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Salles obscures, salles oubliées
Le 7e art s'est éclipsé à Annaba
Publié dans La Tribune le 28 - 09 - 2012

De notre correspondant à Annaba,
Mohamed Rahmani

Ces salles obscures qui vous éclairent, qui vous étalent la vie sous toutes ses expressions, qui vous transportent et qui vous font voyager dans des contrées et des dimensions inconnues. Ces rituels et ces cérémonials avec ce grand écran qui vous rend votre condition toute humaine, ces petits bruits et froufrous à l'entrée de la salle, puis le silence total et l'image prend le pouvoir, les répliques des acteurs leur donne vie, ces placeuses, lampe à la main, qui installent les spectateurs retardataires. L'entracte avec les lumières qui inondent la salle, les cinéphiles impatients qui trompent l'attente avec des glaces ou des friandises, puis la projection reprend. On est tous soumis à l'image, on est «dedans», on est dans une autre dimension et on est pris dans ce tourbillon de bonheur et de plaisir des yeux pour communier avec les autres. A la sortie, on ressent cet effet cathartique, ces émotions et cette impression d'avoir engrangé quelque chose, quelque chose d'insaisissable mais quelque chose qui fait énormément de bien. Tout cela n'existe plus à Annaba. Aller au cinéma ? Quelle idée ! Il faudrait d'abord avoir cette culture, une culture disparue depuis les années 1980 et qui, apparemment, n'est pas près de réapparaître au vu de l'indigence qui est venue sur tout. Une indigence culturelle qui a vu les 7 salles de cinéma de la Ville de Annaba fermer les unes après les autres pour se transformer en fast- food, en cafés ou en boutiques. Les seuls espaces rescapés de ce vandalisme culturel, la Cinémathèque et l'Institut français où l'on continue, malgré tout, à projeter des films ne drainent pas, à vrai dire, les foules. Cette culture du cinéma a presque disparu, ne survivent dans cet océan d'ignorance que quelques irréductibles, amoureux fous du grand écran qui continuent à vivre cette époque où les soirées sont passées au cinéma. Aujourd'hui, dans ces mêmes salles, du moins pour celles qui ont gardé un semblant de vocation pour le 7e art, on projette des films vidéo de très mauvaise qualité, des navets où la violence est omniprésente, des films très prisés par les jeunes qui y voient une nouvelle forme de «redjla» et une expression de la virilité toute masculine. D'autres se sont spécialisées dans la projection de matchs de football qui, il faut le dire, attirent beaucoup de monde. Le grand cinéma avec ses géants, avec ses acteurs immortels, ses débats et son influence, il est out, il n'a plus sa place. C'est une autre époque, une époque où la culture, reléguée au dernier plan, n'est plus la bienvenue, ni le livre ni le cinéma ni la peinture, encore moins la sculpture, ne trouvent place dans la société. Les belles lettres, Taha Hussein, El Manfalouti, nos monuments Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine, Issiakhem ou encore les Victor Hugo, Flaubert, Racine, Corneille, La Rochefoucauld, Amar Laskri, Mohamed Chouikh, Mohamed Lakhdar Hamina, Sergio Leone, Ridley Scott, Alfred Hitchcock n'ont plus droit de cité, c'est du «périmé». Quelle époque !


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