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Des prix «fous»
Ramadhan à Annaba
Publié dans La Tribune le 03 - 08 - 2011

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
«Difficile à vivre. C'est un vrai calvaire.» «Il faut malgré tout tenir le coup, ce n'est jamais qu'un petit mois qui passera comme les autres.» «C'est le mois de la rahma et de la piété, et il ne faut pas trop s'accrocher à ce qui est bassement terrestre.» Des propos qui dénotent un certain malaise et qui ont été recueillis auprès de citoyens rencontrés près du marché du centre-ville de Annaba. Ces deux premiers jours du Ramadhan n'ont pas été, il faut le dire, faciles à vivre pour les habitants de Annaba qui ont trouvé bien du mal à s'y adapter en cette période estivale, synonyme de vacances et de détente. Déjà, le fait de ne plus aller du côté de la grande bleue en cette chaleur étouffante, ne plus piquer un plongeon dans l'eau et ne plus pouvoir se rafraîchir comme d'habitude réduit la journée à un simple tour en ville ou au marché, avant de rentrer chez soi et s'installer devant la télévision. Pour ceux qui ne sont pas en congé, c'est un peu plus difficile : se forcer à se lever le matin, aller rejoindre son poste et essayer de faire son travail malgré tout. «Comme vous le savez, nous dit un jeune technicien, c'est toujours la première semaine qui est dure à vivre, puis tout rentre dans l'ordre, on s'habitue au nouveau rythme de vie pendant tout le mois pour ensuite revenir à la case départ. C'est comme ça chaque année et on finit par s'y habituer.» Pour ceux qui ont à gérer le quotidien d'une famille, le mois sacré du Ramadhan est devenu, au fil des ans, le mois qui fait le plus peur, non pas pour le jeûne même dans des conditions extrêmes (mois d'août, comme c'est le cas cette année), mais plutôt pour les pratiques commerciales qui se sont installées durant dette période et qui ruinent les pères de famille et les ménagères.
En effet, il faut dire que la mercuriale s'est emballée dès le premier jour du mois sacré. C'est le moment propice pour certains de faire des affaires et d'imposer leur diktat. Des prix qui tiennent en respect et qui découragent le plus téméraires des clients qui, contraints et forcés, finissent par abdiquer.C'est la flambée. Cela devient inaccessible pour la plupart ; on prend son courage à deux mains le matin avec la ferme intention de revenir avec le couffin rempli à ras bord, puis on revient bredouille, les bras ballants parce qu'ayant été terrassé par les prix pratiqués par des commerçants qui, visiblement, n'attendent que ce mois pour «en découdre» avec le pauvre consommateur. Le prix du poulet a battu le record et caracole avec 300 DA le kilo, alors qu'il ne dépassait pas 180 DA il y a deux semaines ; les viandes rouges «passent au rouge» et affichent indécemment 1 200 DA le kilo. «A ce prix là, je vais demander juste
100 ou 150 grammes», lance en ironisant un père de famille. C'est juste pour donner du goût à la chorba parce que de la viande, nous n'en mangeons presque plus. C'est vraiment inacceptable ! On se dit musulmans et que le mois de Ramadhan est celui de la rahma et de l'entraide. En fait, c'est plutôt le contraire qui se produit. On dirait que les commerçants n'attendent que ce mois pour faire fortune», ajoutera-t-il. Du côté des marchands des fruits et légumes, les prix affichés «agressent» et découragent. Cela va de 50 DA le légume le moins cher jusqu'au dessert d'importation le plus cher et qui détient la palme avec un prix oscillant entre 800 et 900 DA pour les grosses cerises. Des prix atteints de folie et qui certainement vont sévir pendant tout le mois, comme cela a été le cas durant les années précédentes. Les appels lancés par les associations, les discours religieux louant les actions d'entraide et de solidarité, les contrôles des services de l'Etat n'y font rien, la situation reste telle quelle. Mais c'est le Ramadhan et cela a toujours été ainsi, il passera comme les autres. Bon Ramadhan quand même !


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