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L'économie verte, fanée avant d'avoir mûri ?
Au centre des discussions du sommet de Rio+20
Publié dans La Tribune le 20 - 06 - 2012

Vingt ans après son émergence, que reste-t-il de la verte idée de développement durable ? Pour répondre à la question, 130 chefs d'Etat se réunissent, de mercredi à vendredi, au Brésil, à Rio, terreau même de ce concept apparu en 1992. À l'époque, cette nouvelle expression, dans le vocabulaire international, faisait référence à une politique visant à «satisfaire les besoins du présent, sans compromettre la possibilité, pour les générations futures, de faire face à leurs propres besoins. Deux décennies avant le Sommet de cette semaine, baptisé «Rio+20», les dirigeants de 172 pays y adoptaient, en effet, l'agenda 21, listant les «actions requises pour un développement durable». Mais le refus des pays émergents, et même de la plupart des pays développés soumis à la crise, de se plier à la moindre contrainte bloque toute mesure concrète. Au point que, vingt ans plus tard, un nouveau concept progresse dans les débats : l'Economie verte. «Les timides mesures prises depuis vingt ans ont été incapables d'instaurer le développement durable. Rio2012 s'apprête à promouvoir l'économie verte, comme alternative à l'économie brune, responsable de la destruction des écosystèmes», écrit le journaliste spécialisé Vittorio De Filippis, dans le Libération daté de mardi.En préparation du sommet de mercredi, se sont tenues, ces
derniers jours, d'immenses concertations, rassemblant scientifiques, ONG et grand public, sous l'égide de l'Onu. Les deux thèmes-phares : «comment produire et consommer différemment,dans la perspective d'un développement durable?». Mais aussi «l'économie verte peut-elle constituer une réponse à la crise ?» Le hic : sa définition reste floue, et risque donc d'aboutir à des mesures floues, elles aussi. C'est le Programme des Nations unies pour l'environnement, le Pnue, qui porte le concept depuis des années. Et lui définit l'économie verte comme «une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l'équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources». Se basant, en partie, sur cette définition, l'Organisation internationale du travail estime entre 15 et 60 millions d'emplois relevant de ce concept, du solaire à l'éolien, en passant par le photovoltaïque. Pour beaucoup de ses détracteurs, la définition de l'économie verte par le Pnue ne va pas assez loin et ne change pas assez en profondeur le système économique mondial. «L'économie verte, considérée comme une issue, n'est qu'une simple inflexion de la production, en direction d'un verdissement des processus de production et des produits», décrypte le professeur spécialisé Jean Gadrey, contacté par Libération. «Elle laisse en état le système financier, les inégalités, le po voir des actionnaires, le fonctionnement du commerce mondial et le culte de la croissance, associés au consumérisme.» Plus largement, beaucoup s'inquiètent du mariage des mots «économie» et «verte». «Selon certains altermondialistes, derrière cet alliage, se cache un rapport, commandé par l'ONU en 2010, sur «l'économie des écosystèmes et de la biodiversité». Celui-ci «chiffre» les services rendus par la nature, tels que la purification de l'eau, ou la pollinisation des plantes par les abeilles. Et il laisse envisager l'idée que ces services naturels «gratuit» seraient mieux reconnus et préservés, si on leur donnait un prix.«L'économie verte, c'est la marchandisation de la nature. Nous refusons que s'exerce un droit de propriété sur la nature, qui ne peut pas être gérée de manière rationnelle. Les services écosystémiques doivent être rendus gratuitement», tacle Geneviève Azam, économiste et membre du Conseil scientifique d'Attac, contactée par L'Humanité.«Nous voyons avec méfiance l'avancée du secteur privé dans des domaines universels comme l'eau et l'air, qui devraient être assurés par le secteur public. Les banques et les fonds d'investissement voient la nature comme un capital. Or, c'est un bien commun, renchérit, dans Libération, Juliette Renaud, de la branche française des Amis de la Terre, interrogée sur le sujet. Mercredi à Rio, un groupe de banques, associées au Pnue-Finance, lancera d'ailleurs une Déclaration sur le capital naturel.» Mais les «alters» n'ont, toutefois, pas trop à s'inquiéter pour le moment, car le «Rio+20» ne devrait pas aboutir à des mesures très concrètes en la matière. Peu de dirigeants sont, au moins pour le moment, enclins à mener une économie verte dynamique. Selon l'envoyé spécial du journal Le Monde au Brésil, Gilles Van Kote, «les pays du sud, et notamment le Brésil, craignent d'y trouver un frein à leur développement et soupçonnent une manœuvre des pays riches, afin d'imposer leurs savoir-faire et leurs technologies, sous couvert de considérations environnementales».Les Etats-Unis, non plus, ne sont pas très motivés, campagne électorale oblige. «Elu sur la promesse d'une révolution verte, Obama devra peut-être sa réélection au développement du gaz de schiste. En cinq ans, le pays est devenu le premier producteur de gaz au monde et a créé plus d'un demi-million d'emplois dans le secteur», assurent l'éditorialiste des Echos et du Monde, Philippe Escande, dans un article paru dans le quotidien du soir daté de mercredi.Preuve de la considération qu'ils lui portent, le président américain, mais aussi la chancelière allemande Angela Merkel et le président chinois Hu Jintao ont décidé de s'abstenir du Sommet Rio+20. Le seul qui semble (un peu) y croire est. François Hollande, qui assure que «l'économie verte est la condition de notre redressement productif». Le président français est arrivé hier, prononcera un discours devant la conférence des Nations unies, déjeunera avec Dilma Roussef, la présidente brésilienne, et repartira, dans la foulée, pour Paris.
G. S.
In Europe 1


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