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Guerre froide dans l'Arctique
La fonte de la banquise ouvre des perspectives économiques
Publié dans La Tribune le 13 - 10 - 2010


Synthèse de Hassan Gherab
Le réchauffement climatique pourrait provoquer une nouvelle guerre froide. La mise en garde vient du commandant de l'OTAN pour l'Europe, l'amiral américain James G. Stavridis. D'après lui, le réchauffement climatique et la course aux ressources naturelles pourraient provoquer un conflit dans la région arctique, indique The Guardian, qui rapporte ses propos : «Pour l'instant, les disputes dans le Nord ont été réglées pacifiquement, mais le changement climatique pourrait modifier dans les années à venir l'équilibre dans la course à l'exploitation de ressources naturelles devenues plus facilement accessibles.»En effet, en faisant fondre la banquise, le réchauffement climatique ouvre la voie à de nouvelles routes maritimes et crée des opportunités pour exploiter les ressources naturelles, faisant de la région polaire un enjeu stratégique.Ces ressources seraient nombreuses. La région pourrait receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon les géologues de l'Institut de surveillance
géologique des États-Unis (USGS).Or, le Canada, la Russie, la Norvège, les Etats-Unis et le Danemark -les cinq pays disposant d'une côte le long de l'Arctique- défendent chacun des revendications territoriales sur les gisements d'hydrocarbures ou de métaux précieux qui pourraient devenir plus faciles d'accès avec la fonte de la calotte arctique. Aussi les litiges internationaux sur les frontières maritimes ne pourraient-ils que se multiplier, même si le droit international stipule que ces cinq pays jouissent de zones économiques longues de 320 km au nord de leurs frontières. Car il y a toujours «un vide» juridique qui peut être exploité ou une loi pouvant être contournée pour avancer ses pions. Ce qu'a fait la Russie qui réclame une part plus grande au motif que le fond marin arctique est une prolongation de son plancher continental.Mais les cinq pays ayant les mêmes revendications, il sera difficile de parvenir à sun autre partage qui contenterait tout le monde. Seules les négociations et les concessions pourraient apporter une solution.L'exemple est donné par la Russie et la Norvège qui, après quarante années de négociations, ont fini par parvenir à un accord qu'ils ont signé en septembre dernier à Mourmansk, port de la mer de Barents proche de la frontière norvégienne, au nord du cercle polaire arctique. Le traité frontalier ratifié par le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg devra ouvrir la voie à la prospection pétrolière et gazière dans l'Arctique. Le territoire disputé couvrait 175 000 km⊃2;, soit la moitié de l'Allemagne environ. La plus grande partie est située en mer de Barents entre les réserves pétrolières connues des parties russe et norvégienne. Tout champ pétrolifère ou gazier chevauchant la frontière entre les deux pays devra être développé conjointement, écrit le Kremlin dans un communiqué. «Il nous a fallu 40 années pour parvenir à ce traité», a déclaré le président russe M. Medvedev, qui avait conclu en avril dernier un accord préliminaire sur ce sujet avec M. Stoltenberg.La zone ayant fait l'objet de l'accord russo-norvégien est située entre l'immense gisement de Chtokmane exploité par Gazprom côté russe, dont les réserves sont suffisantes pour couvrir la consommation du monde entier pendant un an, et deux champs pétrolifère et gazier au large de la Norvège, dans lesquels la compagnie norvégienne Statoil a des parts.Le contre-exemple d'une solution par la voie de négociations est, lui, donné par la Russie et le Canada qui, n'étant pas parvenus à un accord dans le litige sur les fonds marins de l'Arctique -notamment sur la dorsale Lomonossov qui s'étend du Groenland à la Sibérie-, car refusant toute concession ou compromis, s'en sont remis à l'arbitrage de l'ONU.