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Le ministre de l'Agriculture pour une meilleure gestion des subventions Tout en réaffirmant la volonté de l'état de soutenir les prix des produits de base
Le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la pénurie et la hausse des prix des produits alimentaires de large consommation et la subvention par l'Etat des produits de large consommation ont été longuement débattus, hier, lors du passage du ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, sur les ondes de la Chaîne III. D'emblée, le premier responsable du secteur a déclaré qu'il était pour le maintien de la subvention «mais il faudrait qu'elle soit mieux gérée», a-t-il soutenu.Sur la question de la nécessité d'un tel soutien au vu des sommes importantes dégagées par l'Etat annuellement pour soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs, le ministre a répondu : «Le soutien des produits de base (lait, pain, huile de table et sucre) relève d'une volonté de protéger les revenus du consommateur et de participer à la politique nutritionnelle arrêtée par les pouvoirs publics depuis longtemps.» A propos du rapport de la commission d'enquête de l'APN sur la question de la subvention par l'Etat, il a rappelé que cette dernière (la commission) considère que la prise en charge, par l'Etat, de la subvention des produits de large consommation est une nécessité impérieuse dictée par la sécurité nationale et l'intérêt du pays. C'est pourquoi «la préservation de l'argent public et son utilisation rationnelle est une question liée à la bonne gouvernance et à l'avenir des générations futures», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : «La commission recommande par ailleurs d'ouvrir un débat national pour la révision des méthodes de gestion des ressources financières destinées au soutien du pouvoir d'achat de la couche sociale ciblée ainsi que les secteurs économiques productifs afin de créer une concurrence loyale en vue de créer de la richesse et d'améliorer la sécurité alimentaire.» Une recommandation que soutient le ministre, car pour lui, «il faudrait que les apports de l'Etat en matière de subvention soient mieux gérer» et de révéler : «Beaucoup de mesures ont été prises dans ce sens et beaucoup d'autres doivent l'être.» Toujours au sujet de la subvention de l'Etat, M. Benaïssa a tenu à indiquer que les pouvoirs publics consacrent annuellement 300 milliards de dinars au soutien des produits de large consommation dont 160 à 170 milliards DA consacrés au lait et aux blés, et 100 milliards DA au soutien de la production agricole. Sur ce dernier montant, il précisera : «Cette enveloppe, gérée par son secteur, a pour objectif d'arriver graduellement à ce que ce soutien, qui va aux produits importés, aille au produit national. Et c'est là tout l'enjeu de la politique du Renouveau agricole et rural.» A la question de savoir si le rapport de la commission d'enquête est important, le ministre a répondu en fin d'émission : «Il est très important du fait qu'il vient conforter fortement un grand recentrage qui a eu lieu en Algérie en 2008 en pleine crise alimentaire mondiale.» Et d'expliquer enfin à l'occasion : «Avant 2008, la logique disait que le marché allait tout réguler. Mais le monde s'est rendu compte de la nécessité de créer des mécanismes de régulation au niveau national comme les offices et le soutien des entreprises nationales.» Z. A.