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Montserrat, aux sources du bolivarisme
Générale de la pièce révolutionnaire au TNA
Publié dans La Tribune le 08 - 03 - 2013

Présentée mercredi soir dernier sur les planches du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), la pièce Montserrat a connu un franc succès auprès du public venu nombreux découvrir cette œuvre, dont la dernière mise en scène remontre à 1965.
L'adaptation de Montserrat, œuvre d'Emmanuel Roblès, est signée par le défunt Mohamed Farrah, un artiste qui a joué dans la pièce lors de sa première représentation en 1948.
Produite par la Coopérative artistique et culturelle Port-Saïd, la pièce est financée à 100% par la société privée ACI, qui active dans le secteur de l'agronomie. Mise en scène par le talentueux Djamel Guermi, cette version 2013 regroupe sur scène une pléiade d'artistes issus de différentes générations, des artistes qui se sont donnés à fond pour cette œuvre inédite.
Le rideau se lève laissant découvrir une scénographie imposante, œuvre d'Abdelghani Chentouf, un artiste qui ne cesse de monter et faire valoir son talent. La pièce se joue dans un huis clos, des murs faits de barbelés encerclent les comédiens tandis qu'une grande table trône au milieu de la scène. Des chaînes sont suspendues à des perches. L'atmosphère est pesante et lugubre. Nous sommes en Amérique latine, dans l'une des colonies du royaume d'Espagne. La guerre fait rage et la cruauté de l'armée royale n'a pas de limites.
Des personnes sont enterrées vivantes, des enfants sont massacrés et des bébés sont arrachés des ventres de leurs mères. Dans cet enfer, le nom d'un sauveur plane : le général Simon Bolivar, chef de la révolution vénézuélienne. Le révolutionnaire est évidemment considéré comme un traître et il est recherché par toute l'armée royale et ses indics. Montserrat, jeune officier espagnol, a décidé de se joindre à la cause de Bolivar, qu'il aide à fuir et se cacher pour pouvoir mener la révolution. Montserrat est capturé et enfermé. Un colonel de l'armée royale tente de lui arracher des aveux. Il veut lui faire dire où se cache Bolivar. Mais Montserrat résiste et refuse de trahir Bolivar, l'espoir du peuple vénézuélien. Le colonel espagnol ordonne alors l'arrestation de six citoyens innocents qu'il menace
d'exécuter si Montserrat refuse de parler. Lourde responsabilité et insoutenable dilemme : se taire pour sauver un homme qui pourrait être dans un avenir hypothétique le leader sauveur de tout un peuple et condamner six hommes à une mort immédiate ou sauver les six hommes et condamner celui qui pourrait libérer tout le pays ?
Le dilemme devient torture quand le colonel laissera aux six citoyens une heure pour plaider leur cause et sauver leur vie en faisant avouer à Montserrat la cachette du chef révolutionnaire. Chacun d'eux défend sa vie, chacun d'eux porte en lui sa propre cause. Montserrat reste silencieux, un silence meurtrier. Un riche marchand parmi les six «condamnés» tentera même de corrompre Montserrat en lui promettant de lui donner sa fortune en échange de la révélation de la cachette de Bolivar.
Montserrat ne cède pas. Trois sont exécutés, le riche marchand, le pauvre potier, père de cinq enfants et le célèbre artiste, Juan Salcedo, interprété moyennement sur scène par Chelouche Abderaahmane. Montserrat refuse toujours de parler et il est encouragé par deux des trois condamnés qui restent, et qui soutiennent la cause de Bolivar et acceptent de mourir dignement, ce ne sont pourtant que des enfants, deux adolescents, Elena et Ricardo. Mais l'enfer de la guerre les a fait grandir. Ils ont oublié d'être des enfants. Ils sont devenus de jeunes militants. Il ne reste désormais qu'une seule personne, une mère de deux enfants en bas âge qui doit tout faire pour tirer des aveux de Montserrat. Ce personnage est interprété par Nadia Talbi, qui a complètement desservi le rôle avec un jeu sans aucune émotion. Elle a été le maillon faible de la pièce. Elle n'a pas su rendre la supplique où se mêlent l'amour et la détresse d'une maman condamnée à mort et laissant derrière elle des enfants.
D'autant plus que c'est le seul personnage qui touchera Montserrat qui sera ému par cette maman, même s'il prend sur lui et reste sur ses positions. Elle est aussi exécutée. Le colonel ne s'avoue pas vaincu et décide de ramener six autres personnes. Mais il a déjà perdu, car Montserrat n'a accepté le premier sacrifice que pour gagner du temps et permettre à Bolivar de changer de cachette…
D'une durée de plus de 2 heures, la pièce nous replonge dans l'un des plus terribles épisodes de l'histoire de l'Amérique latine et rend hommage aux héros de la révolution vénézuélienne, qui vient d'en perdre un autre avec le décès du digne représentant de bolivarisme Hugo Chavez.
Dans le rôle de Montserrat, le comédien Mourad Oujit a tout simplement été magistral, ainsi qu'El hani Mahfoud dans le rôle du marchand.
A la fin de la représentation, un hommage a été rendu au défunt Mohamed Farrah ainsi qu'au DG de la société ACI, principal sponsor de la pièce.
W. S.


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