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La concession des plages, pratique arbitraire ou complaisance ?
Elle est pourtant interdite et les autorités compétentes ne cessent de le déclarer
Publié dans La Tribune le 20 - 07 - 2011


Photo : S. Zoheir
Par Rachida Merkouche
On entend chaque année, à l'approche de la période estivale, des déclarations faites par les walis et les directeurs du tourisme des wilayas côtières, assurant qu'il n'y aura pas de concessions de ces espaces et que celles-ci seront désormais interdites. Une résolution jamais appliquée puisqu'on assiste, chaque année, à «l'envahissement» des plages par des jeunes qui s'empressent, l'été venu, d'accaparer la moindre petite parcelle de sable. Le pli est pris. Ils sont nombreux à se disputer les espaces qui leur sont concédés par l'APC dont relève la plage en question et à déborder sur ceux qui ne le sont pas, sachant par expérience que rien ni personne ne viendra troubler leur assurance, que tout leur est permis. Il existe pourtant des bandes de sable qui ne sont pas comprises dans la concession, mais grâce à la complaisance des élus et à la «non-ingérence» des autorités de wilaya, les plagistes n'hésitent pas à franchir ces zones non allouées pour y installer leurs équipements et y asseoir leur hégémonie. Tables, chaises, parasols et tentes font face aux estivants qui accèdent à la plage et qui se voient ainsi pris au piège. S'acquitter du tarif d'un kit imposé (table, chaises et parasol) ou s'éloigner du rivage, ce sont les deux alternatives qui s'offrent à lui. Le tarif est fixé par ces mêmes plagistes et grimpe au gré de leurs appétits, l'APC ne déterminant aucun barème et laissant la liberté aux plagistes de décider du prix de leurs prestations. Celles-ci s'en tiennent au prix de la concession que chaque attributaire doit payer. La pratique est la même, sur l'ensemble du littoral du pays. On brandit fort l'interdiction de concéder les plages, puis on laisse aux élus toute la latitude d'en faire une activité licite au grand dam des vacanciers qui se retrouvent pris en tenaille entre payer pour passer des moments agréables au bord de l'eau ou reculer et user de leurs propres moyens avec, en guise de paysage, une foule compacte. Pas de vue sur la mer pour qui ne choisit pas la première option. C'est que la moindre petite parcelle est investie par les plagistes qui entendent tirer profit du moindre grain de sable, ce qui oblige les estivants à se serrer et à se mêler les uns aux autres. C'est dire que dans les faits, la gratuité des plages tant déclamée n'est qu'un concept creux, les citoyens devant passer à la caisse pour pouvoir mettre les pieds dans l'eau. Inutile de dire que dans l'état actuel des choses, si on peut faire un sacrifice et contenter les siens, notamment les enfants, cela ne peut être plus d'une fois, le montant de la facture équivalant, chez la majorité des familles, au contenu d'un modeste couffin. Certains doivent garer leur
véhicule avant de faire trempette et c'est pour eux la première épreuve à subir : payer le parking. Posséder une guimbarde pour contourner le problème de transport et faire plaisir aux enfants devient alors un cauchemar. Que l'on soit amené à emprunter les moyens de locomotion et faire une véritable expédition pour se rendre en bord de mer ou qu'on dispose d'un tacot, une virée à la plage ne suscite pas que de la joie. Elle est même l'objet de tourments pour le chef de famille qui doit bien soulager son
escarcelle. Il est bien loin le temps où s'offrir une baignade était gratuit, le temps où l'on pouvait profiter de la beauté de n'importe quelle plage, à commencer par les Sablettes dont raffolaient tous les Algérois. Il importait peu pour eux qu'en guise de repas, ils devaient se contenter d'un modeste casse-croûte (on ne connaissait pas encore le terme sandwich). Le bonheur était dans les criques et sur les rivages. L'attitude des pouvoirs publics est plus que déconcertante, tout comme l'est leur mutisme quand les élus du peuple lui font payer le droit de se baigner alors que c'est interdit.


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