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Michael Laudrup, le roi danois sans couronne
Publié dans Le Buteur le 22 - 06 - 2015

Pelé, Diego Maradona ou Zinedine Zidane, malgré tout leur talent, auraient-ils marqué l'histoire du football s'ils avaient manqué le plus grand rendez-vous de leur sélection ? Un regard vers le Danemark suffit à répondre à la question : talent et génie sont indépendants du palmarès. Michael Laudrup, meilleur joueur danois de tous les temps, s'est débrouillé pour manquer l'heure de gloire de son pays. Et pourtant, son empreinte dans l'histoire est largement supérieure à celle de ses compatriotes qui ont remporté l'UEFA EURO 1992.
"Dans les années 60, le meilleur était Pelé. Dans les années 70, c'était Cruyff. Dans les années 80, c'était Maradona. Et dans les années 90, c'est Laudrup." Cette phrase peut certes prêter à discussion, mais le fait que son auteur soit un certain Franz Beckenbauer lui donne plus de poids.
Le poids, Michael Laudrup et son frère cadet Brian en ont d'ailleurs un lourd sur les épaules lorsqu'ils chaussent leurs premiers crampons. Celui de la famille. Fils de Finn, ancien international, et neveu d' Ebbe Skovdahl, entraîneur à succès, les frères Laudrup n'ont d'autre choix que de réussir. Tant mieux, c'est justement l'objectif que s'est fixé Michael. Car le Danois a du caractère. C'est la raison pour laquelle à 13 ans à peine, il se permet de refuser l'offre de l'Ajax Amsterdam pour suivre son père transféré à Kjøbenhavns Boldklub, ancêtre du FC Copenhague, jugeant qu'il est trop tôt pour quitter le pays avant de s'y être imposé.
Après avoir joint les actes à la parole et avoir été élu meilleur joueur du royaume avec Brøndby à 18 ans à peine, c'est ce même caractère qui lui fait refuser un transfert vers un autre club mythique. "J'avais conclu un accord pour un contrat de trois ans avec les représentants de Liverpool ", révèlera le magicien scandinave quelques années après la fin de sa carrière. "Dans ma tête, c'était fait. Quelques jours après, ils sont revenus avec la même offre, mais portant sur quatre ans en disant que j'étais très jeune et que j'avais besoin de temps pour me développer. J'étais déçu et j'ai décidé de ne pas rejoindre le club. On n'avait rien signé, mais un accord est un accord. Les gens doivent se tenir à ce qu'ils décident."
Tout sauf... égoïste
Les dirigeants de la Juventus, eux, savent ce qu'ils veulent et sautent sur l'occasion pour s'offrir le prodige en juin 1983. Cette fois, tout est fait dans les règles, mais Laudrup fait encore les frais de sa jeunesse. Avec la concurrence de Michel Platini et Zbigniew Boniek dans un effectif alors limité à deux joueurs étrangers, le Danois est envoyé en prêt à la Lazio, promue en Serie A, où il distille ses passes millimétrées et ses coups francs précis et inscrit sa dizaine de buts en deux saisons. L'heure de jouer dans la cour des grands sonne avec le départ du Polonais de la Juve.
Laudrup le remplace aux côtés de Platoche, remporte le championnat et la Coupe Intercontinentale en 1986, mais commence à peindre les premiers traits du portrait qu'il laissera dans la galerie des légendes : un génie qui n'a jamais atteint ses limites. "J'ai joué contre Maradona, Platini et Baggio, mais celui qui était capable des gestes les plus incroyables est Michael Laudrup", se souvient Roberto Galia, ancien international italien qui a côtoyé le Danois lors de sa dernière année à Turin. Mais ce souvenir est complété par celui de Platini : "L'un des plus grands talents de tous les temps", pour l'ancien meneur des Bleus. "Le meilleur du monde à l'entraînement, mais il n'a jamais exploité toutes ses qualités pendant les matches. Michael avait tout, sauf une chose : il n'était pas assez égoïste..."
Laudrup pense trop aux autres ? C'est ce qui convainc Johan Cruyff, entraîneur du FC Barcelone, d'utiliser sa générosité pour nourrir un ogre du but, Hristo Stoichkov. Avec le Néerlandais sur le banc, le Danois à la baguette et le Bulgare à la finition, le Barça passe du statut de grande équipe à celui de club de légende. Entre 1990 et 1994, Laudrup et ses coéquipiers gagnent notamment quatre Ligas, une Coupe d'Europe des Clubs Champions et un surnom pour l'éternité : la Dream Team.
