espérant ainsi se mettre à l'abri des rayons de soleil et ne pas trop inhaler la dense poussière que dégagent dans leurs manœuvres les engins d'excavation et les pelleteuses. C'est à peine croyable de les voir vêtus de la sorte sous des températures élevées, le souffle réduit par un semblant de toile qui couvre le nez et la bouche, et exécuter des travaux.
Dans une autre halte, là où la phase creusement des tranchées est terminée, lesquelles n'attendent plus que de recevoir les canalisations, les soudeurs travaillent à assembler des tuyaux identiques en longueur (8 mètres de long) sous des abris de fortune confectionnés pour la circonstance. Là encore, l'étonnement est au rendez-vous.
Il faut voir ces ouvriers à l'œuvre en lieu et place pour réaliser tout l'effort qu'ils doivent consentir pour arriver à exécuter leur tâche dans la conformité.
Certains soudent à l'arc avec toute la précision exigée et d'autres avec une minutie sans pareille libèrent les parties soudées des bavures de fer par l'entremise de meules habilement maniées de leur main.
Un travail de finition rendu nécessaire car il y va de la qualité de la jointure. Quand le diamètre des tuyaux affiche les références DN 1400 et 1200, la tâche devient plus ardue avec les mêmes contraintes climatiques.
Sur le tronçon de conduite confié à Cosider, on se heurte à la roche
Depuis le PK 313963 jusqu'au lieu-dit Arak, là où l'entreprise nationale Cosider a érigé sa base de vie, il a fallu dévier le tracé initial qui longe la RN 1 pour contourner les gorges d'Arak. Ingénieurs, techniciens et ouvriers qualifiés sont confrontés à un terrain des plus rocailleux. «En plus de la température, il va falloir se battre contre la roche à coups de puissants engins fraîchement achetés», nous a expliqué le chef du projet rencontré lors de notre halte à la base de vie. Nous soulignant également que «dans cette région, la roche est si compacte au point de freiner grandement la vitesse d'extraction.
Par endroits, nous devrons user de la dynamite si l'on ne veut pas exposer le matériel roulant à l'arrêt total. Nous évaluons le niveau de dureté du terrain avant de décider quels moyens nous allons utiliser pour réaliser les tranchées qui vont abriter une double conduite» (lire encadré).
Une autre contrainte physique fait face au bon déroulement des travaux : une forte dénivellation dont il faudra réduire la pente en allant creuser par endroits jusqu'à 10 mètres de profondeur. Autant de dur labeur en plus et d'heures supplémentaires à travailler sous des températures infernales.
Il faut croire que l'entreprise Cosider s'est vu confier l'un des plus durs à réaliser. Un signe probant de confiance puisque cette même entreprise a prouvé sa maîtrise dans le domaine et sa grande expérience. Elle a déjà réalisé pour le compte de la Sonatrach les Medgaz 01, 02 et 03 sur des terrains aussi difficiles à excaver.
Le mérite revient aux exécutants sur le terrain
Au final de notre périple qui nous a menés du point de départ du grand projet aux portes de l'Ahaggar, il n'est pas usurpé de qualifier le grand chantier d'alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset à partir d'In Salah de projet du siècle.
Un défi en somme qu'il va falloir relever tant les enjeux sont importants : donner vie à toute une région qui possède beaucoup d'atouts mais qui, sans eau à profusion, ne sera pas exploitée à la grande désillusion de la population actuelle et future.
Z. A.
Le phasage des travaux
Six lots de travaux constituent le projet global. Ils concernent la réalisation d'un ensemble d'infrastructures telles que : forages, conduites, stations de pompage, réservoirs, stations de déminéralisation entre In Salah et Tamanrasset :
Lot 1 : réalisation de 48 forages
Lot 2 : réalisation de 6 stations de pompage
Lot 3 : réalisation de 1 259 kilomètres de conduites de diamètre
variant de 700 mm à 1 400 mm et scindés en trois sous-lots :
lot 3.1 du PK 00 au PK 313, long de 414 km ;
lot 3.2 du PK 313 au PK 505 en passant par Arak , long de 382 km ;
lot 3.3 : du PK 505 au PK 708 long de 708 km ;
Lot 4 : réseau de collecte et installations associées qui consistera à réaliser 100 km de conduites variant de 150 mm à 400 mm, 8 châteaux d'eau de capacité de 180 m3 ainsi que l'équipement de 24 forages.
Lot 5 : réalisation d'une station de déminéralisation de capacité de 100 000 m3
Lot 6 : réalisation d'un réservoir terminal de capacité de 50 000 m3.


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