En parallèle avec la cérémonie d'allégeance au roi du Maroc, d'imposantes manifestations pacifiques ont été organisées le week-end dernier dans la ville occupée d'El-Ayoun. Des manifestations qui remettent à l'ordre du jour le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. Les nombreuses manifestations organisées à El-Ayoun réclamaient, ainsi, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la libération des détenus sahraouis. Selon l'agence de presse sahraouie SPS, relayée par l'Agence de presse algérienne APS, qui a rapporté l'information, hier, les manifestants ont scandé des slogans «réclamant l'autodétermination du peuple sahraoui et l'indépendance (du Sahara occidental). Les manifestants ont également dénoncé le procès militaire imposé au groupe du camp de Gdeim Izik», a précisé SPS. Comme à son habitude, la police de l'occupant marocain «est intervenue pour empêcher les manifestants d'exercer leur droit à s'exprimer et à manifester pacifiquement», blessant l'ancien détenu politique sahraoui Abdelmoutalib Serir, et la citoyenne sahraouie Maalouma Millel, qui a été évacuée vers l'hôpital, a ajouté la même source. Au début du mois, les autorités sahraouies avaient attiré, une fois de plus, l'attention de la communauté internationale sur les conditions de détention des prisonniers politiques, notamment à Carcel Negra. Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés a dénoncé les «conditions déplorables» de détention des prisonniers politiques sahraouis dans la prison de Carcel Negra (Prison noire) dans la ville occupée d'El-Ayoun. Le ministre avait précisé que les détenus dans la prison de Carcel Negra «souffrent de maltraitance et de malnutrition en l'absence des conditions d'hygiène». Selon la même source, «la propagation de la criminalité et le vol de la nourriture des prisonniers d'opinion sahraouis, outre les intimidations subies par leurs familles lors des visites», dénotent de pénibles conditions de détention. Les responsables sahraouis avaient spécialement attiré l'attention de la communauté internationale sur le cas du détenu politique Youcef Bouzid. Ce dernier serait, selon SPS, «placé dans une cellule» après avoir été fouillé. Toutes ses affaires auraient également été saisies.