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Notes de voyage en Arabie saoudite
A l'heure des révolutions arabes
Publié dans La Tribune le 22 - 04 - 2013

Salman Al-Awdah est un personnage majeur de la scène politico-religieuse saoudienne :
2,5 millions de personnes, dont nombre de Saoudiens et notamment des jeunes, suivent ses prises de position sur son compte twitter. Il fut un des animateurs du mouvement de la Sahwa (réveil) dans les années 1980 et une figure de la contestation du régime dans les années 1990 (lire «Fin de règne en Arabie saoudite», Le Monde diplomatique, août 1995), avant d'être emprisonné. Il fut ensuite libéré par le régime et acquit une liberté de manœuvre au prix d'un adoucissement de ses critiques du régime (lire «Kaléidoscope saoudien»,
Le Monde diplomatique, février 2006). Dans une fameuse lettre à Ousama Ben Laden, il mettait en cause la stratégie adoptée par ce dernier («Lettre à Oussama Ben Laden», 23 septembre 2007). Depuis le début des révolutions arabes, et contrairement à la presse et aux médias saoudiens, il n'avait pas caché sa sympathie pour ceux qui se battaient contre les dictatures égyptienne et tunisienne.
Le cheikh Al-Awdah vient d'envoyer une lettre de soutien à Abdel Mon'im Aboul Foutouh, un dissident des Frères musulmans égyptiens et à Hamdin Sabbahi, le candidat nassérien arrivé en troisième position à l'élection présidentielle. Le prix à payer pour ses positions : l'arrêt de son émission sur la télévision MBC ainsi qu'une interdiction de voyager à l'étranger.

Opposition à la ligne royale
Le 15 mars 2013, il franchissait une ligne rouge en publiant une «Lettre ouverte au peuple saoudien» que l'on trouvera sur son site en arabe et en anglais (la traduction est approximative). Ce geste pourrait lui valoir des poursuites judiciaires qu'il semble attendre avec un grand détachement.
La question centrale abordée dans sa lettre est celle des prisonniers politiques, dont le nombre estimé varie entre plusieurs milliers et 30 000 et dont certains attendent un jugement depuis plus d'une décennie. La plupart ont été arrêtés dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, notamment à partir de l'année 2003 (et des premiers grands attentats en Arabie saoudite) ; d'autres sont des contestataire chiites. Les derniers sont deux militants des droits humains, Abdullah bin Hamid bin Ali al Hamid et Mohammad bin Fahad bin Muflih al Qahtani, condamnés à cinq et dix ans de prison, sans que les attendus du jugement aient été remis aux avocats, en contradiction avec la loi saoudienne. Cette question des prisonniers a donné lieu à des «flash manifestations» [1], et mobilise des secteurs très divers de la société. «Le pays connait les mêmes problèmes, les mêmes difficultés que d'autres pays arabes et il n'existe aucun signe de changement positif, de réforme», explique le cheikh qui met en garde :
«Si cela continue, la situation explosera et nous sautera à la figure à tous. Nous voulons un changement organisé. Depuis quatre-vingt ans, le pays est dirigé de la même manière mais l'avenir ne peut pas être la prolongation du passé.»
Et il ajoute : «Tout changement nécessitera des sacrifices des gens au pouvoir, on leur demandera aussi des comptes. Cela peut être risqué bien sûr, mais moins risqué que de ne rien faire, ce qui déboucherait sur le recours à la violence.»
La difficulté, reconnaît-il, c'est que personne au sein de la famille royale n'est assez fort pour imposer des réformes profondes. «Pour un prince, vouloir faire des réformes risquerait de lui nuire dans le cadre des luttes d'influence au sein de la famille.»