«Le Canada et la Russie sont convenus de respecter les ententes des Nations unies» qui prévoient un arbitrage entre les dossiers présentés par les différents pays, a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, à l'issue d'entretiens à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. «Nous avons déposé, bien évidemment, la recherche scientifique que nous avons recueillie, notamment au sujet de la dorsale Lomonossov, et nous sommes confiants», a ajouté le ministre canadien.La Russie, qui a déposé son dossier en 2001, considère de son côté cette chaîne de montagnes sous-marine comme une extension de son plateau continental. «Nous sommes absolument solidaires de nos collègues canadiens pour dire qu'il faut régler ces questions sur le fondement de la convention sur le droit de la mer», a dit le ministre russe. «En ce qui concerne la dorsale Lomonossov, elle a été découverte par des explorateurs russes, mais la question est aujourd'hui de prouver qu'elle constitue le prolongement de notre plateau continental», a-t-il indiqué. «On nous a demandé des informations complémentaires, et nous les rassemblons activement», a-t-il ajouté. «Tout cela doit être fondé sur des faits prouvés scientifiquement, qui seront examinés par la commission [de l'ONU]. Alors, on décidera qui a raison et qui a tort», a encore dit M. Lavrov.Mais le Canada ne l'entend pas de cette oreille. Fin août dernier, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, avait affirmé lors d'une tournée dans le Grand Nord que la souveraineté de son pays dans la région n'était «pas négociable». Son ministre des Affaires étrangères renchérira en affirmant qu'Ottawa allait exercer cette souveraineté par «une présence robuste des forces canadiennes».Réagissant aux déclarations de son homologue canadien, M. Lavrov dira que la Russie allait, elle aussi, prendre des «mesures pratiques» pour assurer la sécurité de ses frontières dans l'Arctique et des routes maritimes. La Russie a envoyé, en août dernier et pour la première fois, un de ses pétroliers vers la Chine via les mers polaires, une voie commerciale stratégique vers l'Asie qu'elle compte développer grâce au réchauffement du climat. Elle avait aussi avancé un pion pour marquer le terrain en envoyant une mission planter un drapeau à ses couleurs à plus de 4 000 mètres sous la banquise du pôle Nord. Ces passes, même avec si c'est avec des fleurets mouchetés, entre deux puissances n'augurent rien de bon, et la confrontation qui a tout d'une guerre froide peut dégénérer, surtout que la militarisation de la région est en voie. Le président russe a d'ailleurs mis à profit sa rencontre avec le Premier ministre norvégien et la signature du traité frontalier pour exprimer l'inquiétude de son pays quant aux activités de l'OTAN dans le secteur où il estime sa présence inutile. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ira dans le même sens. S'opposant à toute militarisation de la région, il dénoncera la présence de l'OTAN dans l'Arctique en affirmant que l'Alliance n'avait rien à y faire. «Nous ne voyons pas quel pourrait être l'apport de l'OTAN dans l'Arctique», a-t-il déclaré. «Je ne pense pas que l'OTAN aura raison si elle s'accorde le droit de décider qui va régler les questions de l'Arctique, ni comment», a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a souligné à plusieurs reprises que l'OTAN devait s'adapter aux nouveaux enjeux en termes de sécurité dans la région. Les pays membres de l'OTAN se rencontrent d'ailleurs aujourd'hui pour discuter de la «sécurité environnementale» dans l'océan Arctique, alors que le Premier ministre russe Vladimir Poutine a récemment prôné un «esprit de partenariat» dans l'approche de ces problèmes.L'un des organisateurs de ces discussions, le spécialiste de l'Arctique Paul Berkman, cité par The Guardian, reste toutefois prudent et souligne l'importance des forces militaires dans les autres bras de fer qui s'annoncent : «Les missiles balistiques de longue portée ou tout autre moyen militaire mis en place à des fins de sécurité nationale dans l'océan Arctique ne sont pas moins dangereux aujourd'hui que pendant la guerre froide. Au fond, la guerre froide n'a jamais pris fin dans l'océan Arctique.» Le risque, aujourd'hui, est que le réchauffement climatique fasse monter la pression et exacerbe les tensions entre les cinq pays.


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