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Syrie : de la responsabilité morale de Moscou
Plus de 240 morts sous les bombardements de l'armée à Homs
Publié dans La Tribune le 04 - 02 - 2012

Le régime de Damas a franchi un pas de plus dans la répression infligée au peuple syrien depuis dix mois en tuant plus de deux cents personnes dans la nuit de vendredi à samedi à Homs (centre du pays). L'information avait été démentie par les autorités syriennes mais l'opposition signe et persiste sur la mort de ces civils innocents, en l'espace d'une seule nuit. Cette ville avait commémoré vendredi matin les massacres perpétrés en 1982 par l'ancien président défunt Hafez Al-Assad, père de Bachar Al-Assad, l'actuel chef de la Syrie qui a choisi aussi le langage de la violence pour répondre aux aspirations pacifiques de démocratie de son peuple. Pis, l'armée syrienne a encore tué hier une dizaines de civils qui s'étaient rassemblés à Homs pour assister aux funérailles de leurs concitoyens tués la veille par les mêmes soldats à la solde d'un régime aux abois. «Douze civils ont été tués et trente autres blessés à Daraya par les forces de sécurité qui ont tiré sur les participants lors des funérailles de personnes tuées la veille dans cette même ville», à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale syrienne, a déclaré le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, repris par les médias. Mais ce bilan demeure provisoire comme le nombre de 5600 personnes assassinées depuis le 15 mars 2011, date du début de la contestation populaire en Syrie. La tuerie d'hier a eu lieu alors que le Conseil de sécurité s'apprêtait à se réunir pour discuter de la nouvelle mouture d'un projet de résolution sanctionnant le régime de Damas mais qui ne semblait pas arranger l'intérêt de la Russie, seul à s'opposer avec la Chine au départ de Bachar Al-Assad.
L'attitude «irresponsable» de la Russie
Moscou s'est opposé à toutes les sanctions infligées au régime de Damas et continue de soutenir Bachar Al-Assad en lui fournissant des armes qu'il avait commandé il y a quelques mois, dans le cadre de leur coopération militaire d'avant cette crise. La Russie s'est proposé de jouer l'intermédiaire à Moscou entre Al-Assad et l'opposition syrienne mais son allié n'a pas cessé ses meurtres. En voulant sauvegarder ses intérêts économico-militaire en Syrie, la Russie est perçue comme un pays soutenant le dictateur de Damas qui est prêt à commettre un génocide pour rester au pouvoir. L'attitude russe a été qualifiée d'«irresponsable» de la part d'Amnesty international, une ONG basée à Londres. «Les menaces russes de bloquer pour la deuxième fois l'adoption de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie sont extrêmement irresponsables», a déclaré José Luis Díaz, représentant d'Amnesty International auprès de l'Onu. Les Etats-Unis et la France avait aussi appelé les autorités russes à revenir sur leur décision de bloquer toutes les résolutions susceptibles de contraindre le président syrien à partir et laisser place à un gouvernement de transition pour désamorcer cette crise qui commence à prendre les allures d'une véritable crise humanitaire. Car, les sanctions économiques adoptées jusque-là touchent surtout le peuple syrien qui souffre de la pénurie du gaz, du pain et des autres produits de base pendant que les fidèles au régime sont jusque-là épargnés. Donc, la Russie devrait réviser sa position pour éviter d'autres massacres qui risquent de rester dans la conscience des dirigeants de Moscou pour toujours. Hier, de nombreux pays ont dénoncé les massacres de Homs tout en appelant le Conseil de sécurité de clarifier sa position sur la crise syrienne. Moscou a annoncé hier que son ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov se déplacerait aujourd'hui à Damas pour rencontrer Bachar Al-Assad. Le chef de la diplomatie russe sera accompagné par le responsable des services de renseignements extérieurs Mikhaïl Fradkov.

Inquiétude de la communauté internationale
Directement concerné par les violences du régime de Damas contre les manifestants, la Turquie voisine a réagi hier aux massacres de Homs, mettant la communauté internationale devant sa responsabilité. «Nous attendons que le Conseil de sécurité (de l'Onu) adopte une position claire et nette au sujet des pertes civils en Syrie», a déclaré hier le chef de la diplomatie turc Ahmet Davutoglu en déplacement à Munich. Pour lui, les tueries sont «une grande source d'inquiétude pour nous (...) d'autant plus que ces événements sont devenus une routine» en Syrie, a rapporté l'agence turque Anatolie. Pour le ministre des Affaires étrangères turc, l'échec du Conseil de sécurité de trouver une issue à cette situation servirait à «donner à la Syrie le message erroné que les violences peuvent perdurer», a repris Anatolie. «Les actions du régime syrien démontrent le cynisme sans pitié du président Assad alors que la pression internationale monte sur le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu'il fasse cesser le carnage en Syrie», a dénoncé le chef de la diplomatie britannique William Hague. «Cette violence croissante souligne à quel point il est important que le Conseil de sécurité appuie les efforts de la Ligue arabe pour mettre un terme à la crise en Syrie», a-t-il ajouté. De son côté, l'Espagne a condamné «énergiquement l'offensive lancée hier (vendredi) par l'armée syrienne contre la ville de Homs, dans laquelle il pourrait y avoir plus de 300 morts», a déclaré hier dans un communiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères. «Devant les niveaux insupportables de la répression menée par le régime syrien, la communauté internationale doit exiger la protection de la population civile», a estimé le ministère espagnol. Quant à la Tunisie, les nouvelles autorités de Tunis ont décidé d'expulser l'ambassadeur de Syrie de leur pays en signe de protestation contre la poursuite des tueries à Damas.
L. M.


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