Un argument souvent avancé dans les cercles du pouvoir est que l'évolution du monde arabe après les révolutions, à savoir la guerre en Syrie et l'instabilité en Egypte ou en Tunisie, amènent les Saoudiens à se dire : «mieux vaut ce que nous avons que le désordre». Le cheikh ne croit pas que cela soit vrai : «Les gens qui se mobilisent ici le font parce qu'ils voient les problèmes chez nous. Ceux qui sont dans la pauvreté [selon les autorités elles-mêmes leur nombre oscillerait entre deux et quatre millions], ne regardent pas ce qui se passe ailleurs, ils veulent le changement.» Nous l'avons vu, pour la première fois depuis longtemps, des manifestations ont eu lieu en dehors de la région de l'Est où est concentrée la majorité de la population chiite. Minorité souvent méprisée, politisée depuis des décennies, elle a manifesté avec force depuis le début des révolutions arabes et surtout depuis l'intervention militaire saoudienne au Bahreïn. De nombreux jeunes sont morts, d'autres ont été blessés, des effigies de princes ont été brûlées. La répression a aggravé
les tensions.
Mais la population chiite est diverse, politiquement et socialement. Une partie vit désormais dans les grandes villes de l'ouest, notamment à Riyad ou à Jeddah. Si la pauvreté y est plus présente, de nombreux chiites ont réussi et se sont enrichis, quand certains, en nombre limité, ont été associés au Majliss al-Choura, le parlement non élu.
Nimr Baqr al-Nimr est un cheikh radical qui a appelé la population à manifester. Il a même évoqué une sécession de la région de l'Est si les droits des chiites n'étaient pas respectés. En juillet 2012, il a été arrêté, puis torturé et le procureur a requis contre lui la peine de mort. Hassan Al-Saffar représente un courant plus modéré : exilé après la révolution iranienne et les manifestations dans l'est du pays en 1979, il avait négocié son retour en 1993 avec la famille royale. Tout en critiquant le pouvoir, il s'est abstenu de tout appel à la manifestation. Pourtant, il est aujourd'hui assigné à résidence à Riyad, en attendant une rencontre avec le ministre de l'intérieur Mohammed Ben Nayef.
Comment l'expliquer ? Le 19 mars 2003, le ministère de l'Intérieur annonçait l'arrestation de seize Saoudiens chiites, d'un Iranien et d'un Libanais, accusés d'appartenir à un réseau d'espionnage iranien. La semaine d'après, trente-sept dirigeants religieux chiites, dont le cheikh Saffar, signaient un texte rejetant les accusations. Deux semaines plus tard, cent trente-cinq personnalités chiites du royaume publiaient un communiqué allant dans le même sens.
Deux dimensions ressortent de ces événements. D'une part, les chiites sont devenus les otages de la politique anti-iranienne du gouvernement ; et les autorités leur demandent de ne pas aller à l'encontre. Un jeune intellectuel m'explique que le consul américain à Dhammam a fait le tour des personnalités chiites en leur demandant de ne pas se solidariser avec les personnes arrêtées car cette affaire avait une dimension régionale.
Mais, d'autre part, la plupart des gens arrêtés ne vivent pas dans la région de l'Est. Et certains chiites voient dans ces arrestations un moyen de dénoncer «l'infiltration» des chiites et d'aviver la méfiance, déjà palpable, des sunnites à leur égard.
Le régime sait jouer de ces divisions. Ainsi, après les manifestations en faveur des prisonniers sunnites, certains d'entre eux ont été libérés, mais à la condition de faire une déclaration dénonçant le réseau d'espionnage iranien.
Combien de temps cette tactique de diviser pour régner fonctionnera-t-elle encore ? Un élément suscitant l'optimisme peut-être, ce Majliss où j'ai été invité à discuter de la question palestinienne, dans les environs de Riyad : une trentaine de jeunes réunis, tous mêlés, islamistes et de gauche, sunnites et chiites.

Les ennemis désignés de l'Arabie saoudite
Chaque année, la circulation devient plus difficile à Riyad, les embouteillages plus denses. Dans une capitale où dominent les 4x4, où le prix de l'essence est ridiculement bas, où les transports en commun n'existent pratiquement pas - on envisage la création de plusieurs lignes de métro depuis de longues années, mais pour l'instant on en reste au stade des projets-, se déplacer relève de l'exploit. Il ne faut pas être pressé. On peut cependant monter dans un taxi et prendre le temps de lire la presse. Ce n'est pas inutile.
