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Dépenses des ménages : échéances obligatoires et endettement
Ramadhan, Aïd El Fitr et rentrée scolaire
Publié dans La Tribune le 13 - 09 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
La conjonction du mois de Ramadhan avec la rentrée scolaire cette année est venue à bout des dernières «poches de résistance» des ménages qui, de guerre lasse, ont fini par baisser les bras. En effet, budgétivores, ces deux échéances annuelles assimilées à des capitations dont il faut coûte que coûte s'acquitter, ont été très dures à supporter pour les pères de famille harcelés de toutes parts.
D'abord, le mois de Ramadhan, dont le jeûne a débuté en pleine saison estivale dans des conditions extrêmes, a exigé comme à l'accoutumée des dépenses onéreuses puis l'Aïd El Fitr avec ses gâteaux et ses vêtements pour toute la famille. «Il faut bien que tout le monde fête l'Aïd El Fitr comme il se doit, nous confie un père de famille, ceci sans compter les dépenses auxquelles il a fallu faire face durant tout le mois.» Et le mois de Ramadhan n'a pas été tendre avec les ménages qui ont dû se plier en quatre pour le passer dans des conditions plus ou moins décentes. «Chaque jour apporte son lot de misères. Rien que pour les légumes et les fruits, il faut compter entre 500 et 700 DA avec les prix pratiqués par ces marchands qui font leur loi, ajoutez à cela une livre de viande et vous avez à peu près 1 200 DA/ jour, ce qui revient à 36 000 DA le mois. Le salaire que je perçois ne dépasse pas les 28 000 DA. Comment voulez-vous qu'on s'en sorte ? Parfois, je suis obligé de jouer sur les quantités pour réduire le montant à débourser par jour. Je m'entends avec ma femme pour partager la livre de viande sur deux jours, de façon à juste relever le goût de la chorba sans plus, en manger tous les jours, ce n'est pas possible. Je vous parle du strict nécessaire, il n'y a pas d'extras, on mange juste ce qu'il faut. J'ai
souvent recours à l'emprunt auprès de la famille ou des amis et au moment où je vous parle, je suis déjà endetté de quelques milliers de dinars et c'est toujours la fuite en avant», nous dit un autre citoyen.Gérer son budget familial pendant le Ramadhan et arriver à
maîtriser les dépenses tient du miracle tant les paramètres de calcul sont fluctuants et imprévisibles. Les prix flambent rien qu'à l'approche de ce mois, certains produits passent du simple au double, d'autres disparaissent et deviennent rares, ce qui les rend excessivement chers ; à titre d'exemple, l'ail, un des ingrédients les plus prisés de la cuisine algérienne, caracole à 450 DA le kilo. «De quoi s'arracher les cheveux, peste une vieille femme rencontrée au marché El Hattab à Annaba, c'est une honte en plein mois de Ramadhan ! On en est réduit à acheter une ou deux têtes d'ail et en utiliser juste quelques gousses pour donner du goût aux plats. Où va-t-on comme ça ?» Hors d'elle, la dame tourna les talons et se fondit dans la foule non sans avoir auparavant fait son commentaire en règle. Déjà terrassés pendant trois semaines, les pères de famille redoutent et s'apprêtent à affronter avec beaucoup 'appréhension l'Aïd El Fitr qui déjà les tient en respect et de loin. Toutes les rues de la ville se transforment en bazars à ciel ouvert où des milliards sont brassés par des commerçants occasionnels en dehors de toute forme de contrôle. Il y a là des produits de toutes marques où la contrefaçon s'affiche au grand jour grâce au «savoir-faire» chinois. Cela va du parfum «haut de gamme» aux vêtements faussement griffés et qu'on brade à des prix défiant toute concurrence écrasant au passage les produits locaux boudés par tous et qui ne trouvent presque plus preneurs. «Il faut compter au moins 12 000 dinars quand on a deux enfants, pour ceux qui en ont plus, que Dieu les aide, ce n'est pas évident pour nous. Pour ma part, je peux vous affirmer qu'à chaque fois, je suis obligé de m'endetter pour m'en sortir. Je suis harcelé par les enfants qui veulent avoir des vêtements neufs pour l'Aïd, pour être comme les autres, pour fêter l'Aïd comme il se doit. Il me faut à peu près 20 000 DA pour tenir le coup et m'en sortir plus ou moins décemment. Il faut aussi les gâteaux, les dattes, le makrout traditionnel, la chamia, etc. Ça devient intenable pour quelqu'un de sensé et ça finit par avoir raison de tout le monde», nous rapporte un fonctionnaire. Avec son lot de dépenses nécessaires, la rentrée scolaire, qui arrive au lendemain de l'Aïd et de ramadhan, ne laisse aucun répit aux ménages, c'est le coup de grâce qui met sur le carreau le plus courageux des pères de famille. Un autre calvaire qu'il faudra endurer durant près de deux semaines qui finiront par achever ce qui reste de résistance. Vêtements, fournitures scolaires, livres, tabliers, demi-pension et autres dépenses dont les familles ne peuvent se passer.
Là aussi, c'est la galère pour celles dont les revenus sont modestes, certains réutilisent les tabliers de l'année précédente, certains articles encore en bon état, d'autres se tournent vers la fripe où ils essayent de dégotter quelque chose qui puisse faire l'affaire.
Dans ces magasins, beaucoup de gens se bousculent à la recherche de quelque vêtement qui corresponde à ce qu'ils cherchent, on marchande le prix, on achète et on rentre pour le laver et le repasser pour faire comme s'il vient d'un magasin vendant du neuf. Cette échéance passée, on est encore groggy, on commence à peine à reprendre ses esprits que l'autre Aïd pointe à l'horizon, avec l'achat d'un mouton à la clé, et là, c'est une autre histoire…


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