Le milieu de terrain, Oussama Chita nous confirme dans cet entretien, son retour à la compétition contre le RCA. En plus du maintien, une qualification pour les JO de Rio constitue l'autre priorité de l'international olympique. Vous avez repris dernièrement les entraînements en solo. Comment vous sentez-vous actuellement ? Après avoir suivi une longue période de rééducation avec beaucoup de musculation, j'ai obtenu l'autorisation de reprendre en solo les entraînements. C'est une étape qui me rassure avant de réintégrer le groupe. Quand allez-vous justement reprendre les entraînements avec vos camarades ? Normalement, si tout va bien, je vais reprendre cette semaine avec le groupe. Cela devrait se faire ce lundi lors de la reprise. Cela sous-entend que vous serez d'attaque pour le dernier match de championnat contre le RCA ? C'est mon objectif. Je veux être prêt pour cette affiche qui j'espère ne sera pas capitale. Je souhaite qu'on assure notre maintien face au mouloudia d'Oran. (NDLR entretien réalisé vendredi). Ça doit être pénible pour vous de suivre les matches de votre équipe loin des terrains ? C'est pénible, surtout que nous avons joué des matches hyper stressants. J'ai le sentiment d'être impuissant, ce qui n'est pas le cas lorsque vous êtes sur la pelouse ou même sur le banc avec la possibilité de rentrer pour aider vos camarades. Le fait de rater autant de matches a dû vous affectez mentalement ? C'est sûr que lorsque vous manquez des affiches aussi importantes, cela a tendance à vous toucher mentalement surtout que l'équipe a besoin de toutes ses forces vives. Mais bon, à défaut d'être sur le terrain, j'étais dans les gradins pour encourager mes potes à faire le nécessaire. Et je peux vous dire qu'ils ont été à la hauteur. Le Mouloudia de 2015 n'a rien avoir avec l'équipe de 2014. Nous sommes plus forts à tous les niveaux et cela se ressent sur le plan des résultats. On sait que les supporters vous ont beaucoup soutenu dans ces moments difficiles ? Je peux vous dire que leur soutien m'a été d'un grand réconfort. C'est aussi grâce aux Chnaoua que j'ai pu me remettre de ma blessure pour être opérationnel avant la fin de la saison. Je ne pouvais pas laisser mon équipe d'autant plus que les Chnaoua m'accostent dans la rue pour me réclamer mon retour à la compétition. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont soutenu dans cette période si difficile. Ce n'est pas du tout facile en étant blessé à un moment charnière de la saison. Valdo, ne cesse de vous encensez en estimant que vous êtes l'un des joueurs les plus doués de votre génération ? C'est très touchant et motivant surtout venant d'un ancien joueur comme Valdo. C'est aussi grâce à lui que j'ai beaucoup progressé ces derniers mois. Il m'a demandé de jouer droit devant et de ne pas chercher à jouer en largeur. Valdo m'a demandé d'être plus percutant en faisant usage de ma technique. Et à force de persévérance, j'ai pu répondre à ses attentes. Je sais qu'il faut travailler davantage pour encore hausser mon niveau de jeu. Comme le dit si bien Valdo, il faut bosser car il n'y a que le travail qui paye. En plus du maintien qui est votre objectif, on imagine que vous devez nourrir des ambitions avec l'Equipe nationale olympique ? Chaque joueur trouve une fierté à défendre les couleurs de son pays. C'est sûr que le sauvetage de son club était la grande priorité. Mais je nourris aussi cette ambition d'être qualifié avec l'Equipe nationale olympique au JO de Rio. Ce serait fabuleux. Ce ne sera pas facile, mais croyez-moi, on va tout faire pour y arriver. On a beaucoup parlé de votre départ pour l'Europe à la fin de la saison. Avez-vous toujours cette envie d'embrasser une carrière professionnelle à l'étranger ? Il ne faut pas se leurrer, chaque joueur rêve d'embrasser une carrière à l'étranger. Mais en ce qui me concerne, le plus important, c'est de se maintenir parmi l'élite. Une fois cet objectif atteint, on verra ce qu'il y a lieu de faire. Mais étant sous contrat avec mon club, mon destin n'est pas entre mes mains. La décision finale revient à mes dirigeants.
