Une quarantaine de Palestiniens ont été blessés hier dans des heurts avec les forces d'occupation israéliennes en Cisjordanie occupée, à l'occasion de la Journée de la terre, lors de manifestations de plusieurs milliers de personnes. Des rassemblements organisés à l'occasion de cet anniversaire symbolique pour les palestiniens ont donné lieu à de violents affrontements avec les forces d'occupation. Celles-ci ont fait usage de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes contre les manifestants pacifiques. Des tirs à balles réelles sur des manifestants qui se dirigeaient vers le mur frontalier ont fait un blessé grave du côté de la bande de Ghaza. Une «marche mondiale vers El Qods» était prévue dans le cadre de ces manifestations annuelles organisées pour dénoncer l'occupation et l'annexion de terres appartenant aux Palestiniens. Les forces d'occupation israéliennes déployées aux frontières libanaise et syrienne ont été placées «en état d'alerte». La tension est montée d'un cran dans ces secteurs, où plusieurs manifestants avaient été tués l'an dernier par les israéliens. Des heurts ont en revanche éclaté à des barrages routiers de Cisjordanie situés au nord et au sud de la ville sainte où les israéliens ont limité l'accès à la mosquée al-Aqsa. Des affrontements à la Porte des Lions ont été particulièrement violents, selon Reuters. Plusieurs palestiniens ont été arrêtés par la soldatesque israélienne. «Nous sommes décidés à marcher ensemble jusqu'à El Qods et, avec un peu de chance, nous passerons et nous y arriverons» ont lancé les manifestants palestiniens en cette occasion. Des manifestants se sont rassemblés près du point de passage de Kalandia, aux abords de Ramallah. Des pierres ont été lancées en direction des forces d'occupation israéliennes, qui ont repoussé les marcheurs à l'aide d'un canon projetant un liquide nauséabond. Des affrontements ont également éclaté à Bethléem, où des cocktails Molotov ont été lancés. Les Palestiniens commémorent depuis 36 ans la journée de la terre le 30 mars de chaque année, date de la proclamation en 1976 d'une grève générale en Palestine. La grève a été déclenchée en protestation contre la confiscation de milliers d'hectares de terres palestiniennes par les occupants israéliens notamment à al-Jalil. L'armée israélienne avait alors réagi militairement usant de chars et de véhicules blindés et pénétré dans les villages palestiniens perpétrant des tueries parmi les civils. M. B./Agences