Mais les actes manqués rattrapent le Danois. Il vit depuis le banc la finale de la Ligue des champions de l'UEFA 1994 face à l'AC Milan, remportée de manière aussi surprenante que magnifique par les Italiens (4:0). "Laudrup était le joueur que je craignais le plus et Cruyff a fait l'erreur de le laisser sur le banc", commentera Fabio Capella, l'entraîneur milanais, après la démonstration.
L'heure de la revanche
Il n'en faut pas plus pour réveiller chez Laudrup les sentiments qui lui avaient fait tenir tête à l'Ajax et Liverpool quelques années avant. Il répond à l'affront en signant chez l'ennemi madrilène, malgré l'amour des supporters catalans. "Il n'est pas question de vengeance", explique-t-il pourtant. "Ma période au Barça était terminée, tout comme la Dream Team d'ailleurs. Si je suis parti à Madrid, c'est parce que je voulais évoluer au sein d'une équipe capable de viser le titre tout en restant en Espagne."
L'objectif est atteint à la fin de la saison suivante, avec un titre de champion en 1995. Et la revanche de Laudrup est totale lors du clasico remporté 5:0 par les Merengue un an après l'avoir gagné sur le même score dans le camp blaugrana. Michael livre l'un des meilleurs matches de sa carrière, servant notamment Ivan Zamorano pour l'un de ses trois buts. "La raison pour laquelle j'ai marqué autant de buts avec le Real Madrid ? Laudrup !", rend hommage le Chilien à son ancien coéquipier.
Après deux ans dans la capitale espagnole, le Danois a alors 32 ans et songe peut-être à la retraite en rejoignant la jeune J-League, au Vissel Kobe. Mais ses six buts en 15 matches lors de la saison 1996/97 lui rappellent qu'il a encore le niveau pour briller sur le Vieux Continent. Clin d'œil du destin, c'est au club qu'il a refusé deux décennies auparavant qu'il offre ses derniers services. Laudrup signe à l'Ajax Amsterdam et conclut sa carrière sur un titre de champion des Pays-Bas.
Mais les erreurs de jeunesse ne sont pas toujours réparables et la légende de Laudrup ne serait pas aussi belle sans sa relation manquée avec la sélection. Certes, le génial milieu offensif a pris part à trois éditions de l'EURO (1984, 1988, 1996) et remporté la Coupe des Confédérations de la FIFA 1995. Certes, il a fait partie des légendaires Danish Dynamites qui ont ébloui la planète football pour leur première participation à la Coupe du Monde de la FIFA en 1986. Certes, il même marqué un but magnifique face à l'Uruguay lors de la démonstration scandinave (6:1).
Rendez-vous manqué
Mais tous ses succès pèsent peu dans la balance face à sa décision de quitter la sélection durant les qualifications pour l'EURO 1992. Après une défaite 0:2 contre la Yougoslavie, en désaccord avec les choix tactiques de son sélectionneur, il claque la porte en jurant de ne plus évoluer sous les ordres de Richard Møller Nielsen. Mauvais calcul. Malgré l'élimination, le Danemark est repêché suite à la suspension de la Yougoslavie et Møller Nielsen est maintenu.
La suite est connue. Une équipe de Danois en vacances est constituée en dernière minute, s'envole pour la Suède, enchaîne les exploits et décroche le titre suprême européen. Le meilleur joueur danois de l'histoire vient de rater l'heure de gloire de son pays...
En 1993, sous la pression populaire, Laudrup fait machine arrière et retrouve la sélection dirigée par... Møller Nielsen ! "Je ne voulais pas revenir sur une décision que j'avais prise fermement. Mais, en même temps, je voulais de plus en plus jouer avec eux ! Avec le sélectionneur, il y a eu une approche mutuelle. L'équipe manquait de discipline. Je ne me sentais pas capable de faire ce qu'il attendait de moi, devenir le leader de cette équipe. Mais, je suis devenu un leader au Barça, le directeur du jeu, et ce rôle me convient finalement assez bien..."
Laudrup disputera la dernière de ses 104 sélections en quart de finale de France 1998 face au Brésil. Les Européens s'inclinent 2:3 après avoir fait jeu égal avec les champions du monde en titre et au coup de sifflet final, le capitaine vaincu annonce ce que tout le Danemark redoute : "C'était le dernier match de ma carrière", avant d'ajouter : "Mais c'était aussi l'un des meilleurs, voire le meilleur."
Le meilleur, conclu par une défaite. Un résumé de la carrière d'un roi sans couronne.
IN FIFA.com


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