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Le «Non» des Vénézuéliens au néolibéralisme économique, sauvage
Le président Hugo Chavez réélu pour un quatrième mandat de six ans
Publié dans La Tribune le 08 - 10 - 2012

Le leader du courant bolivarien, Hugo Chavez, a été réélu pour la troisième fois consécutive à la tête du Venezuela pour un quatrième mandat de six ans. Avec près de 55% des suffrages, il garde ainsi les rênes du pouvoir qu'il a pris en 1999, à la grande déception de son rival, Henrique Capriles, nouvelle figure politique d'une opposition qui se cherche toujours dans ce pays qui a réussi à reprendre son destin en main grâce, notamment, à la relance de l'économie pétrolière, objet de toutes les convoitises de la part des multinationales et des pays occidentaux. Toujours avec le même zèle qu'on connaît aux partisans du libéralisme sauvage dont la logique a conduit le monde à une crise économique en 2008 et qui dure toujours, Henrique Capriles qui représente un conglomérat de trente partis, reconnaît difficilement sa défaite. Issu d'une famille de riches émigrants polonais, ce jeune avocat a estimé qu'Hugo Chavez ne devrait pas oublier que près de la moitié des Vénézuéliens «n'est pas d'accord avec lui», ajoutant avec un air battu : «J'aimerais féliciter le candidat, le président de la République, Hugo Chavez. J'aimerais ici lui transmettre nos félicitations et lui dire que j'espère qu'il incarnera avec grandeur l'expression de notre peuple aujourd'hui. Et qu'être un bon président signifie travailler pour l'union de tous les Vénézuéliens, travailler pour résoudre les problèmes de tous les Vénézuéliens». Mais ce discours moralisateur, à la limite de la culpabilisation de son rival, ne change rien aux résultats d'un scrutin qui a mobilisé les médias occidentaux depuis des semaines, pour ne pas dire des mois. L'Amérique du Sud dont fait partie ce Venezuela qui a changé d'orientation économique et politique depuis l'arrivée de Chavez au pouvoir, a beaucoup souffert des dictatures militaires durant la seconde moitié du siècle dernier. Ces dictatures étaient toutes soutenues par les puissances occidentales. En contrepartie, elles avaient la mainmise sur les richesses naturelles de ces jeunes pays latino-américains qui ont payé le prix de leur indépendance politique et économique par des milliers de morts et de disparus. L'arrivée, donc, au pouvoir, d'Hugo Chavez à la tête de la République bolivarienne du Venezuela, a marqué une étape importante dans le paysage politique dans l'ensemble des Etats de l'Amérique du Sud. Le vent du changement avait soufflé aussi bien sur Caracas que sur les autres capitales sud-américaines qui ont fait de la lutte contre la pauvreté, les inégalités sociales, de la promotion de l'éducation et de la santé leur principal objectif. Les campagnes médiatiques et les tentatives de déstabilisation orchestrées contre Chavez ne sont pas arrivées à bout des convictions de cet héritier de la révolution bolivarienne. Ce dernier avait échappé à un coup d'Etat le 11 avril 2002 grâce à la mobilisation de la rue et une partie de l'institution militaire qui a évité à Chavez une destitution certaine par Pedro Carmona. Cet entrepreneur vénézuélien a réussi à prendre le pouvoir pendant 48 heures seulement, suite à un coup d'Etat qui a été préparé six à neuf mois auparavant par des groupes d'intérêts économiques, vénézuéliens et soutenus par les Occidentaux, à leur tête les Etats-Unis qui considèrent Chavez comme leur ennemi juré à l'instar de l'ancien président cubain, Fidel Castro, aujourd'hui à la retraite. D'ailleurs, Washington et Madrid se sont précipités à reconnaître le gouvernement de Carmona «de facto» avant de revenir sur leurs pas après le retour d'Hugo Chavez à son poste. Pedro Carmona et ses complices sont passés à l'action juste après la mise en vigueur des lois sur la renationalisation des activités industrielles, stratégiques, notamment pétrolières. La manipulation médiatique, occidentale et la campagne de dénigrement qui a été menée par les médias vénézuéliens proches des ultralibéraux locaux n'ont pas réussi à mobiliser suffisamment de monde pour mettre à la porte celui qui s'est mis à dos les groupes pétroliers et les institutions financières, internationales pour avoir refusé d'offrir les richesses de son pays au dollar symbolique pendant que plus de la moitié des ses concitoyens continuaient à vivre sous le seuil de la pauvreté. Conscients, donc, de ces enjeux, les Vénézuéliens ont encore accordé leur confiance à Hugo Chavez pour un quatrième mandat de six ans. Ce dernier avait profité de l'hypocrisie politique de son rival pour revenir dans la course à la présidentielle de dimanche 7 septembre, après avoir été sérieusement concurrencé. Henrique Capriles qui a été désigné par une trentaine de partis d'extrême-droite et du centre-gauche ce qui est, tout de même, paradoxal, n'a pas cessé, lors de la campagne électorale, de montrer son penchant pour une politique socialiste, selon le modèle de développement brésilien, actuel avec une petite ouverture de l'économie vénézuélienne à davantage d'investissement privé et étranger. Outre la réduction du mandat présidentiel à quatre ans, au lieu de six ans, avec une seule réélection possible, le candidat de l'opposition avait promis une augmentation de l'ordre de 25% du salaire minimum. Mais la publication, dans la presse, d'un document interne à la Coalition pour l'unité démocratique, a révélé que Capriles envisageait la réduction des subventions alimentaires et la fermeture des supermarchés étatisés, destinés aux plus démunis. Ce qui lui valut le retrait de trois partis de sa coalition dont le report de voix a permis à Chavez de gagner la confiance d'un million d'électeurs supplémentaires. Mais au-delà de cette lutte politique entre deux candidats, il s'agit d'une lutte entre deux visions économiques totalement opposées. Une, prônant le tout-Etat et l'autre le tout-privé. Les Vénézuéliens ont donc préféré le tout-Etat à un système économique, sauvage qui profitera à une petite classe de riches qui cherchent à s'enrichir davantage aux dépens d'une majorité de la population qui souffre du chômage, de la faiblesse d'accès aux soins et à l'instruction, comme cela est le cas dans la majorité des Etats africains.
L. M.

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