De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Sans dispatching adéquat au niveau de la configuration communale, et avec le peu d'engagement manifesté par la population, la gestion urbaine reste molle à Constantine. Par ailleurs, les gros problèmes liés au logement, au travail…freinent une prise de décision unanime quant à la méthode à adopter pour rendre à la ville millénaire son lustre d'antan et dépoussiérer ses diverses cités et résidences ; Et les élus locaux, ces représentants de la société, semblent être largement déconnectés des préoccupations du citoyen, faute de concertation réfléchie lors des jours de réception en différents bureaux des organismes publics.Il ne se passe pas un jour sans que les bureaux des assemblées ne soient pris d'assaut par la population. Les préoccupations sont multiples et les élus se retrouvent dans une situation inconfortable pour répondre aux attentes des citoyens en raison du peu de latitude et de prérogatives dont ils disposent. La municipalité se tient presque à l'écart quant à la mission qu'elle doit accomplir par le truchement de ses pairs. «Il faut préciser que la plupart des gens ne connait pas son maire alors que celui-ci a été élu par le peuple et doit se manifester et présenter les membres de son équipe. C'est une étape importante pour permettre aux résidents et résidentes de savoir qu'il existe bel et bien une sphère d'administrateurs –quelle que soit la coloration politique -qui les soutient», d'après un cadre à l'APC qui déplore l'incompréhension chez quelques personnes sur les missions assignées aux élus. Au moindre pépin, c'est le chef de l'exécutif qui est évoqué, reléguant au second plan les fonctions du maire. Un réflexe qui a la peau dure quoique les prérogatives se complètent. A Constantine, la fonction de la mairie et donc de l'édile est rarement prise au sérieux dés lors que le pouvoir de décision revient au wali .C'est ce qui ressort même de la bouche de quelques administrateurs à l'Hôtel de ville. Cela limite de la sorte le pouvoir de décision des élus puisqu'ils doivent se contenter de consigner noir sur blanc les divers problèmes auxquels ils sont tenus de répondre, en croisant les doigts pour une éventuelle prise en charge. Par ailleurs, à en croire des sources officielles Le manque de concertation entre les délégués et la population a généré une confusion dans les rôles. Cela est imputé au fait qu'il y a peu de rencontres consacrées à la sensibilisation ou plutôt aux démarches à entreprendre permettant de régler les aléas dont souffre la société. Les doléances exprimées au quotidien au niveau de l'Hôtel de ville s'entassent pêle- mêle : Logement, travail, raccordement au gaz et à l'eau potable. Ce sont en clair les priorités dans les requêtes déposées sur la table des élus. «La commune se charge de la gestion urbaine selon ses capacités et ses moyens.» révèle t- on. Sur ce chapitre, la plupart des élus déplore l'absence d'une implication de la société civile pour épauler la mairie dans ses fonctions à la mesure du possible. La ville compte des centaines d'associations de quartiers. Néanmoins, il est attendu d'elles une étroite collaboration avec les services compétents des diverses APC pour améliorer leur cadre de vie. A titre d'exemple, les représentants des cités devraient ébaucher des fiches techniques relatives à leurs aspirations et ce, dans le but de gagner du temps une fois les projets présentés aux différents services de la commune. « C'est ce qui fait cruellement défaut .Ce sont des sollicitations individuelles qui priment sur le collectif», déplore-t-on au niveau de la commune du chef lieu. Quoi qu'il en soit, les élus reçoivent les citoyens selon le programme établi. Mais l'indisponibilité de quelques présidents désignés par le maire pour se charger chacun de son volet, ralentit quelque peu l'écoute des maux de la société. «Effectivement, il y a deux ou trois présidents qui enseignent à la faculté et font dans la double fonction alors que le code communal est très explicite à ce sujet : ils doivent opter pour un détachement. Malgré leur dévouement à être présents lors des jours de réception, cela ne peut circonscrire les multiples interpellations de la population sur ses attentes en rapport avec l'environnement», atteste une source fiable. Sous un autre angle, il faut dire que les priorités relatives à l'aménagement des espaces à Constantine se sont matérialisées à la faveur de la création d'entreprise spécialisées qui entament timidement leur travail, mais «une hirondelle ne fait pas le printemps». Plusieurs engagements sont requis de la part des résidents pour mener à bien cette mission, de l'avis des responsables.la capitale de l'est qui tente de récupérer sa configuration ternie par une urbanisation anarchique, tente de colmater les brèches non seulement au niveau des cités résidentielles, mais aussi dans les rues et ruelles défigurées par les interminables travaux. Du moins en ce qui concerne ce dernier point, la commune a programmé une vaste opération de revêtement des chaussées ,englobant El Kantara et El Guemas. La gestion urbaine de la ville est loin d'être à la hauteur, le panorama dégagé le confirme.