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Dr Schubert nouveau médecin-chef des Verts
Publié dans Le Buteur le 15 - 03 - 2010


«Je ne pouvais pas dire non à Raouraoua»
«J'ai certifié à la FIFA que les blessures de Halliche et Lemmouchia étaient réelles»
Les Algériens ont appris à le connaître depuis le mois de novembre dernier, lorsqu'il avait contribué au traitement express prescrit à Anthar Yahia et Karim Ziani pour qu'ils puissent être rétablis à temps pour le match décisif du Caire contre l'Egypte. Depuis, sa silhouette est devenue familière auprès des joueurs et même du public. Cette fois-ci, il se met à contribution une nouvelle fois en s'occupant du cas de Hameur Bouazza qu'il soigne à Bochum pour le guérir définitivement de ses douleurs récurrentes aux adducteurs. C'est dans son bureau, à son service de l'Institut de médecine, que Dr Joachim Schubert, que les joueurs appellent affectueusement Jimmy, nous a reçus pour parler de son expérience avec les Verts. Une expérience qui, comme il nous le révèle, est appelée à se poursuivre.
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Vous êtes désormais populaire en Algérie puisque vous avez contribué aux soins de plusieurs internationaux algériens ces derniers mois, notamment Anthar Yahia. Comment cette expérience avec le football algérien a-t-elle débuté pour vous ?
L'expérience a commencé pour moi il y a deux ans, lorsque Anthar Yahia était venu me consulter à mon cabinet. A l'époque, j'étais médecin et je travaillais à mon compte. Depuis, il vient me consulter à chaque fois qu'il a des problèmes musculaires et, avec le temps, j'ai apprécié de travailler avec lui car c'est un garçon vraiment charmant, gentil et respectable. Puis, avec la blessure qu'il avait contractée avant le match contre l'Egypte au Caire, j'ai été présent au regroupement de Coverciano afin de superviser le traitement que je lui avais prescrit, en coordination avec le staff médical algérien, et j'ai accompagné la sélection algérienne lors de son déplacement au Caire, puis à Khartoum car j'avais conscience que c'était des matches très importants pour lui. En vivant avec la délégation de l'intérieur, j'ai apprécié les joueurs, les membres du staff technique, du staff médical et du staff administratif. J'ai appris à aimer tous ces gens-là. Je dis même que c'est une chance pour moi de vivre des moments d'émotion et de chaleur humaine comme ceux que j'ai vécus à travers cette expérience.
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Au Caire, il y a eu des incidents qui ont fait que le match a été, en fait, une vraie bataille où il y a eu beaucoup d'émotion. Qu'avez-vous retenu, loin du résultat sportif, de cette expérience humaine ?
J'en ai retenu qu'il y a des relations particulières entre les pays arabes. J'en ai conclu aussi que, même si j'aime l'Egypte, je crois que je ne retournerai plus dans ce pays (rires). J'ai appris surtout que les Algériens sont des gens passionnés par le football, extrêmement chaleureux, qui vivent le sport et soutiennent leur équipe dans toutes les conditions. Ce sont des gens très émotionnels, qui dégagent une exubérance et une chaleur humaine incroyables. En Europe, les gens ne sont pas comme ça, pas aussi chaleureux. J'ai été invité en Algérie pour assister au match contre le Rwanda. La liesse et le spectacle que j'ai vus dans le stade dépassent tout entendement. C'est indescriptible ! Et puis, dans le vestiaire, les joueurs qui faisaient la fête, qui chantaient, qui pleuraient pour certains, c'était vraiment très fort. Vraiment, vivre le football en Algérie, c'est très particulier.
