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La phytothérapie s'incruste dans les mœurs à Blida
De plus en plus de personnes s'y adonnent
Publié dans La Tribune le 04 - 05 - 2013

L'engouement sans cesse croissant des Blidéens pour ce genre de médication est, d'ailleurs, à l'origine de l'apparition de plusieurs magasins spécialisés dans les moindres coins et recoins de la ville, tant ce créneau juteux attire de nombreux commerçants.
Dans certains magasins, il est, en effet, difficile de se frayer un chemin au milieu du grand nombre de clients dont chacun est en quête de «la potion magique» à même de guérir son mal. «La clientèle n'est pas uniquement représentée par des personnes âgées, comme le croient certains. Nous recevons des citoyens de tout âge et de divers niveaux intellectuels, car les soins à base d'herbes médicinales s'est incrustée dans les mœurs ici à Blida», expliquent des herboristes aux quartiers Bab Essebt, Bab Dzair et Bab Errahba.
Des vendeurs s'improvisent «médecins», prodiguant des conseils sur le mode d'utilisation des plantes ou des recettes en question. Des indications sont ainsi dispensées gracieusement à des citoyens en quête d'une guérison sans avoir recours à la médecine conventionnelle ou aux produits pharmaceutiques.
Dans les magasins, diverses plantes sont exposées et les commerçants s'attèlent à vanter les vertus médicinales aux clients de plus en plus nombreux. «Nous sommes là pour orienter nos clients et leur faciliter la tâche quant au choix des plantes adaptés à leur maladie», affirment-ils. L'afflux des habitants vers ces locaux, de plus en plus prisés ces dernières années, a poussé les propriétaires à faire appel à plusieurs vendeurs pour satisfaire la demande.
«Il y a quelques années, un seul vendeur suffisait pour gérer le magasin, mais ces derniers temps il faut au moins trois ou quatre personnes. Et c'est tant mieux, puisque cela nous permet de contribuer à réduire le chômage !», se félicitent les mêmes interlocuteurs.
Eviter les «produits chimiques»
De leur côté, les citoyens s'adonnant à ce genre de thérapie estiment que les herbes médicinales et les recettes préparées à base de plantes constituent les remèdes idéaux pour plusieurs maladies, ajoutant que ces plantes n'ont pas d'effets secondaires, contrairement aux produits pharmaceutiques. «Le traitement de diverses maladies sur la base d'herbes médicinales ne laisse aucune mauvaise séquelle sur la santé. Tout ce qui est naturel est bénéfique pour notre bien être. Et puis, nos ancêtres ont souvent recouru aux plantes pour préserver leur bonne santé», argumentent certains adeptes de la phytothérapie.
Ces derniers ne lésinent pas sur les moyens pour acquérir des potions et des mélanges d'herbes, parfois plus chères que les produits de pharmacie. Des «recettes» importées d'Asie, des pays du Golfe ou du Moyen-Orient coûtent plus cher que des produits pharmaceutiques, mais se vendent «comme des petits pains», pour reprendre l'expression d'un propriétaire d'un magasin spécialisé à Bab Dzair.
La plupart des adeptes des plantes médicinales s'appuient sur le «bouche-à-oreille» pour apprendre que telle ou telle herbe est efficace contre une quelconque pathologie et ne se réfèrent à aucune notion scientifique. D'autre part, les «prestataires» de ce service recourent souvent à des références religieuses liées à l'utilisation de ces plantes médicinales à l'ère du prophète Mohamed (Qssl) et ses Compagnons pour convaincre leur clientèle, un outil de marketing qui, semble-t-il, «très porteur», à en croire les commerçants.

A Beni Tamou, des domiciles transformés en cliniques
Dans la localité de Beni Tamou, plusieurs soignants par les plantes médicinales ont transformé leurs domiciles en «cliniques» qui attirent un public nombreux, a-t-on constaté sur place. Les véhicules stationnant aux alentours des ces demeures sont immatriculés dans différentes wilayas du Centre (Tipasa, Blida, Boumerdès, Alger, Chlef etc), ce qui renseigne clairement sur l'ampleur du phénomène du recours des citoyens à ce genre de médication. La concurrence ne représente nullement un souci pour les soignants, au vu de l'engouement que suscite cette activité auprès de la population. «Tous les soignants travaillent bien. Chaque jour, des gens viennent en quête de thérapeutes et nous en demandent l'adresse», affirme un serveur dans un café au centre-ville de Beni Tamou.
Rencontrés chez certains thérapeutes «autoproclamés», des citoyens, tout âge et sexe confondus, ont avoué, à l'unanimité, que le recours aux plantes médicinales était motivé notamment par «le souci d'échapper aux longues files d'attentes dans les hôpitaux» et l'«efficacité des plantes contre certaines maladies».
De leur côté, certains thérapeutes exerçant dans cette localité se félicitent du «succès» de leur métier, «consistant à prodiguer des soins naturels et conformes aux pratiques séculaires de l'humanité».

Ordre des médecins : gare au charlatanisme!
Le recours abusif des citoyens à la phytothérapie, le plus souvent pratiquée par des gens n'ayant pas suivi de formation spécialisée et ne maîtrisant, donc, pas les moindres «rudiments» de ce métier, risque de se répercuter négativement sur la santé des patients, souligne le président du Conseil de l'ordre des médecins de Blida. «La majeure partie de ceux qui se proclament phytothérapeutes à Blida ne font, en réalité, que profiter de la crédulité des gens pour réaliser de gros bénéfices.» «Ce sont de simples commerçants qui s'adonnent à des pratiques plutôt proches du charlatanisme que de la phytothérapie», insiste le docteur Yacine Terkmane, dans un entretien à l'APS.
Les plantes médicinales s'avèrent parfois «toxiques et provoquent certaines affections», précise-t-il, appelant les citoyens à «faire preuve de vigilance en ne sollicitant que les phytothérapeutes ayant des diplômes et des connaissances approfondies en la matière».
D'autre part, le Dr Terkmane met l'accent sur la nécessité de mettre en place un dispositif juridique à même de réglementer la pratique de la phytothérapie et, surtout, de protéger les citoyens de l'anarchie actuelle régnant dans ce domaine. «Les pseudo phytothérapeutes profitent de l'absence de loi régulant l'activité et exercent sur la base de simples registres de commerce. Seule la force de loi est à même de mettre la santé publique à l'abri de la cupidité de ceux qui se proclament soignants», insiste-t-il.
APS


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