En Arabie saoudite, la presse est privée, mais étroitement contrôlée. Elle comporte de nombreux titres, et si tous dépendent d'une publicité omniprésente, notamment sous forme d'hommage au roi ou à la famille royale, elle laisse s'exprimer des opinons qui reflètent les changements d'une société où émergent des générations plus éduquées, avides de lire et de comprendre. Et ouvertes aussi sur le monde, notamment à travers les réseaux sociaux : on compterait dans le royaume 3 à 4 millions d'utilisateurs de Twitter, pratiquement impossibles à censurer - d'autant que la plupart des Saoudiens y accèdent non par leur ordinateur, mais par leur smartphone-, malgré les velléités des autorités et la condamnation du grand mufti.
La censure est un art difficile. Ici, certains sites sont inaccessibles pour un amateur comme moi, mais facilement lisibles avec un minimum de compétence technique. Et puis pourquoi interdire l'accès à Al-Akhbar et laisser le site Saudi shia ouvert ?
A lire donc la presse privée, on peut penser que le royaume affronte deux ennemis désignés de manière beaucoup plus claire que dans le discours officiel, plus policé : l'Iran et les Frères musulmans, notamment ceux d'Egypte.
Les manifestations contre le président Morsi, par exemple, sont largement couvertes. Le 6 avril, le quotidien Al Watan publie un article en page 5 avec un titre qui barre toute la page (à côté d'une photo de Morsi) «Egypte… Manifestations de colère contre la “frérisation d'Al-Azhar”… et “l'ambassadeur iranien”». Le journaliste y dénonce les tentatives de changer le cheikh d'Al-Azhar à la suite de l'empoisonnement de 500 étudiants (certains ont évoqué son remplacement par Youssef Al-Qardhawi). L'article mentionne aussi la manifestation au Caire contre la résidence du chargé d'affaires iranien, manifestation organisée par les salafistes contre la «chiisation» de l'Egypte. Le quotidien pan-arabe Al-Hayat, propriété d'un membre de la famille royale, publie en première page une photo d'un Egyptien lançant une pierre contre le domicile du chargé d'affaires. Dans d'autres circonstances, la presse saoudienne aurait dénoncé ces manifestations de rue comme provoquant la fitna (division religieuse). Ces manifestations ont eu des conséquences, puisque le projet de rouvrir une ligne aérienne directe entre Le Caire et Téhéran a été repoussé.

La Syrie
Le même jour, la télévision Al-Arabiyya, financée par l'Arabie, ouvre son journal sur les événements en Syrie avant d'aborder, dans un long sujet, la «frérisation» de l'armée en Egypte et la résistance de celle-ci.
Mais si l'Arabie considère l'Egypte des Frères avec peu de sympathie, elle pense toujours que l'Iran est l'ennemi principal. Dans une tribune du quotidien anglophone Arab News (daté du 7 avril), intitulée «Realignments in the Middle East», Ali Bluwi (un auteur qui dénonce souvent les Frères, accusés d'islamo-fascisme) écrit : «L'objectif de l'Iran est de détruire la région. La motivation des Iraniens est leur haine historique envers les Arabes. Ce qui s'est passé en Irak est un exemple de leur attitude. La seule chose à laquelle l'Iran est intéressée est le chiisme dans la mesure où celui-ci aide Téhéran à réaliser ses intérêts et objectifs stratégiques dans la région.»
L'auteur affirme que les Etats-Unis seraient prêts à un accord stratégique avec l'Iran (à plusieurs reprises, des responsables saoudiens m'ont fait part de leurs craintes d'un accord entre Washington et Téhéran qui se ferait à leur détriment) : «En fin de compte, l'Iran et les Frères musulmans appartiennent à la même école de pensée politique. Ils ont un accord tacite avec Washington et ils utilisent tous deux la religion comme un outil pour imposer leur autorité.»
Le texte se termine par une référence à la montée des tensions «ethnico-nationales» en Iran et des demandes de sécession formulées par les habitants de la province d'Ahwaz (des Arabes).
Le même jour, une caricature du quotidien Al-Jazirah montrait un responsable iranien, coiffé d'un chapeau avec l'effigie de la république islamique d'où sortait un serpent prêt à mordre.
