Le sélectionneur national, Christian Gourcuff était l'invité de l'émission J+1 diffusée sur la chaîne française, Canal+ Sport, lundi en soirée. Le technicien français est revenu brièvement sur les motivations qui l'ont poussé à devenir sélectionneur et a évoqué par la même occasion ses cinq premiers mois à la tête des Verts. Très détendu comme à son habitude, Gourcuff a aussi parlé de certains de ses joueurs, à l'image de Yacine Brahimi qui brille depuis le début de la saison avec son club du FC Porto. A la question : Est-ce qu'un transfert du prodige algérien vers le PSG, qui le convoite depuis plusieurs semaines maintenant pourrait être intéressant ? Le coach national a répondu : «Brahimi au PSG ? Je pense qu'il est très bien à Porto. C'est une équipe qui pratique un excellent football. Je me régale toujours à voir jouer Porto. Ce n'est pas toujours un club qui est très médiatisé, mais c'est une excellente équipe» a-t-il conclu. Brahimi devrait donc suivre le conseil de son sélectionneur. «Porto, c'est le club idéal pour lui» Et d'ajouter : «Brahimi est un joueur de grand talent, on le savait déjà. Maintenant, il s'est révélé en faisant le choix d'aller au FC Porto où il a trouvé un club à sa dimension. Une équipe qui joue au foot, qui axe son jeu sur la possession du ballon et cela avantage Yacine bien sûr. Avec nous aussi, il a fait des matchs exceptionnels et a été déterminant plus d'une fois.» «C'est à Fekir de faire son choix, mais la sélection algérienne vit sa vie de son côté sans lui» Evidemment, Gourcuff n'a pas échappé à la question relative au choix de la sélection du jeune Franco-algérien, Nabil Fekir : «Nabil Fekir doit faire un choix. Je l'ai eu au téléphone au début de l'automne et il sait que la sélection algérienne s'intéresse à lui. Après, comme je l'ai dit, à lui de faire son choix. La décision lui revient exclusivement. Vous savez, la sélection algérienne vit sa vie de son côté sans lui...» «Je ne lui mettrai pas la pression. Choisir l'Algérie, ça doit être un choix du cœur, réfléchi, mais spontané aussi» Christian Gourcuff est catégorique. Pas question de faire pression sur le joueur pour le forcer à choisir son pays d'origine : «Non, je ne ferai pas pression sur le joueur» a-t-il souligné. «Les binationaux, c'est un sujet sensible. Il y a forcément des calculs derrière, qui ne sont pas nécessairement ceux du joueur. Quand on défend les couleurs de la sélection, ça doit venir du cœur. Il faut que ça soit réfléchi, mais spontané aussi.» «Mandi, un super garçon, qui va beaucoup progresser» L'ancien coach de Lorient a commenté aussi la superbe progression du joueur de Reims, Aïssa Mandi, qui ne cesse de gagner des galons. «Aïssa, c'est un super garçon. Je pense que c'est un joueur qui va beaucoup progresser. Il a l'intelligence et le savoir vivre» a-t-il souligné. «Il fallait rapidement détacher le groupe, c'est pourquoi j'ai choisi de communiquer dès maintenant les 23 qui iront à la CAN» Gourcuff est le premier sélectionneur à avoir déjà annoncé publiquement sa liste des 23 joueurs qui ira à la CAN, soit plus d'un mois avant le début de la compétition. Il s'en explique : «Depuis le rassemblement d'octobre, on savait déjà qu'on était qualifiés. Ça nous a permis de nous préparer à l'avance, de faire des essais. Je pense qu'il fallait du coup rapidement détacher le groupe pour se préparer au mieux à cette compétition importante.» «Le public algérien, c'est un passionné de football. C'est aussi pour ça que j'ai accepté ce challenge de prendre en main la sélection» Le Breton a aussi donné son avis sur le public algérien et son amour pour le football : «Le public algérien est passionné et c'est l'une des raisons qui m'a poussé et intéressé pour le projet de prendre la sélection. C'est une nation qui aime le foot, on le voit quotidiennement, avec les supporters, les joueurs qui ont une grosse envie de jouer, de défendre fièrement les couleurs de leur pays.» «Bielsa, un coach atypique, mais je ne partage pas sa philosophie de jeu» En grand connaisseur du football, Gourcuff a évoqué la réussite de l'Olympique de Marseille cette saison, sous la houlette du coach argentin, Marcelo Bielsa : «Bielsa, c'est un coach intéressant, atypique. Une personnalité qui est différente. Sur le plan du jeu, il prône un jeu très dynamique, avec beaucoup de marquage individuel. Ça c'est quelque chose que je ne partage pas. Il y a une forte débauche d'énergie...» «Lorient, c'est du passé,j'ai tourné la page» Enfin, le coach national assure que lui et son club du cœur, le FC Lorient, c'est bien fini. «Lorient c'est du passé désormais. Des deux côtés, on a tourné la page» dira-t-il avant de préciser : «Je regarde assez peu la Ligue 1, et c'est surtout pour suivre les joueurs algériens. Sinon, je suis plus la Liga» a-t-il conclu. Synthèse de Saïd F.