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En parlant de pleurs, Abdelkader Ghezzal s'était jeté dans vos bras à la fin du match de Khartoum et avait éclaté en sanglots…
Voilà ! Cela illustre toute l'émotion qui se dégage du foot en Algérie. Avec toutes les épreuves traversées ensemble au Caire cette semaine-là, je sentais que je faisais partie du groupe. Je voulais aider les joueurs, je suis à leur écoute et les joueurs me considèrent comme un père ou un ami. Ils viennent se confier à moi ou bien me consultent sur certaines choses. C'est ce qu'il y a de plus beau dans cette expérience : je me suis senti adopté. Voyez : j'ai naturellement proposé à Hameur (Bouazza, ndlr) de venir se soigner chez moi car, pour moi, depuis que je travaille avec le groupe, je les considère aussi comme mes joueurs.
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Quelle est l'image que vous gardez de ces semaines passées avec les Verts ?
La plus belle image, c'est quand l'arbitre du match Algérie-Egypte à Khartoum a donné le coup de sifflet final du match. Les scènes de bonheur qui avaient suivi resteront à jamais gravées dans ma tête.
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Comment avez-vous vécu le défilé à Alger au retour de Khartoum ?
Les mots ne suffisent pas pour décrire ce que j'ai vécu. C'était très, très fort. Une joie aussi profonde, aussi ostentatoire, aussi communicative, on n'en voit pas ailleurs. Jamais, de ma vie, je n'avais connu un moment pareil !
Même pas lorsque l'Allemagne, votre pays, a remporté la Coupe du monde ?
Oui, même pas car les Allemands ne sont pas aussi émotifs que les Algériens. Sur ce plan-là, c'est vraiment incomparable.
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On vous a vu présent en Angola avec la délégation algérienne. Peut-on dire qu'à présent, vous travaillez officiellement, à temps partiel, pour la sélection d'Algérie ?
Le président de la FAF m'avait demandé de contribuer à la remise en forme des joueurs blessés. Récemment, il m'a proposé carrément le poste de médecin en chef de la sélection. J'ai donné mon accord. Je pense qu'avec 25 ans d'exercice professionnel dans la médecine du sport, je pourrai apporter ma contribution au renforcement du staff médical chargé de veiller à la bonne santé des joueurs de la sélection et faire en sorte qu'ils soient physiquement les plus performants possible.
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Vous êtes-vous mis d'accord sur tous les points avec M. Raouraoua ?
Oui, nous avons discuté de tous les aspects de notre collaboration et il y a un accord total. Je suis très heureux à l'idée de poursuivre mon expérience avec ce formidable groupe.
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Vous serez donc présent en Afrique du Sud pour la Coupe du monde ?
Oui, certainement. Le président m'a demandé d'être présent au début du stage de préparation, le 20 mai, et je serai au rendez-vous.
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Quelles sont vos relations avec le staff médical actuel de la sélection, notamment avec le médecin Dr Boughlali ?
J'entretiens de très bonnes relations avec tout le monde et non pas seulement avec Dr Boughlali. Même avec Amar (Sergoua, ndlr), Maâmar (Brinis, ndlr) et Mohamed (Aniat, ndlr), l'entente est très cordiale. Vraiment, je n'ai pas à me plaindre de ce côté.
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Vous avez été auditionné en tant que témoin oculaire, il y a quelques jours à Zurich, par la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les incidents du Caire. Avez-vous donné tous les détails de ce qui s'est passé ?
Oui, j'ai tout dit. J'ai raconté les jets de pierres et j'ai notamment parlé des blessures de Halliche et Lemmouchia à la tête. En tant que médecin assermenté, j'ai certifié que les blessures étaient bel et bien réelles. J'ai aussi dit qu'au Caire, j'avais réellement craint pour ma vie. J'ai tout dit sans rien cacher. Les membres de la commission m'ont posé des questions précises et j'y ai répondu avec tous les détails.
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Pour terminer, un petit mot aux Algériens en arabe, puisque vous êtes devenu Algérien de cœur ?
Je les salue par une phrase que j'ai apprise en sélection algérienne : «Leïla sa'ida !» (bonne nuit !, ndlr).


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