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Délinquance et toxicomanie, des liaisons dangereuses
Véritables bombes à retardement
Publié dans La Tribune le 01 - 01 - 2013

Le lien qui existe entre la délinquance et la toxicomanie est bien reconnu. Aujourd'hui, ces deux fléaux, en constante expansion, constituent une réelle menace pour l'ordre public. Les actes de violence et d'agression commis, en plein jour, par des bandes de
délinquants et de toxicomanes, se sont multipliés. Le sentiment d'insécurité règne partout, dans nos villes, dans nos cités et nos quartiers…
La délinquance juvénile a fini par s'installer même dans les villes réputées calmes, à l'image de Biskra. Il faut dire que l'Etat, avec tout son arsenal sécuritaire et juridique, est resté impuissant face à ces fléaux sociaux aux conséquences désastreuses.
Problème multidimensionnel, le phénomène «toxicomanie-délinquance» a pris une telle ampleur que seules des stratégies concrètes et des actions concertées peuvent réellement avoir un impact et permettre de sonder le fond du mal.
Les chiffres disponibles reflètent une situation inquiétante. Chaque année, quelque 1 700 jeunes comparaissent devant les tribunaux pour diverses infractions dont plus de 800 pour des affaires criminelles. Pour le premier semestre de l'année 2012 seulement, près de
4 000 mineurs ont été arrêtés par les services de la police pour différents délits, dont 1 086 âgés entre 13 et 16 ans et 173 âgés entre 10 et 13 ans. 49 enfants âgés de moins de 10 ans, impliqués dans des délits «graves», ont, également, été interpellés. Durant cette période, pas moins de 2 864 affaires liées à la délinquance juvénile ont été traitées.
Chaque année, plus de 9 000 mineurs impliqués dans des délits à l'échelle nationale sont interpellés. La Dgsn a mis en place 50 brigades spécialisées dans la protection des mineurs au niveau de toutes les suretés de wilaya, dont trois brigades au niveau de la capitale. Quant à la consommation de la drogue, elle se banalise de plus en plus et touche, désormais, tous les milieux.
Selon une enquête nationale réalisée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt), plus de 300 000 jeunes, âgés entre 12 et 35 ans, consomment des drogues dont 20% de femmes. 15,04% de jeunes, âgés de 16 ans et plus, s'adonnent à la drogue dans les quartiers et 2,40% en milieu scolaire et universitaire, indique la même source.
Pour ces toxicomanes, la seule solution réside dans une cure de désintoxication pour sortir de la spirale infernale de la dépendance. Or, l'Algérie dispose de peu de centres de désintoxication réellement opérationnels.
Des centres de désintoxication dans l'ensemble des centres hospitalo-universitaires (CHU) du pays, c'est ce qui est prévu prochainement. C'est, du moins, ce qu'a annoncé le professeur Mohamed Salah Laïdli, spécialiste en toxicomanie et chef du service de médecine légale de l'hôpital Lamine Debaghine. Selon lui, «les CHU de toutes les wilayas du pays réceptionneront, bientôt, des centres
de désintoxication pour les malades voulant s'en sortir et se faire aider».
Pour ce spécialiste, «la particularité des drogués algériens, c'est leur polytoxicomanie. «Recherchant toujours des sensations de plus en plus euphorisantes et voulant développer leur esprit créatif, les malades associent plusieurs types de drogues et de substances tels que le cannabis, la cocaïne, l'alcool et autres».
Ce spécialiste explique que «le volet médicamenteux de la prise en charge consiste à administrer aux malades des sédatifs et des tranquillisants, n'entrainant pas une addiction, pour les aider dans leur sevrage». Ainsi, dit-il, «après 21 jours de cure de désintoxication, les patients sont aidés dans leur réinsertion pour éviter la rechute et, ce, à raison d'une consultation thérapeutique par mois». De même, ajoute t-il, «des thérapies familiales sont organisées pour permettre aux malades de s'adapter à de nouvelles conditions de vie, en étant soutenus par leur entourage». Toutefois, souligne le professeur, «la réussite des cures de désintoxication dépend de la volonté des toxicomanes».
L'évolution de la situation témoigne plus que jamais de l'urgence d'agir rapidement. Bon nombre de spécialistes plaident pour l'application de l'article 6 de la loi de 2004 sur la toxicomanie, donnant le choix aux toxicomanes de bénéficier d'un traitement ou de faire de la prison, lorsqu'ils sont pris en flagrant délit de consommation de drogue.
Les magistrats de toutes les wilayas du pays doivent, au cas où le toxicomane en émet la volonté, donner une injonction thérapeutique lui permettant de se faire soigner, au lieu de l'envoyer en prison.
Le Centre national de lutte contre la drogue (Cnld) a enregistré, pour l'année 2011, 6 695 consultants dans le centre de désintoxication de référence de Blida.
Mais, tout cela n'est que la partie visible de l'iceberg.
A. B.


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