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La friperie est reine sur tout le territoire national
Face à la cherté des habits neufs
Publié dans La Tribune le 01 - 11 - 2011


Photo : S. Zoheir
Par Ramy Narimene
De plus en plus de familles algériennes, se tournent vers les magasins et les marchés de la friperie pour acheter des habits pour leurs enfants et pour eux. Dimanche, jour de marché dans la commune de Bab Ezzouar, la chaleur est suffocante mais la ville grouille de monde. Du côté des produits maraîchers, l'on s'empresse de faire les emplettes. C'est ensuite le rush vers les commerçants de friperie. Ce n'est même plus dans des magasins qu'il faut déambuler pour choisir, mais en fouillant à même des ballots posés à terre (ou sur un support de fortune), dans lesquels hommes et femmes, jeunes et moins jeunes s'empressent pour faire un éventuel achat, au milieu d'une odeur âcre dégagée par les vêtements moisis. D'ailleurs ce «souk» est devenu une destination privilégiée pour les petites bourses constantinoises qui veulent dénicher une «bonne affaire».Il arrive que dans ces ballots de friperie on trouve des effets vestimentaires haut de gamme, dégriffés et qui sont très recherchésL'on peut y trouver des pulls, des pantalons, des chemises ou encore des sous-vêtements à moins de 200 DA, et bien d'autres effets pratiquement neufs à des prix imbattables. «Est-ce que vous faites des remises sur ce pantalon?», demande une mère de famille à un vendeur qui réagit
sèchement : «non madame, c'est déjà un prix plus que raisonnable». La tête basse, elle prend la main de son enfant et quitte les lieux. Ce type de scène est courant en ces lieux qui ne reçoivent plus que ceux dont les moyens sont dérisoires et qui, ne pouvant acheter des habits neufs pour leur progéniture, sont contraints de se rabattre sur ce genre de vêtements, déjà portés. «Je ne peux même plus acheter du chiffon chinois», se plaint Nacer, employé dans une entreprise privée, surpris en train de fouiller un gros baluchon gris. «Je touche 15 000 dinars par mois et, entre les dépenses quotidiennes pour la nourriture, les médicaments et les factures des charges fixes, comme l'électricité, le gaz et le loyer, il est difficile de se permettre des habits neufs. Heureusement qu'il y a la fripe car j'ai 5 enfants !». «Il arrive que dans ces ballots de friperie on trouve des effets vestimentaires haut de gamme, dégriffés et qui sont très recherchés», révèle Mourad, un jeune étudiant habitué des lieux. «Je tombe quelquefois sur des vêtements de marque qui coûtent ici entre 300 et 500 DA alors qu'ailleurs, notamment dans les magasins chics, leur prix dépasse allègrement les 15 000 DA», assure ce jeune homme dont les soucis n'ont évidemment rien de comparables avec ceux de Nacer.Il existe un autre souk. Ici, l'on trouve encore des ballots posés sur des supports sommaires, mais aussi des magasins devenus des havres de bonnes affaires. Il y a même des commerçants qui peignent fièrement «Friperie de luxe», sur leurs vitrines. Ici, les vêtements proposés sont très souvent en harmonie avec la mode et l'air du temps. Ce sont surtout les jeans, les pulls et les ensembles pour enfants qui sont les plus recherchés. «Pour 800 ou 1 200 DA par enfant, je peux habiller correctement mes gosses et, croyez-moi, avec des habits de marque», lance une dame accompagnée de ses deux petites filles. Mohsen, un jeune vendeur juché sur un tabouret au fond du magasin, profitant de la fraîcheur diffusée par le climatiseur, assure que ses clients «ne sont pas que des pauvres». Il affirme recevoir «beaucoup de personnes issues de familles aisées», qui viennent s'habiller chez lui.Malgré les protestations des commerçants de prêt-à-porter, qui dénoncent ce qu'ils qualifient de «concurrence déloyale», ces fripiers, qui découvrent parfois le contenu des ballots en même temps que leurs clients, continuent de prospérer avec, de surcroît, le sentiment de rendre service aux plus démunis. Par ailleurs, face à la hausse des prix de vêtements neufs de fabrication locale ou importés, les familles se ruent, pour l'achat de vêtements pour leurs enfants, sur les marchés de la friperie, connus localement sous l'appellation de «souk El Bala». Le marché hebdomadaire, qui se tient à Hai El Othmania chaque mercredi, et ceux de Hai El Hamri et Medina Jdida, où la friperie
prolifère, deviennent une destination pour beaucoup de familles à l'approche de l'Aid. Dans ces espaces commerciaux, sont exposés des vêtements de différentes marques, importés de pays européens et asiatiques, à des prix faisant l'affaire des «petites bourses».
Pour les vêtements neufs, il peut y avoir un seul modèle que l'on trouve dans la majorité des magasins, mais ici on est sûr d'avoir un spécimenDans ces marchés et les boutiques spécialisées dans ce type de vente, la clientèle ne se limite pas aux pauvres et aux familles à faibles revenus comme c'était le cas par le passé. Il est relevé une affluence de familles à revenus moyens et même aisées, surtout à la faveur de la diversité et de la réglementation en vigueur pour ce genre de commerce, selon un vendeur activant à Souk El Bala depuis plus de dix ans.La qualité et les prix des marchandises sont, entre autres raisons, celles qui attirent les clients, affirme-t-on. «Pour les vêtements neufs, il peut y avoir un seul modèle que l'on trouve dans la majorité des magasins, mais ici on est sûr d'avoir un spécimen», a indiqué un habitué de ce commerce. Les marchés de la friperie qui sont apparus à Oran au milieu des années 90 exposent des variétés de chaussures, de vêtements pour hommes, femmes et enfants à des prix allant de 50 à
500 dinars. Dans les magasins de «neuf», par contre, un pantalon est cédé à 2 000 DA et une robe d'une fillette de 4 ans à 5 000 DA, à titre d'exemple.Les marchés de la friperie, qui attirent également des clients de wilayas limitrophes, disposent d'une panoplie de vêtements de toutes les tailles. Une partie de la marchandise étalée est cependant dédaignée par la clientèle. A l'approche de l'Aïd, des commerçants de friperie se sont même spécialisés dans la vente de jouets d'enfants ayant déjà servis, à des prix abordables par rapport aux à ceux des jouets neufs. L'occasion est également propice pour la vente d'accessoires appropriés pour filles, comme les sacs à main.


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