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Pour une politique culturelle
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Publié dans La Tribune le 05 - 05 - 2011

De grands débats s'ouvrent et d'autres suivront pour ne laisser aucun territoire de l'Etat, aucun domaine, aucune institution sans diagnostic et sans réforme. Si le monde change à grande vitesse, si les économies, les législations et la nature même du travail et des relations qu'il génère connaissent des mutations systémiques inexorables, l'Algérie ne peut rester, comme un îlot suspendu entre ciel et terre, indemne et immunisée. Dans ce pays, les institutions, de la cellule de base au sommet de l'Etat, la gouvernance, les politiques publiques, le statut et les missions du Parlement, le fonctionnement et la gestion des partis, l'indépendance alimentaire, l'université, la problématique linguistique et le projet de société sont interpellés, scannés, remis en cause et d'autres sont définitivement obsolètes. Or, des secteurs plus ou moins indexés d'idéologie, par un prétendu contrôle des esprits et admis comme une évidence à la surveillance d'une «police» diffuse de la création, semblent, pour le moment, échapper aux questionnements légitimes, aux remises en cause rénovatrices, à l'ouverture sur le secteur privé et aux éventuels IDE. Les industries culturelles, pour le moment, restent en marge, malgré les tempêtes qui soufflent ici et à nos frontières.L'administration de la culture, des productions de l'esprit fonctionne comme le plus grand nombre d'autres administrations, avec en plus, lorsqu'il s'agit de «morale» et de la guerre d'indépendance, les visas du «correct» des ministères des Affaires religieuses et des Moudjahidine. La ventilation de minuscules subventions, le ridicule budget du FDATIC, les petites sommes injectées par le diffuseur TV unique, la subvention déguisée souvent illégale de la wilaya ou de la mairie, qui a quelques moyens, font tourner la boutique, surtout pour le seul mois de Ramadhan qui serait plus culturel que les onze autres mois de l'année. Ces derniers mois, l'Etat a consenti de grandes sommes, des efforts réglementaires, des amendements à la LFC. Ces efforts ont porté sur la création, en direction des jeunes, de petites PME/PMI dans plusieurs secteurs. Des prêts sans intérêt, des facilités auprès des banques, des «accompagnateurs» institutionnels pour des soutiens logistiques et en conseils se mettent en place en attendant les résultats au final.Parallèlement, aucune idée nouvelle, aucune proposition concertée, aucune ambition ne sont affichées par le gouvernement pour générer les premiers étages d'industries culturelles. Aujourd'hui, dans le cinéma, la chanson, le théâtre, le one man show, la production audiovisuelle, et dans d'autres secteurs survivent des petites unités, minuscules, de production, distribution dites unipersonnelles. Ce sont trois, deux, voire une personnelle qui font vivre un registre du commerce dont la vie et la mort sont suspendues au bon vouloir de l'ENTV, du ministère de la Culture, de quelques rares espaces publics susceptibles de recevoir diverses formes d'expression artistique ou des productions comme le film, la danse, la pièce de théâtre, etc. L'administration, jalouse de son pouvoir de «tutelle» et discrétionnaire quant à la répartition de la subvention-aumône, gardienne des bonnes mœurs et même de l'ordre public, puisque des interdits sont prononcés en dehors du tribunal, n'a nullement envie de faire un tour de table sérieux avec le secteur privé. Et encore moins avec les intéressés.Dans le rapport économique sur l'Afrique 2011, adoubé par la commission économique pour l'Afrique et l'Union africaine, il est écrit noir sur blanc que «l'autonomie de l'Etat, c'est la capacité de l'Etat de formuler des politiques indépendamment des forces sociales en concurrence, afin de servir les meilleurs intérêts du pays, tels que perçus par ceux qui détiennent le pouvoir d'Etat». Le moment n'est-il pas venu de formuler des politiques, d'associer le privé existant et à venir, sachant que le ministère de la Culture n'est ni commerçant, ni une entreprise de production, de diffusion, ni un sponsor ?
A. B.

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