Stade : 20-Août-1955 (Béchar) Affluence : nombreuse Arbitres : Bekouassa, Bourouba, Rachedi Avertissements : Bousmaha (42'), Babidi (59'), Belkheir (80') (JSS) ; Bencherifa (23'), Remache (57'), Djelilahine (65') (CSC) Expulsions : Guerabis (90'+5) (CSC) Buts : Boucherit (43' sp) (CSC) ; Tiouli (45'+3) (JSS) JSS : Laouti, Tobal, Terbah, Babidi, Sebai, Bousmaha, Tiouli (Hamia 70'), Lamali (Achour 55') (Abdelatif 75'), Sayah, Belkheir, Aoudou Entraîneur : M. Henkouche CSC : Cédric, Remache, Bencherifa, Djeghbala, Guerabis, Boucherit, Allag, Moulay (Bahri 80'), Djelilahine (Annane 87'), Messaâdia, Voavy (Belakhdar 76') Entraîneur : F. Bracci Le match est entamé tambour battant par l'équipe locale qui exerce une domination territoriale et qui met la pression sur le camp des Constantinois. Les poulains de Bracci ont opté pour la prudence et le jeu en contre, histoire d'absorber cette pression. Les Sanafir qui ont laissé l'orage passé après un quart d'heure, se montrent maintenant plus entreprenants avec une alerte qui a failli faire mouche. En effet, l'attaquant des vert et noir, Moulay Khalil, s'infiltre sur le côté droit et adresse un tir puissant qui ne passe pas très loin de la cage gardée par Laouti. Cette première occasion clubiste vient donner plus de rythme au match et le jeu semble plus équilibré. 25' Guerabis avertit Saoura Le jeu s'équilibre et les Clubistes qui croient encore plus à leurs chances avancent de plus en plus et menacent la défense de la JSS. Voavy qui avait le ballon sur son côté gauche trouve son coéquipier Guerabis. Ce dernier, de la tête met le ballon au ras du poteau fort heureusement pour le gardien Laouti. Cette occasion très nette résume bien le réveil des Sanafir et la prise en main du match qui ne sera pas facile du tout comme le pensaient certains. 35' ça chauffe dans le camp de Cédric Dix minutes après, avec le danger créé par l'équipe du CSC par l'intermédiaire de Guérabis, la JS Saoura répond et de fort belle manière, créant la panique dans le périmètre défensif du CSC qui s'en sort miraculeusement bien, annihilant une occasion nette d'ouvrir la marque pour les Sudistes. 43' Boucherit débloque la situation A la 42' et suite à un coup-franc bien joué par les Constantinois, le ballon est repoussé une première fois, puis une seconde fois et tombe dans les pieds de Moulay qui sera fauché Bousmaha. L'arbitre n'hésita pas à accorder un penalty que Boucherit transforma en but donnant l'avantage à l'équipe visiteuse. 45'+3 Tiouli remet les pendules à l'heure Après le but des Sanafir, les coéquipiers de Laouti touchés dans leur amour propre allaient tout mettre en œuvre pour revenir au score. Et c'est en effet ce qui se passa après trois minutes dans le temps additionnel, suite à une balle donnée par son coéquipier Terbah, Tiouli surgit du milieu de la défense clubiste pour tromper la vigilance de Cédric et égalise à la grande joie des 6 000 supporters. Après cette égalisation, l'arbitre Bekouassa siffla la mi-temps et renvoya les vingt-deux acteurs pour la pause citron. La seconde période est entamée avec plus de détermination du côté des Sudistes, qui étaient revenus au score juste avant la fin de la première mi-temps. Pendant les vingt premières minutes de cette seconde phase, les Sanafir n'ont rien fait offensivement et ont laissé la JSS jouer et prendre le dessus. Terbah donne des sueurs froides à Cédric Trois occasions nettes de scorer sont à mettre à l'actif des Sudistes avec en premier Sayah. Mais l'occasion la plus nette et surtout celle qui a donné des sueurs froides aux camarades de Cédric, c'est celle de Terbah qui voit son ballon s'écraser sur le poteau de la cage de Cédric alors que tout le monde croyait au but, on jouait la 48'. Messaâdia lui répond Suite à cette action qui a failli donner l'avantage aux camarades de Belkheir, les Clubistes réagissent neuf minutes plus tard par un retourné acrobatique de leur avant-centre Messaâdia, et il aura fallu tout le talent de Laouti pour mettre le ballon en corner. 90'+5 Sayah rate le coche Après ces actions, le match diminue d'intensité et les deux coachs procèdent aux changements. Le CSC opte pour la prudence et fait rentrer deux défenseurs afin de préserver ce point acquis qui ne fait l'affaire d'aucune équipe en réalité. Alors que tout le monde attendait que l'arbitre siffle la fin de la rencontre, coup de théâtre, un défenseur du CSC en l'occurrence Guerabis, touche le ballon avec sa main et l'arbitre n'hésita pas à désigner le point de penalty et à sortir le carton jaune puis le rouge pour cumul de cartons. Sayah chargé de le botter trouve en face de lui le gardien international Cédric qui du bout des doigts arrive à mettre la balle en corner alors qu'on jouait la dernière seconde du temps additionnel. Et c'est sur ce ratage que Bekouassa siffla la fin de la rencontre sur un score d'égalité de un but partout. --------------------------- Le chiffre : 2 Comme deuxième but pour le joueur Tiouli pour la JS Saoura, mais aussi c'est un chiffre qui rappelle le second but de Boucherit avec le CSC. Les deux joueurs ont été buteurs, Boucherit à la 43' et Tiouli à la 45'+3. TOP : Saoura sous la menace Les joueurs de la JS Saoura en concédant le nul sur le terrain et devant leurs supporters, ont fait que les choses se compliquent pour cette équipe du sud qui se retrouve à jouer sa survie en Ligue 1 mobilis. Des matchs explosifs restent à jouer pour les coéquipiers de Laouti. FLOP : Cédric sauve le CSC Alors que tout le monde pensait que les trois points allaient revenir aux poulains de Henkouche suite au penalty accordé par l'arbitre à l'ultime minute de la rencontre, Cédric sort tout son talent et du bout des doigts sauve son équipe d'une défaite qui les aurait mis dans une mauvaise posture. ------------------------------- Henkouche : «La chance n'était pas de notre côté et le nul n'est pas équitable» «Je ne trouve pas les mots pour dire quoi que ce soit, sinon la chance aujourd'hui n'était pas de notre côté, pour preuve on rate un penalty à la toute dernière minute du temps additionnel et qui nous aurait permis d'empocher les trois points de la victoire. On aurait pu aussi inscrire d'autres buts en cours de match et le nul n'est pas équitable au regard de notre domination tout au long de la rencontre.» Bracci : «Le nul est logique et la justice divine nous a sauvés» «Je suis satisfait de ce match nul qui est logique au vu du rendement de mes poulains qui ont livré le match qu'il faut en dépit de la pression qui pesait sur cette rencontre. Ils ont montré qu'ils peuvent être au rendez-vous des grands défis. La justice divine nous a sauvés et le match nul est tout à fait logique.»
