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Les jeunes entre espoir, attentes et déconvenues
L'après-législatives à Annaba
Publié dans La Tribune le 15 - 05 - 2012

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

A Annaba au lendemain des élections, les commentaires allaient bon train. Chacun expliquait à sa manière le taux de participation, les résultats et la défaite de certains partis qui tablaient sur la majorité des sièges pour constituer le futur gouvernement. Du côté des jeunes électeurs, du moins certains d'entre eux, on pense que ces législatives ne changeront absolument rien en l'absence d'un programme clair basé sur des études qui relancerait l'économie nationale induisant une croissance qui stimulerait l'emploi.«Les 8 candidats élus à Annaba comme leurs prédécesseurs n'apporteront rien aux jeunes de la wilaya, j'en suis convaincu, nous déclare le jeune Naouri, je suis chômeur depuis plus de 8 ans, tout ce que je demande, c'est un emploi pour assurer mon avenir mais tout est bloqué et verrouillé, j'ai voté en 2007, j'avais 21 ans et j'avais beaucoup d'espoirs, je croyais que la situation allait s'améliorer mais cela a empiré et aujourd'hui à 26 ans révolus, je suis toujours chômeur. Alors, je ne suis pas allé voter d'autant plus que les candidats présentés par les partis politiques n'ont pour la plupart d'entre eux aucune qualification, des gens friqués qui cherchent le pouvoir sans plus.»Pour d'autres, ces élections sont une totale réussite et l'Algérie est désormais à l'abri de troubles ou de pressions internationales quant à la légitimité du pouvoir «Dès le départ, j'étais convaincu qu'il fallait aller voter le 10 mai, voter pour la stabilité, pour la sécurité du pays, pour préserver les institutions, pour couper la route à tous ceux qui appelaient au boycott et au chaos. J'ai fait de mon mieux pour convaincre mes amis et tous les jeunes que je connais parce que je suis persuadé que le changement chez nous ne pourra se faire que par les urnes, la violence nous savons tout ce qu'elle nous a amené, et nous ne sommes pas prêts à rééditer cela. Nous vivons mieux que nos voisins. Nous avons la liberté d'expression et je crois que le pays va vers une situation bien meilleure que les précédentes. Ces élections ont été honnêtes propres et transparentes. Les observateurs étrangers l'ont confirmé. Quant aux commentaires des perdants, il ne faut trop y prêter attention parce que l'urne a rendu son verdict. Ce sont les islamistes surtout qui crient à qui veut bien les entendre qu'il y a eu fraude, la vérité est tout autre, le peuple les connaît bien, il sait ce que leurs élus ont fait ou n'ont pas fait. La plupart d'entre eux se sont enrichis au détriment des populations et aujourd'hui, ils payent, et ils récoltent ce qu'ils ont semé», commente Faouzi, un jeune informaticien. Pour Mourad, un jeune qui a bénéficié du dispositif Ansej, il est normal que ces élections soient une réussite et que tout soit rentré dans l'ordre : «Moi, j'ai voté tôt le matin à l'ouverture des bureaux, et je suis heureux de l'avoir fait parce que je crois que c'est le meilleur moyen de s'exprimer et donner son avis sur tel ou tel candidat.
Et puis, c'est notre pays, les jeunes ont profité de plusieurs dispositifs et de facilités pour créer leur propre entreprise, ils sont recrutés dans le cadre du DAIP, du CID, du CPE, du Tuphimo et bien d'autres formules, ils peuvent être recrutés définitivement au bout de leur mise à l'épreuve, et l'Etat fait de son mieux pour aider cette catégorie de la population. Que veut-on de plus ?» C'est un groupe de jeunes attablés autour d'un café que nous avons abordé au quartier populaire Sidi Brahim pour demander leur avis sur les législatives. Les avis sont partagés, mais en fin de compte tout le monde est d'accord pour la stabilité et la sécurité du pays malgré les problèmes rencontrés. «Moi, je suis allé voter parce que Bouteflika a appelé à un vote massif. Franchement, je vous avoue que sans son discours, je n'y serai pas allé. C'est notre Président, c'est un homme très respectable et respecté par tous, il a beaucoup fait pour le pays et c'est quelqu'un qui aime l'Algérie, elle coule dans ses veines et donc quel que soit l'appel qu'il lancera, je le suivrai», lance Ahmed. «Toi, on te connaît, lui rétorque son copain, tu es un inconditionnel de Bouteflika, ce qui nous importe aujourd'hui, c'est comment donner du travail aux milliers de jeunes chômeurs dans la wilaya, je suis allé voter, et après ? Le problème reste toujours posé, et j'attends que la nouvelle APN et le nouveau gouvernement qui seront constitués se penchent sur la question. Qu'ils lancent de grands chantiers qui feraient travailler tout le monde, nous avons l'argent nécessaire, il suffit d'avoir des idées, les bonnes, pour remettre le pays sur la bonne voie.» Un autre interviendra pour rappeler que s'il y avait eu boycott - faisant remarquer au passage que le taux de participation actuel n'est pas satisfaisant puisque près de 57% des électeurs ne sont pas déplacés -, il y aurait une sérieuse menace pour la stabilité du pays. «Imaginez un seul instant qu'il y ait eu boycott, dans quelle situation serions-nous ? Hamdou lillah (louanges à Dieu), maintenant il s'agit pour nos futurs gouvernants de retrousser les manches et de travailler. Nous avons des têtes, des spécialistes en économie, qui donnent des conférences internationales, il faut que ces personnalités se penchent sur l'économie du pays et la remette sur les rails, de cette façon, on pourra s'en sortir», dira-t-il.


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