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La prise en charge des malades bat de l'aile au CHU de Constantine
Le traitement de Ziari arrive...
Publié dans La Tribune le 08 - 12 - 2012


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Les correctives du ministre de la Santé s'invitent timidement au niveau du CHU. Après le ton donné au traitement en ambulatoire en faveur des cancéreux à travers la série de mesures paraphées avec la PCH et la tutelle de travail, les regards demeurent perplexes dans quelques services qui ne parviennent pas à assurer une prise en charge optimale, voire digne. La radiothérapie constitue le talon d'Achille au Centre anticancer et la corporation dénonce un état immuable dans quelques services où les moyens basics font cruellement défaut. N'empêche qu'un zéphire adoucissant aura soufflé sur les hôpitaux à la faveur de ces dernières mesures -il n'en fallait pas plus- face à la déliquescence du secteur de la santé miné jusque-là par des luttes syndicales, entaché par la rareté du médicament et baignant dans d'autres alinéas inhérents à l'activité médicale. Une synergie du moins non médicamenteuse a pris en otage la santé du citoyen et ouvert la voie aux multiples polémiques sur la nature de dotation du marché national en médicaments importés par dessus tout. L'amendement apporté au secteur par le truchement du Premier ministre via le nouveau locataire du département, en l'occurrence M. Ziari, allait fermer cette parenthèse et ouvrir une perspective transparente qui met un terme à cette situation contraignante pour le malade quoique propice aux affairistes. Le chemin semble avoir pris un balisage uniforme. Dés lors que les textes sont en cours d'application progressivement. Une clarté qui devrait repousser toute tentative de malversation sur n'importe quel plateau technique. «Le médicament -avec toute sa gamme- et les équipements constituent deux gros marchés juteux de l'hôpital», éclaire un gestionnaire. Ce sont deux axes sensibles autour desquels la structure oscille et donc «est nécessaire de clarifier les «rouages» de ces deux pivots au risque d'engendrer un déséquilibre dans le fonctionnement des hôpitaux, ce qui pourra peser lourd sur le Trésor public et la santé de la population n'en serait pas épargnée» a-t-il ajouté.

Etat stationnaire dans la prise en charge
Le traitement des malades chroniques s'est quelque peu amélioré à la faveur des dernières directives ministérielles sur la disponibilité sans faille du médicament. Un constat pour le moins différemment perçu dans le milieu hospitalier universitaire. «Les services hospitaliers ne manquent pas de molécules fort recommandées en milieu de soin pour cette frange de patients, notamment les diabétiques, puisque les doses d'insulines sont disponibles», avouera un médecin actif au CHU Benbadis de Constantine. En dépit de ruptures dans les quotas de bandelettes pour doser le glucose, les sujets ont pris leur mal en patience et restent optimiste tout de même, depuis que les feuilletons relatifs à la pénurie de médicament et les luttes intestines sur les importations ont émaillé la chaîne nationale (production, distribution et importation) en prenant en otage l'élément humain. «Disposer de quelques doses nous permet, du moins, d'exercer dans des conditions honorables», renchérira notre même interlocutrice. Mais, à priori, cette disponibilité n'est pas étendue et n'affiche pas la même satisfaction à travers tous les services pavillonnaires de l'hôpital. «On attend toujours l'entrée en vigueur des promesses du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Je pense que le temps d'observation est largement dépassé. La corporation médicale attend toujours l'amélioration de la situation» lâche une résidente devant le manque persistant des substances élémentaires de la prise en charge. Au point de confirmer : «c'est le statu quo !» Une virée, vendredi après-midi, à la structure d'urgence enfant au CHU nous plongera dans une atmosphère d'inquiétude. Les résidents tentent d'apporter les premiers secours avec les moyens de bord pour sauver des vies. «Imaginer, on ne dispose pas de bilans d'urgence. En période de garde cette déficience gêne considérablement l'établissement d'un diagnostic fiable», témoigne notre interlocutrice, au chevet d'un enfant alité sous perfusion en présence de sa mère. De coutume les jours fériés (weekend dans ce cas) illustrent les faces cachés des structures. En clair c'est la journée la plus fiable pour jauger un bon ou mauvais fonctionnement d'un quelconque espace de soin avec tout son potentiel matériel et humain. Mais en réalité les urgences fonctionnent à plein régime en s'articulant sur les gardes .Ce qui fait défaut a trait à l'absence de moyens basics pour activer les premières urgences, renchaine notre même médecin. «C'est le même scénario qui se répète. Des machines de bilan en panne, le scanner fonctionne par intermittence, et même les sels minéraux sont indisponibles…». Ces insuffisances ne devraient pas décourager l'urgentiste qui poursuit son intervention dans le service. «Je pense qu'avec la récente nomination d'un gestionnaire à la tête de la structure, les choses vont s'améliorer. C'est tout le bien qu'on souhaite pour que le malade puisse être pris en charge sans devoir accomplir le parcours du combattant pour un bilan élémentaire». Ce qui n'est pas le cas pour l'autre catégorie de patients. De fait un peu plus haut, au Centre anticancer, la situation n'est toujours pas reluisante. Malgré la décision salvatrice du responsable du secteur de la santé sous l'impulsion du Premier ministre de laisser libre la vente à une trentaine de médicaments anticancéreux en formes sèches et d'antalgiques (pour un traitement en ambulatoire) avec leur accompagnement de remboursement par la Sécurité sociale, le calvaire des cancéreux se complique de jour en jour.

Un autre calendrier hasardeux pour les cancéreux
L'appréhension est la même car le souci majeur reste lié à la prise en charge au CAC via radiothérapie ou chimiothérapie. Loin encore loin le ratio pour se targuer une couverture optimale des malades !! Une situation qui s'est compliquée ces derniers jours avec des rendez vous encore trop espacés en raison du montage du nouvel appareil qui selon Mme Djemaâ professeur et médecin chef «cette installation devra prendre quelques temps car c'est une opération délicate qu'il faut mener avec précaution et professionnalisme». Du coup les malades concernés par les séances de radiothérapies sont sèchement orientés vers d'autres Centres à Ouargla ou Alger. Laquelle orientation n'est plus dépendante des structures locales constantinoises. Soit un autre calendrier encore hasardeux pour les cancéreux. Prendre la route dans l'incertitude afin d'obtenir un quitus prometteur qui coïnciderait avec la date requise pour la médication. Cela devra sanctionner le devenir immédiat des malades à la conquête d'une place pour alléger leur souffrance question de freiner la propagation de la tumeur. «Actuellement on a clos la liste des patients du mois. Ceux qui n'y figurent pas doivent se déplacer ailleurs pour se procurer des séances. On y peut rien…», soutient le médecin chef impuissant devant cette condition critique. Au bout du fil l'option demeure simple, mais contraignante, une fois les familles et proches transportent leur patient sans être sûr de lui garantir une séance de radiothérapie étant donné le surnombre. La thérapie de Ziari devait revoir sa posologie pour soulager une population en détresse.


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