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En l'absence de magasins, la friperie a pris le dessus
prêt-à-porter à Boumerdès
Publié dans La Tribune le 18 - 08 - 2010


Photo : S. Zoheir
Par Nabila Belbachir
Le prêt-à-porter est très prisé. Mais le déjà porté semble l'être beaucoup plus. Car dans les fripes, toutes les bourses et surtout les moyennes accaparent tout ce qu'il faut pour leur garde-robe. Et dire que les fripes ne perdent pas du terrain. Au contraire, elles en gagnent de plus en plus. Dans la wilaya de Boumerdès, le marché est dans sa quasi-totalité transformé en magasins de prêt-à-porter à ciel ouvert. En général, ce sont beaucoup plus les femmes qui fréquentent ces lieux. Certains clients sont contraints de fouiller les amas de proximité alors que beaucoup d'autres font plutôt le tour des différents «coins» à la recherche du meilleur rapport qualité-prix… mais aussi par curiosité. «Car la fripe, c'est comme un virus qui s'attrape et ne part pas facilement. Plus on va à la fripe, plus on fait de meilleures affaires», a fait remarquer Samira, enseignante au lycée. Une des ses amies affirme n'avoir jamais fréquenté ce type de marché mais dès qu'elle l'a découvert avec Samira, elle est devenue une des clientes habituées. «Sincèrement, je n'avais pas la patience de trier des affaires et à dénicher les meilleurs articles. Depuis que les enfants ont grandi, je n'ai plus grand-chose à faire à la maison, et je m'ennuie en quelque sorte. D'ailleurs, la ruée des femmes vers le marché m'a interpellée. Ça fait maintenant deux ans sinon un peu plus que j'y vais régulièrement. J'achète de tout !», a-t-elle avoué. En effet, la clientèle de la fripe n'a pas de profil. Auparavant, c'était une aubaine pour les catégories les plus démunies. De nos jours, ce n'est plus le cas. Aussi bien cette frange sociale que d'autres beaucoup plus aisées trouvent leur compte. «J'ai des clients de différentes bourses. Chacun achète bien évidemment selon ses moyens et ses goûts. D'un côté, des gens assez aisés viennent chercher des marques et des griffes bon marché par rapport aux magasins. Ils nous demandent carrément de leur laisser les articles qui les intéressent. D'un autre côté, j'ai des clients moins aisés qui achètent tout simplement pour s'habiller à moindre coût.» explique Saïd. Notre interlocuteur qui travaille dans la friperie, depuis plus d'une quinzaine d'années affirme que «vendre les vieux vêtements est mille fois mieux que les nouveaux habits» En effet, elle va rarement avec un besoin particulier, parce qu'en réalité, tout dépend des arrivages. Ce qui a été constaté dans le marché de la friperie, c'est l'habitude qui se crée aussi bien du côté du client que du marchand. A force de s'y rendre fréquemment, les commerçants sont mis en confiance par l'assiduité et la régularité du client et ne voient plus d'inconvénient à lui céder des articles qui seront payés ultérieurement. Mais le plus grand avantage est sans doute relatif à l'exclusivité. Cette présence régulière donne le droit à la consultation en primeur des amas. Ce qui permet aux clients de trier les meilleures affaires. Car à la fripe, on n'achète pas que des vêtements. Il y a aussi du linge de maison, des peluches, de la maroquinerie et divers autres produits qui trouvent une clientèle. «A force de venir, on te réserve un accueil exclusif…Je débourse à chaque fois entre 1 000 à 2 000 DA à raison d'une à deux fois par mois et des fois moins. Et dire aussi que je dépense selon le nombre de trucs que j'achète. Cela m'arrive où j'achète 7 à 8 choses à la fois, selon l'arrivage et les occasions», nous a confié Dalila, mère de famille et l'une des habituées de ces magasins. Certaines clientes avouent que les prix sont parfois excessifs par rapport à la nature du produit. Mais la négociation reste, selon elles, le maître mot. «Négocier pour un truc original, pourquoi pas ?», dira Fatima, étudiante en langue française à Bouzaréah, en confiant que «tous les habits que je porte, certes de grande marque, je les achète de la fripe. Je préfère débourser sur des habits utilisés et de marques originales que de jeter mon argent par la fenêtre pour des trucs neufs où je suis obligée de payer les impôts, l'électricité et le loyer du vendeur ou commerçant. C'est trop coûteux ici le luxe !» Un vrai marché qui séduit grands et petits, faute de l'érosion du pouvoir d'achat des familles algériennes. Elles qui ont trouvé secours dans ces grands bazars de vêtements usés mais de grande marque où s'approvisionnent les familles non seulement pour l'année mais pour les grandes occasions, habits de fête et autres.


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