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Med Hondo, un cinéaste profondément panafricain
Hommage au réalisateur mauritanien au Maghreb des Films 2011
Publié dans La Tribune le 26 - 10 - 2011

De notre envoyé spécial à Paris
Lyes Menacer
Certains réalisateurs produisent des films parce que ces films les font vivre et les rendent très célèbres. D'autres estiment que le cinéma constitue un art et un moyen de faire avancer certaines causes qu'ils considèrent justes et nobles. Med Hondo fait partie de cette seconde catégorie d'artistes pour qui réaliser un film devrait défendre un idéal. En observant de près le parcours de cet ancien docker, né en 1936 à Atar en Mauritanie, et en regardant quelques-uns de ses célèbres films, l'on ne peut qu'être convaincu du courage et de la passion qu'il a pour le cinéma en tant que moyen de lutte contre toute forme de colonisation et d'aliénation de l'Homme africain en général et de l'homme noir en particulier.Le Maghreb des films s'est souvenu de lui cette année, et a donc décidé de lui rendre un hommage digne du symbole de lutte qu'il est, en diffusant trois de ses plus célèbres productions ayant bouleversé le monde du cinéma mais aussi un Occident qui a voulu modeler l'Homme africain à sa manière.Dans un contexte géopolitique marqué par une montée des extrémismes politiques en Europe, une diabolisation des immigrants qu'on accuse à
tort de prendre l'emploi qui revient de «droit» aux peuples européens, un effondrement de l'économie mondiale et un risque de crise globale, il est en fait nécessaire de revoir Soleil ô (1969-1971, 98 minutes), une œuvre prémonitoire et toujours d'actualité. Car Med Hondo a vu, peut-être avant les autres et même s'il dit ne pas s'en être rendu compte, l'arrivée de l'époque de l'immigration choisie au début même des années 1970.Tout en dénonçant dans ses films la «mission civilisatrice» de la France coloniale en Afrique, ce réalisateur croit en une Afrique nouvelle et prospère. «Nous sommes dans un monde sauvage et à une époque où il n'est pas facile pour certains peuples d'aller de l'avant. Même s'il m'arrive de ne pas croire en le pouvoir du cinéma de faire changer les choses, je demeure toutefois optimiste et je suis persuaé qu'un jour, les africains se relèveront», a-t-il déclaré lors d'une rencontre-débat autour de ses films, en marge des projections programmées à la quatrième édition du Maghreb des Films 2011. «Je reste profondément africain», a-t-il encore ajouté, rejetant cette différenciation entre Africains blancs et noirs.Enchaînant anecdote sur anecdote, autour de son œuvre et des obstacles qu'il rencontre toujours pour assurer une large diffusion de ses films, le réalisateur de Fatima, l'Algérienne de Dakar (Sénégal, 92 minutes, 2002) a soulevé aussi le problème du désintérêt affiché par les gouvernements africains envers tout ce qui est lié à la culture. A soixante quinze ans, Med Hondo continue sereinement sa carrière de cinéaste, réalisateur et producteur avec la même ferveur et le même engagement qui l'ont animé lorsqu'il avait entamé sa carrière en dépensant ses économies dans l'achat du matériel nécessaire pour la réalisation de ses premiers courts et long métrages.Et la nouvelle génération de réalisateurs, de scénaristes auront beaucoup de choses à apprendre de lui comme lui disait avoir appris tellement de belles choses en gagnant l'amitié de Taos Amrouche, Kateb Yacine et d'autres intellectuels et artistes algériens qu'il a eu la chance de rencontrer aussi bien en France qu'en Algérie.


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