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Culture et politique urbanistique ne font pas bon ménage
Tizi Ouzou s'est développée et se développe encore sans repères architecturaux identitaires
Publié dans La Tribune le 27 - 10 - 2011


Photo : Riad
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
C'est la pire des choses qui soit arrivée à la ville de Tizi Ouzou. La mue de cet ancien village colonial a pris un mauvais départ, déjà avec la réalisation de l'imposant siège de la mairie et des centaines de logements à ses alentours. Mais le mal pouvait être circonscrit en perfectionnant les opérations d'extension de la ville, tant les deux quartiers du 5 juillet et du 20 août étaient séparés par une rue assez large et pouvaient donc se noyer dans un beau décor de part et d'autre de la cité. Bien au contraire, les pouvoirs publics ayant encouragé l'exode vers le chef-lieu de wilaya, n'ont pas hésité à défigurer la ville en créant le dortoir qu'on appelle pompeusement la Nouvelle ville, et ce, dans la précipitation, en vue de faire face à l'arrivée massive des citoyens des autres localités de la wilaya et même des autres wilayas du pays.Plus tard, et à la faveur de l'anarchie qui a caractérisé l'Algérie durant les années quatre-vingt-dix, Tizi Ouzou a poursuivi son chemin dans le sens de la clochardisation, avec, notamment, les fameuses coopératives qui ont enlaidi davantage la ville des Genêts, affectant sérieusement le cadre de vie des citoyens en réduisant à néant les espaces verts. Et dans toute cette «procédure» de dépersonnalisation de la ville et de son histoire, y a-t-il une place pour une vision culturelle de l'architecture et de la politique urbanistique ? Y a-t-il des références historiques et patrimoniales dans la politique d'extension de la ville menée frénétiquement de tous les côtés ? Y a-t-il une politique d'extension réfléchie qui prenne en compte la question du cachet architectural identitaire ou l'harmonisation urbaine ?Il est clair aujourd'hui, et au vu de ce qu'elle nous donne comme image hideuse, que Tizi Ouzou n'a pas connu une vision culturelle dans sa politique urbanistique. Son extension a été et continue à être une série de cases carrées qui font office de bâtiments abritant des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes. En quelques années, ses 20 000 habitants ont été multipliés par sept. L'urgence de trouver un logement à tout ce beau monde et l'anarchie qui régnait durant notamment la direction des fameuses Délégations Exécutives Communales (DEC) a facilité tous les dépassements et toutes les agressions contre la ville, son architecture, et même son patrimoine culturel. Le bordj turc qui surplombe le centre de la ville des Genêts est toujours occupé par le secteur militaire au moment même où ce même centre-ville a perdu une bonne partie de son image originale, après la démolition des anciennes bâtisses et la construction de nouvelles avec toujours des étages supplémentaires. Pour l'instant, il n'y que le côté nord de l'ancien village colonial qui a gardé ses aspects originaux, mais pour combien de temps encore ? Toute la périphérie immédiate du centre ville et de la ville en général a subi sa «campagne» de bétonisation et de «bâtimentation». Y compris des endroits connus pour être inconstructibles comme la rue Belhocine menant vers la piscine olympique, où le terrain a été diagnostiqué incapable de supporter le poids de hautes bâtisses. Les pouvoirs publics qui étaient au courant de ce grave danger ont pourtant accordé des permis de construire.A cette époque, Tizi Ouzou était un no man's land pour l'aspect culturel dans l'urbanisme ou l'architecture. D'ailleurs, comment pouvait-on avoir de belles bâtisses puisque les bureaux d'étude étaient choisis selon la formule du moins-disant et du court délai de réalisation. Les architectes ont toujours été encouragés à proposer des architectures carrées sans âme et sans identité. Cela, y compris quand il s'agit de réaliser des équipements publics, à quelques exceptions près. Mais la culture n'est jamais incluse dans la politique urbanistique de la ville. Aujourd'hui, les yeux des observateurs sont rivés vers la ville nouvelle de Oued Falli où un pôle d'excellence est en projet. Des logements, des commerces mais aussi des sièges de plusieurs directions de wilaya seront réalisés sur le site. Les promoteurs de ce projet colossal penseront-ils à l'aspect culturel dans la réalisation, surtout que la direction de la culture y aura son siège ? L'avenir nous le dira très certainement.


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