La grève que les joueurs allaient enclencher cette semaine est la conséquence directe de la situation financière catastrophique que le club le plus titré d'Algérie, vit depuis plusieurs mois. Le nouveau directoire à sa tête Lakhdar Madjène, a annoncé à son installation il y a un peu plus d'un mois, un chiffre avoisinant les 20 milliards de centimes de dettes. Quelques jours plus tard, le même directoire a annoncé que les dettes se sont amplifiées, puisque plusieurs fournisseurs et autres prestataires se présentent au siège du club avec des factures salées. De l'Allemagne où il se trouve depuis plusieurs jours, Cherif Mellal, qui a été annoncé comme potentiel repreneur du club, après avoir promis de ramener de gros moyens financiers, a déclaré ceci : «La crise financière qui secoue la JSK s'accentue. Les dettes s'élèvent à plusieurs dizaines de milliards, et s'amplifient de plus en plus. D'ailleurs, l'actuel directoire, qui a promis de régler la crise, ne fait malheureusement que constater les dégâts. Qu'ont-ils fait les dirigeants actuels pour arrêter cette hémorragie, ils ont pourtant promis d'injecter de l'argent dès leur arrivée à la JSK ? Qu'attendent-ils pour faire sortir la JSK de cette crise ?» «Qu'attendent-ils pour ouvrir le capital» Cherif Mellal est visiblement toujours intéressé par l'idée de venir intégrer le conseil d'administration de la JSK. Il a souligné que si les dirigeants ouvrent le capital, il sera le premier à se manifester pour acheter la majorité des actions et devenir le patron du club. Toutefois, il a regretté que cette ouverture tant attendue par des investisseurs capables de donner du sang neuf au club n'ait toujours pas inscrite à l'ordre du jour : «Les dettes sont colossales et s'accentuent quotidiennement. On parle de la crise, mais on ne veut toujours pas ouvrir le capital du club. Pourquoi ils n'ouvrent pas ce capital pour ceux qui ont de l'argent et des moyens pour venir à la JSK ? J'adresse cette question à l'actuel directoire et tous les décideurs dans ce club.» «On m'a barré la route de peur que je leur fasse de l'ombre» A la question de savoir pourquoi il n'arrive toujours pas à intégrer le conseil d'administration, surtout que les dirigeants ont à maintes reprises évoqué son nom, Mellal explique : «On cite mon nom mais jamais il y a eu du concret. Ils savent bien que si je viens à la JSK, la révolution que je mènerai n'épouse pas leurs pratiques. Moi j'ai les moyens qu'il faut pour redorer le blason du club. Ce que je dis ne sont pas des paroles en l'air et ils le savent tous. On m'a tout simplement barré la route qui mène vers le conseil d'administration, pour la simple raison qu'ils ont peur que je leur fasse de l'ombre, ce qui ne les arrange pas.» «Des joueurs qui pensent à faire grève, c'est scandaleux !» Revenant à ce qui a marqué l'actualité de la JSK cette semaine, notamment la grève à laquelle pensaient les joueurs par rapport à leurs salaires impayés depuis des mois, Cherif Mellal regrette en dénonçant : «Ce qui arrive à la JSK est unique dans les annales. Ils n'ont pas les moyens de payer les joueurs et se présentent comme des dirigeants du club. Des joueurs qui font grève ou qui songent à la faire, pour moi c'est scandaleux, et c'est une tâche noire dans l'histoire du club. Qu'on ramène l'argent ou qu'ils partent et laisser ceux qui ont les moyens de sauver le club.» «Faux, Azlef ne m'a jamais appelé» Réagissant aux dernières déclarations de Malik Azlef, membre du conseil de surveillance de la JSK, qui a affirmé avoir appelé à plusieurs reprises Mellal pour lui proposer de venir intégrer l'équipe dirigeante, Mellal a précisé : «Je tiens à démentir les déclarations de Malik Azlef, c'est faux, il ne m'a jamais appelé pour me demander de venir à la JSK. Pire encore, ils font tout pour me barrer la route, car ils savent que si je viens, je n'accepterai pas que les opportunistes continuent de roder autour du club.» «La JSK a besoin de grands joueurs pour le mercato» Quant au volet relatif à l'opération recrutement hivernal, Mellal estime que les dirigeants annoncent la venue de quelques joueurs uniquement pour calmer la rue. Selon lui, ils n'ont pas les moyens de convaincre de grands noms de porter le maillot de la JSK : «La JSK a besoin de grands noms. Je constate qu'on annonce des noms juste pour absorber la colère des supporters, mais sur le terrain, on ne voit rien de concret. D'abord, ont-ils les moyens de recruter des joueurs, et encore pour avoir le droit à le faire, ils doivent d'abord payer les dettes des anciens joueurs qui ont saisi la CRL, à ce jour non régularisés.»
