Photo : Riad Par Younès Djama Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, a déclaré hier à propos de la candidature de personnes faisant l'objet de poursuites judiciaires, que si des décisions définitives sont prononcées contre ces personnes même une fois élues, «elles seront suspendues et leur mandat leur sera retiré même s'il s'agit d'un P/Apc ou d'un P/Apw». Il précise que «c'est le précédent parlement qui est responsable de l'amendement de l'article du projet de régime électoral interdisant la candidature de personnes ayant des problèmes avec la justice». Selon l'amendement en question, l'interdiction de candidature s'applique aux personnes contre lesquelles des décisions de justice définitives ont été prononcées et qui ont épuisé toutes les voies de recours, a-t-il précisé. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale chaîne I, Ould Kablia a par ailleurs annoncé que la commission chargée de l'étude et de la rédaction des propositions relatives à l'amendement de la Constitution sera installée prochainement. Le chantier portant sur l'amendement de la Loi suprême sera ouvert au courant du premier trimestre de 2013. Il n'exclut pas le recours à un référendum populaire si les amendements touchent à l'équilibre entre les pouvoirs. En outre, M. Ould Kablia a précisé avoir adressé une correspondance aux walis, aux directeurs de l'organisation (Drag) et aux chefs de daïras, contenant sept instructions pour «garantir la transparence, l'intégrité et la neutralité lors de l'opération électorale». Le ministre a mis l'accent sur «la nécessité de maintenir une distance entre l'Administration et l'opération électorale», «l'obligation pour les membres des bureaux de vote de remettre des copies des procès-verbaux de dépouillement à chaque représentant de liste électorale» et «l'obligation pour les présidents des commissions électorales de remettre à tous les représentants des listes des copies conformes aux originaux des procès-verbaux de décompte communal du vote». Concernant la participation de 52 partis aux élections de ce jeudi, M. Ould Kablia a fait savoir que les partis n'étaient pas tous représentés par des listes dans toutes les assemblées communales et de wilaya. «Il y a une grande disparité entre les partis en termes de représentation, à l'exception du parti du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) qui sont présents dans 1400-1500 communes», a-t-il observé.