Malgré la fatigue et la pression générée par ce stage, Rafik Saïfi trouve toujours la force en se montrant disponible avec le souci d'éclairer la lanterne des Chnaoua. «Il y a une ambiance conviviale au sein du groupe. Logique car la plupart des joueurs se connaissent bien. Ce n'est pas leur premier stage à l'étranger, ils ont donc l'expérience et sont rompus au fait de vivre durant une période en microsociété. Malgré la fatigue que génère un stage de pré-saison, tout le monde se donne à fond et sans compter. On voit dans le bus après le retour des entraînements cette belle ambiance qui caractérise le vestiaire.» «J'ai beaucoup appris en côtoyant de grands entraîneurs en Algérie et en France» Après une carrière riche en trophées en tant que joueur, Saïfi veut embrasser une carrière d'entraîneur qui serait jalonnée de succès. «C'est vrai qu'après cette carrière de footballeur, j'ai envie de réaliser une carrière aussi riche comme entraîneur. Et le travail de consultant m'a beaucoup aidé dans mon approche des matches. J'ai appris aux contacts des grands entraîneurs que j'ai côtoyés sur les différents plateaux de télévision. Cette étape où je suis entraîneur, je vais apprendre mon métier. Maintenant, je dois penser à tous les joueurs et pas uniquement à moi comme lorsque j'étais sur les terrains.» «J'ai envie de réaliser des débuts fracassants avec mon club de cœur» Saïfi ne cache pas son désir de réaliser de belles choses avec son club de cœur, le Mouloudia. «C'est extraordinaire de débuter sa carrière d'entraîneur au Mouloudia, là où tout a commencé comme joueur. Je suis excité à l'idée de commencer l'aventure avec ce grand club. J'ai envie de réaliser des débuts fracassants avec mon club de toujours.» «C'est le bon feeling avec les joueurs qui m'a permis de faire mon travail» La mission de Saïfi s'annonçait difficile surtout avec l'absence de l'entraîneur en chef. Saïfi affirme que la bonne communication avec les troupes lui a été salutaire. «Dès le début, il y a eu un bon feeling avec les joueurs qui ont très vite adhéré à ma méthode de travail. C'est ce qui m'a permis de faire mon boulot convenablement et comme je l'avais tracé. Et puis lorsqu'on a été joueur, on a tendance à anticiper les différentes situations.» «Etant en 3e semaine de préparation, on axe le travail sur la tactique» Expliquant le déroulement de ce regroupement qui s'inscrit avec Casoni dans la continuité, Saïfi dira : «Même avec la venue de Casoni, le coach a poursuivi le travail accompli déjà auparavant. Maintenant que nous sommes en troisième semaine de préparation, on axe plus le travail sur l'aspect tactique pour préparer la compétition». «Pour réussir, la discipline doit s'appliquer à tout le monde sans favoritisme» «Pour que le groupe soit en réussite et pour tirer le meilleur de chacun, il est impératif d'appliquer une discipline au sein du groupe, mais qui doit s'appliquer à tout le monde loin de tout favoritisme. On doit traiter le cadre, le capitaine, le nouveau et le jeune avec la même rigueur.» «A ‘‘Hadjout'', je me suis rappelé 1999, mais je ne suis pas la 1re vedette du club» «C'est vrai que ma relation avec les Chnaoua reste la même. Je ne pourrais jamais oublier les années passées au club en tant que joueur. Je ne pourrais jamais oublier le titre remporté en 1999 avec le Mouloudia. Saïfi est resté la même personne, mais je deviens quelqu'un d'autre sur le terrain lorsque j'entame le travail. Maintenant, je vais connaître la pression du Mouloudia lorsqu'on est entraîneur après l'avoir vécu comme joueur. Lorsqu'on a l'habitude de 100 000 fans, cette pression devient positive. Il est évident que lorsqu'on est sur le banc, on doit enlever cette pression qui pèse sur les joueurs. On doit aider les éléments à rendre cette pression positive.» «J'ai beaucoup appris avec Kermali, Perrin, Gourcuff, Courbis et Bazdarevic» «Ce qui est important, c'est les objectifs du club. Mon objectif personnel serait d'apprendre mon métier en côtoyant les autres personnes. Chaque jour, je dois apprendre pour arriver un jour à tout diriger. Dans ma carrière, j'ai connu plusieurs entraîneurs, que ce soit en Algérie ou en France. Et je peux vous dire que j'ai appris de chacun. J'ai eu la chance de travailler sous la coupe de Cheikh Kermali Allah y Rahmou. Il y a eu Biskri, Ifticen, Korichi. Puis en France avec Perrin, Courbis, Gourcuff et Bazdarevic pour ne citer que ceux-là. J'ai appris avec chacun. C'est ce qui m'a permis de diriger l'équipe au début de la préparation. On aura beau avoir les diplômes, c'est l'expérience du terrain qui prime.» «Il y a une grande complémentarité avec Casoni» «Je m'entends bien avec Casoni. Chacun a sa tâche. Lui qui est un ancien défenseur, il encadre les défenseurs, et moi, les attaquants. Il y a une complémentarité qui pourrait nous permettre de progresser très vite dans l'intérêt du club.» «Je veux aider les joueurs à embrasser une carrière à l'étranger» «Il est évident qu'on travaille pour placer trois ou quatre joueurs en équipe nationale et pourquoi pas permettre à deux joueurs d'embrasser une carrière à l'étranger. Cela ne peut que tirer le club vers le haut. Mais cela ne pourrait se faire sans l'assiduité dans le travail et l'abnégation de tous les joueurs.» «Les Chnaoua sont des connaisseurs qui doivent s'armer de patience» «Les supporters du Mouloudia connaissent bien le football. Je sais qu'ils seront avec nous et qu'ils se déplaceront à chaque match pour nous soutenir. Les joueurs vont se donner à fond pour mouiller le maillot afin de marcher tous dans un même sens», a conclu Saïfi.
