Deux Clasicos de suite perdus pour la JSK. Ce triste résultat que vient d'enregistrer l'équipe est intolérable aux yeux des supporters qui refusent que leur club soit mis en danger de cette manière. Mais pour de nombreux observateurs, si la JSK est arrivée aujourd'hui à cette situation, ce n'est pas du hasard. Beaucoup de paramètres présageaient une telle situation à quelques journées de la fin du championnat. Bien que les dirigeants évoquent à chaque contre-performance la disparition tragique d'Albert Ebossé au mois d'août dernier, les observateurs estiment que la situation actuelle est loin d'être en rapport avec la mort du Camerounais. Ceux qui partagent ce point de vue argumentent par le fait que les joueurs ont eu le temps de faire leur deuil. Sinon comment expliquer le retour de l'équipe en championnat vers la fin de la phase aller, au point où les dirigeants avaient eux l'audace de parler d'une place au podium. Mais voilà que quelques semaines plus tard, ils se voient une nouvelle fois confrontés à la triste réalité, celle de sa survie parmi l'élite à cinq journées de la fin du championnat. Avec un total de 32 points, la JSK est plus que jamais menacée par la place de relégable. Désormais, une seule défaite à domicile et le maintien sera quasi impossible. Erreur de casting Et si les dirigeants s'étaient trompés dans leur casting l'été dernier ? En voyant le niveau des joueurs recrutés cette saison, on ne peut que penser que le recrutement estival fut un grand échec. Beaucoup pensent que la direction du club a commis d'énormes erreurs en libérant certains cadres de l'équipe qui pouvaient apporter un grand plus en ces moments difficiles. On évoque bien évidemment le cas de Bencherifa, Remache, Sedkaoui, Aouedj ou même Messadia. Des joueurs qui voulaient prolonger leurs contrats mais qui se sont retrouvés à la porte. Le mercato hivernal fut lui aussi un grand ratage pour la JSK qui a libéré le Mauritanien Ahmed Mouley avant de recruter trois joueurs pour en libérer deux par la suite en l'occurrence Boutadjine et Kooh Sohna. Quatre entraîneurs, une première dans les annales du club ! L'autre raison de ces échecs à répétition est étroitement liée aux nombreux changements connus au niveau du staff technique cette saison. Pour preuve, la JSK a consommé quatre entraîneurs en moins d'une saison. Après Broos, Mourad Karouf avait assuré l'intérim avant de céder sa place au Corse Ciccolini. Quelques semaines plus tard, c'est son compatriote Jean-Guy Wallemme qui a pris le relais. Mais visiblement, les choses ne vont pas s'arrêter là, puisque le technicien français ne poursuivra pas sa mission à la tête du club. Difficulté à cadrer les joueurs Il semblerait que les erreurs commises jusque-là par la direction ne soient le seul problème à la JSK. Pour cause, le mal est bien plus profond aujourd'hui. Depuis l'arrivée de Wallemme, c'est quasiment la débandade au sein du groupe. Le staff ainsi que les dirigeants ont énormément de mal à cadrer les joueurs. En plus des absences à répétition lors des séances de reprise, les joueurs se permettent tout, au point de s'attaquer à l'entraîneur et à l'équipe dans les médias sans que personne n'intervienne. Des agissements jamais produits jusque-là au club. Crise financière De leur côté, les joueurs refusent de porter à eux seuls la responsabilité de ces échecs à répétition en championnat. Pour cause, nombreux sont ceux qui nous ont fait savoir que s'ils ont perdu l'envie de jouer, c'est que le président Hannachi n'a pas respecté ses engagements. Ils accusent la direction de leur avoir menti concernant les primes et les mensualités, pas encore perçus jusque-là. La crise financière qui vient de secouer le club a elle aussi causé beaucoup de dégâts. Histoire du match combiné suivie de l'affaire Mekkaoui Mais la goutte qui fait déborder le vase est incontestablement l'histoire de combine quelques jours seulement après le Clasico perdu face au MCA au stade de Tizi Ouzou. Le président Hannachi avait clashé ses joueurs en les accusant d'avoir levé le pied face au Doyen. Une situation qui a installé un climat malsain au sein du groupe. Les joueurs ne se sont pas laissé faire puisque nombreux sont ceux qui avaient tenu à démentir Hannachi avec fermeté. Par la suite, il y a eu le renvoi de Zinedine Mekkaoui, ce qui a beaucoup affecté le groupe. De nombreux observateurs estiment que Hannachi a eu tort de renvoyer son joueur à quelques journées de la fin du championnat.