Les dirigeants saoudiens l'ont fait savoir à plusieurs reprises : il faudrait «couper la tête du serpent iranien». C'est ce qu'ils ont demandé aux Etats-Unis, comme l'ont prouvé les mémos révélés par Wikileaks (lire «US embassy cables : Saudi king urges US strike on Iran»,
The Guardian).
Dans cette lutte, la Syrie est un champ de bataille essentiel, expliquent nos interlocuteurs saoudiens, dont aucun n'a accepté d'être cité nommément.
Les propos cités ne sont donc pas sourcés. Après une période «où nous avons tenté de convaincre le président Assad d'engager des réformes, nous avons compris que rien ne se passerait. Nous avons alors décidé d'aider l'opposition». Pour tous les responsables rencontrés, l'avenir de ce pays se déterminera militairement sur le terrain : «Nous avons décidé de compter sur nos propres forces et de ne pas attendre les Occidentaux. S'ils viennent, tant mieux. Nous avons à plusieurs reprises reçu des promesses des Etats-Unis, mais elles ne se sont pas concrétisées.
Le royaume s'est impliqué, faisant pression sur la Jordanie pour qu'elle ouvre ses frontières aux combattants et nous avons installé dans ce pays, à l'instar de ce qui se passe en Turquie, un bureau de coordination, notamment avec la Jordanie, le Qatar, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France
«Nous achetons des armes à travers le monde», reconnaît volontiers un responsable, mais cette aide reste limitée par les refus américain et européen de livrer des armes plus sophistiquées, notamment anti-aériennes - le contrôle sur ce type d'armement serait beaucoup plus strict depuis la guerre d'Afghanistan. «Nous avons décidé d'agir sans attendre les Occidentaux», affirme un autre.
Ici, on ne croit pas beaucoup à la représentativité des différents conseils de coordination de l'opposition mis en place à l'étranger, encore moins au nouveau premier ministre du gouvernement provisoire, imposé largement par l'argent du Qatar, dont les responsables saoudiens suivent les activités avec un mélange d'ironie et d'exaspération : «En Europe, vous avez le Luxembourg, petit mais présent ; nous avons le Qatar. Nous devons faire avec.»
Leur méfiance frappe aussi les Frères musulmans : «Dans nos contacts avec les différents groupes d'opposition, nous avons remarqué que les Frères ne demandaient pas d'armes mais de l'aide humanitaire. Ils veulent faire comme en Egypte quand ils remplaçaient l'Etat défaillant après un tremblement de terre. Ils pensent à long terme. Nous avons imposé alors que chaque groupe recevrait au moins 20 % d'aide humanitaire.»

Deux objectifs sont soulignés par nos interlocuteurs :
Préserver les institutions syriennes, l'armée, l'administration, pour ne pas répéter l'expérience irakienne, la «débaasisation».
Préserver la mosaïque de la société ;
il faut notamment rassurer les minorités, leur donner encore plus de garanties. C'est une ligne rouge, il faut éviter les atrocités contre les minorités : «Nous rappelons à nos contacts de l'opposition le risque qu'ils se retrouvent devant la Cour pénale internationale, comme Milosevic». Mais nos interlocuteurs ne cachent pas le fait que l'opposition a échoué dans ce domaine, notamment dans sa tentative de rassurer la communauté alaouite.
Et sur les groupes radicaux ?
«Nous savons qu'il existe des forces radicales comme le Front Al-Nousrah, mais il ne faut pas les surestimer. Rappelons que le royaume a affronté Al-Qaida sur son territoire à partir de 2003, donc nous ne sommes pas naïfs.»
Un de nos interlocuteurs balaie d'un revers de main l'idée que l'Arabie n'étant pas un pays démocratique, elle ne peut se battre pour la démocratie en Syrie : «Nous ne cherchons pas à imposer un système politique, ce sera l'affaire des Syriens eux-mêmes. Notre problème avec le gouvernement de Damas n'est pas le fait qu'il n'est pas démocratique, mais le fait qu'il utilise des chars, des avions, des missiles contre sa propre population.»
A.G.
In les blogs du Diplo


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