Zerrouki participe en Norvège aux travaux du FGI    Journées scientifiques et techniques de Sonatrach : ouverture de la 12e édition à Oran    L'Iran dit ne pas avoir "l'intention" de poursuivre ses frappes si l'entité sioniste "arrête son agression"    Blocage des aides à Ghaza: l'UNRWA appelle à la levée immédiate du siège sioniste    Conférence à Alger sur le rôle important du cinéma au service de la culture Hassaniya    Un partenariat stratégique renforcé    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Valorisation des ressources humaines    L'industrie nucléaire iranienne loin d'être démantelée    Un gala pour l'armée sioniste en plein Paris    Pour qui roule Patrick Motsepe ?    En infériorité numérique, le Real Madrid dompte Pachuca    Le ministre des Transports donne le coup d'envoi officiel de la saison estivale 2025 à partir de la plage les ''Sablettes''    Ooredoo Algérie dépose son offre pour la 5G    Un riche programme concocté    Plus de 50 mots dans des raids sionistes en 24 heures    Le président de la République reçoit le ministre omanais du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement    FIA : le président de la République appelle à renforcer davantage la compétitivité du produit national    Le ministre de la Culture et des Arts s'entretient avec son homologue mauritanien sur l'élargissement des perspectives de coopération culturelle bilatérale    Ouled Djellal : le Moudjahid Mohamed Mezghad inhumé au cimetière de Sidi Khaled    Belmehdi met en avant, depuis Saïda, le rôle des imams dans la transmission et la préservation des valeurs spirituelles de la société algérienne    APN : adoption du projet de loi fixant les règles générales d'exploitation des plages    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République du Malawi    Accident au stade du 5 juillet: le PDG de Sonatrach au chevet des supporteurs blessés    Délivrance des autorisations relatives à l'organisation de la Omra pour la nouvelle saison    Frappes américaines contre l'Iran: "les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction"    Athlétisme: coup d'envoi du Championnat National des Epreuves Combinées au SATO du complexe olympique    La fantasia, une épopée équestre célébrant un patrimoine ancestral et glorifiant des étapes héroïques de l'histoire de l'Algérie    Le président de la République ordonne une enquête    Le bilan s'alourdit à 3 morts et 81 blessés    L'US Biskra officialise sa rétrogradation    L'Etat reprend la main    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    « Si l'on ne sent plus la douleur des enfants, on n'est plus humain »    Ligue 1 Mobilis: Le MCA sacré, la JSK en Ligue des champions et le NCM relégué    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Redécouvrir la société iranienne sur grand écran
Cycle du cinéma iranien à la Cinémathèque d'Alger
Publié dans La Tribune le 10 - 05 - 2013

Le coup d'envoie du cycle cinématographique iranien, a été donné mercredi passé, à la cinémathèque algérienne, avec le long métrage Un morceau de sucre de Reza Mir Karimi, présent à la projection. Ainsi, les spectateurs sont plongés au cœur des préparatifs du mariage de Pasendideh, dans la province de Yazid, au centre de l'Iran, qui se distingue par la beauté de son architecture et de sa lumière, que le réalisateur a su mettre en valeur. Durant près de deux heures, les présents étaient conviés à apprécier ce film plein de poésie et plonger dans l'univers des rapports humains au sein de ces familles et où l'appréciation des choses simples du quotidien est mise en valeur. A ce propos, le réalisateur avait confié dans la presse iranienne : «Nous devons changer notre regard et prendre en considération l'âme qui se trouve dans chaque élément.»
Tel un artiste-peintre, Reza Mir Karimi offre aux cinéphiles des scènes d'une grande beauté esthétique et poétique, où la subtilité rivalise avec la qualité de la technique des ralentis et la sublime musique. Parmi ces plans poétiques, la scène de la future mariée qui se balance dans une lumière scintillante tentant de cueillir la pomme qu'elle désire mais qu'elle n'atteindra pas. Une autre scène illustre le talent esthétique du réalisateur, celle des fruits et légumes balancés telle une valse de couleurs dans le bassin du jardin verdoyant où la nature offre toute sa beauté. Il y a également une sublimation de l'univers de l'enfance, du dévouement des membres de la famille pour les personnes âgées.
Mais ce cadre idyllique des préparatifs festifs dévoile aussi le paradoxe de toute une société, avec des touches subtiles d'ironie, sur les rapports hommes et femmes, la pratique plus ou moins rigoureuse de la religion et les clivages en classes sociales. Un morceau de sucre, illustre aussi, au-delà du rituel de l'union des deux familles, le fameux morceau de sucre qui endeuillera la fête transformant le diner nuptiale en veillée mortuaire. En effet, l'oncle, qui est le chef de famille, s'étouffera avec un morceau de sucre qu'il aura avalé de travers. Une mort absurde. Paradoxalement, cette mort libérera la jeune promise de ce mariage arrangé avec le fils d'une famille riche, qui retrouvera ainsi son amour d'enfance.
Un morceau de sucre avait été sélectionné pour les Oscars 2013 avant que l'Iran ne boycotte la cérémonie pour protester contre Innocence of muslims, un film islamophobe qui avait suscité de très vives réactions dans plusieurs pays musulmans.
Avec Mainline du réalisateur Rakhshan Bani Etermad, projeté jeudi dernier, les cinéphiles découvriront un autre registre. Autant le film d'ouverture était axé sur un huis clos familial tout en poésie et finesse, autant Mainline dévoile un côté sombre de la société iranienne à travers le road-movie d'une mère qui tente par tous les moyens de sauver sa fille de l'enfer de la drogue. Dès lors, à travers ce drame familial poignant, le réalisateur réussit à saisir l'attention de son spectateur pour l'emmener dans le voyage désespéré de cette mère en détresse qui voit la longue rechute de sa fille accro à l'héroïne et qui doit absolument se désintoxiquer avant le retour de son fiancée de l'étranger. Rakhshan Bani Etermad réussi à dépeindre efficacement la violence de l'addiction et l'éclatement de l'existence des individus et des liens familiaux, même dans une société iranienne qu'on dit encadrée et surveillée.
Le film raconte aussi une formidable histoire d'amour, celle d'une mère pour sa fille, qui est prête à affronter tous les vendeurs de la mort pour sauver la chair de sa chair. Ainsi, l'amour maternel est sublimé dans le sacrifice de cette femme qui, avec l'énergie du désespoir, se battra jusqu'au bout pour que sa fille puisse enfin retrouver sa dignité et surtout le goût de vivre.
S. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.