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Les ports nationaux toujours sous l'aile tutélaire de l'Etat
Marchandises en rade, congestion, longs séjours à quai et «vols qualifiés» dans les ports secs
Publié dans La Tribune le 17 - 02 - 2013


Photo : Riad
Par Youcef Salami
Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Reda Hamiani, intervenant dans un débat consacré aux ports, organisé la semaine dernière à Alger, estime que dans le domaine des infrastructures de transport, l'investissement dégagé par l'Etat a surtout bénéficié au volet routier, avec notamment la construction de l'autoroute Est-Ouest. Cela a-t-il été fait au détriment des ports ?
Pour le FCE, le secteur des ports a été quelque peu «négligé». Reda Hamiani estime également que ce qui a été fait reste insignifiant. «On croyait qu'avec la construction des ports secs, on pouvait venir à bout de la congestion des ports, c'est un objectif raté», dit-il. Pour lui, les ports nationaux n'arrivent pas à s'adapter à la nouvelle donne économique et commerciale. Il y a eu ouverture du commerce extérieur, mais les ports sont restés sous l'aile tutélaire de l'Etat, sous monopole, relève le président du FCE.
La croissance rapide des flux d'échanges commerciaux de l'Algérie, le caractère structurel des importations de bien essentiel (céréales, bois,…) et la forte diversification des partenaires commerciaux du pays, mettent à nu les faiblesses et les retards cumulés dans les activités portuaires. Et cela n'est pas sans conséquences sur les exportations et les importations ainsi que sur l'économie nationale.
Cette situation, il faut la changer en menant des réformes adaptées. Pour ce faire, Reda Hamiani recommande l'implication de tous les intervenants : les pouvoirs publics, les entreprises, publiques ou privées, mais aussi les entreprises étrangères. «Du fait de ses liens avec l'économie mondiale, ce secteur doit être naturellement ouvert à l'investissement international, à travers des formules qui préservent les intérêts de nos partenaires, de l'économie et des producteurs nationaux», souligne le président du FCE qui a mis l'accent sur la mission que l'Etat doit assumer pour mieux protéger les intérêts de l'économie nationale, à travers notamment le renforcement de son rôle de régulateur. L'Etat doit se concentrer sur «sa mission régalienne» tout en «autorisant une plus grande implication de partenaires économiques et des investisseurs privés dans la gestion des activités multiples au sein des enceintes portuaires», a-t-il proposé.
Le président du FCE fait une analyse comparative de pays ayant réussi le challenge en matière de concession portuaire et de démonopolisation. Le Nigeria, par exemple, a confié la construction de ports à un partenaire privé. Le Maroc a créé Tanger Med, une plateforme portuaire qui capte les flux commerciaux, grignotant des parts de marché à certains pays, dont l'Algérie. Notre pays a pourtant les possibilités de mettre en place des infrastructures analogues, note Reda Hamiani.
Cevital a voulu construire un grand port à Dellys. Ce projet est toujours en rade et il le restera pour longtemps, le pays n'étant pas encore prêt à intégrer le privé dans ses schémas économiques, fait remarquer le patron du FCE qui ajoute, par ailleurs : «Pour des raisons d'efficacité, de réduction des coûts et de gestion optimale des ressources, de nombreux pays ont connu une transformation profonde de leur rôle dans la gestion des activités portuaires.» Il estime aussi que l'Algérie n'a pas échappé complètement à ces transformations que connaît le secteur portuaire mondial depuis une vingtaine d'années puisqu'un premier mouvement de démonopolisation de la gestion portuaire a été engagé au cours des années 1990, consacré par la refonte du Code maritime national en 1998.
Des experts participant à ce débat, ont annoncé qu'il est question aujourd'hui d'une réforme soutenue et approfondie, dans ce secteur, puisqu'une nouvelle loi sur les activités maritimes est en cours d'élaboration. Cela va-t-il aboutir ? Reda Hamiani en doute, estimant que les pourvoirs publics semblent avoir une aversion pour le progrès et que le partenariat conclu avec DP Word, une compagnie émiratie, n'a pas produit de valeur ajoutée aux infrastructures portuaires. Celles-ci, au lieu de constituer un gisement de croissance, sont en train de bloquer l'économie, l'évolution du commerce extérieur. Le président du FCE exprime sa conviction en affirmant «que le développement du secteur portuaire est aujourd'hui une nécessité et une urgence, les retards peuvent être rapidement rattrapés, pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous». Pour le FCE, des infrastructures portuaires performantes constituent le passage obligé pour la mise sur pied d'une économie moderne, compétitive et de moins en moins dépendante de la rente des hydrocarbures.
Aussi, le FCE interpelle-t-il les pouvoirs publics sur la nécessité de mettre en œuvre des réformes urgentes touchant au secteur portuaire. Le point de vue émis par l'organisation patronale que préside Reda Hamiani rejoint, sur le fond, une série de questions soulevées par les participants à ce débat. Une chef d'entreprise d'Oran qui y était présente a brossé un tableau de l'activité du port d'Oran qui connaît une situation des plus alarmantes. Elle a souligné qu'il y a du vol qualifié au port sec d'Oran. Elle a par ailleurs estimé qu'il n'est pas normal que des navires, et c'est arrivé, accostent au port mais pas les documents qui concernent la marchandise. Du coup, a-t-elle ajouté, le navire repart, après un séjour à quai.


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