Le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, a profité de la tenue de la réunion avec les différents présidents de club des Ligues 1 et 2 Mobilis, avant-hier, au CTN de Sidi Moussa, pour faire passer quelques messages et remettre de l'ordre pour le bon fonctionnement du football national. C'est ainsi qu'il a appelé les patrons des clubs à devenir plus professionnels dans leur manière de gérer les choses en adoptant une communication avec les différentes instances basée sur l'écrit et non pas par téléphone, comme cela se faisait de coutume. Il a mis l'accent sur l'importance du respect des institutions et des décisions qu'elles prennent en empruntant, dans le cas où une quelconque sentence déplaisait, la voie légale et «réglementaire» de recours. «Il faut que les clubs apprennent à communiquer par écrit. Saisir la FAF ou la LFP ou une quelconque instance par téléphone n'est plus tolérable. Il faut abolir cette méthode. La Ligue et la FAF doivent aussi répondre aux écrits dans des délais raisonnables. Même si on n'est pas en bons termes avec X ou Y président, on se doit de répondre. Ça doit devenir une habitude désormais. Qu'on arrête de nous appeler au téléphone», s'est-il expliqué. Par la suite, Zetchi a invité les pensionnaires de la L1 et L2 à soumettre des «propositions au Bureau fédéral qui a le pouvoir de légiférer. L'on doit instaurer une nouvelle méthode de travail qui ne doit plus tenir compte des appels téléphoniques. Communiquer par écrit va améliorer les relations entre les institutions et les clubs». «Medouar et moi devons travailler dans l'intérêt du football national, on ne doit pas faire de passe-droits à quiconque» Le patron de la FAF a été clair dans son discours en affirmant aux présidents de club que lui et Abdelkrim Medouar, le président de la LFP, sont là pour aider les clubs et travailler dans l'intérêt du football national, et non le contraire : «Medouar et moi devons travailler dans l'intérêt du football national, on ne doit pas accorder des passe-droits à un tel président ou autre. On est là aussi pour défendre quand il le faut les intérêts de nos clubs à l'échelle internationale. Mais pour cela, il faut qu'un dialogue permanent caractérise nos relations de travail.» «On fera rétrograder les clubs qui ne régleront pas leur problème d'endettement» Par la suite, Kheireddine Zetchi a évoqué un sujet sur lequel il ne semble pas vouloir badiner, à savoir celui qui concerne l'endettement de nos clubs professionnels. Le président de la FAF a une nouvelle fois insisté sur l'importance d'endiguer ce phénomène : «C'est un cancer qui ronge notre football. On sera de plus en plus fermes à l'avenir avec les clubs qui ne songent pas à éponger leurs dettes, notamment après l'arrivée des circulaires n° 1625 et 1628 de la FIFA. Des circulaires qui vous ont été adressées le 17 mai 2018», avant d'enchaîner de manière très ferme : «Les clubs qui n'épongeront pas leurs dettes seront sévèrement sanctionnés. Il y a aura d'abord l'interdiction de recruter. Ils ne pourront pas aussi transférer leurs joueurs. On procédera aussi à la défalcation de points voire même à la rétrogradation des clubs concernés. C'est des règles imposées par la FIFA, ça ne dépend pas uniquement de nous.» «Une convention entre la FAF et la LFP existait déjà avant notre arrivée et était en cours de validité» Kheireddine Zetchi est revenu aussi sur la fameuse convention signée dernièrement entre la FAF et la LFP et la polémique qui l'a entourée : «Vous devez savoir qu'une convention entre la FAF et la LFP existait avant même notre arrivée à la tête de la fédération. Cette convention était en cours de validité jusqu'au jour où on a signé la nouvelle, la semaine dernière. On a pris le temps de préparer une convention qui demeure plus cohérente, puisque l'ancienne contenait beaucoup d'incohérences. Cette convention sera à votre disposition et je vous assure que nous avons donné l'entière pouvoir à la Ligue de gérer les différents championnats.» «Cette convention comportait des incohérences, on a dû donc signer une nouvelle» Et d'enchaîner : «Je disais que l'ancienne convention comportait des incohérences, on a dû donc signer une nouvelle. D'abord, il n'y avait pas de date. Aussi, elle évoque un conseil d'administration de la LFP. Depuis quand il existe un conseil d'administration au niveau de la LFP, sachant que cette dernière demeure une association ? L'ancienne convention donnait aussi l'autorité à la Ligue de gérer la Coupe d'Algérie à partir des 32es de finale, alors que cette compétition est gérée par une commission spécifique. Et plein d'autres anomalies…» «De grâce, déclarez vos joueurs et payez la CNAS !» Le président de la fédération a rappelé à ses convives que la fédération œuvre avec les services de la CNAS, tout comme avec l'IRG, à trouver des solutions «à ce dossier qui risque de causer des dégâts», s'il n'est pas pris sérieusement en charge. Il a lancé un appel aux présidents de club pour «déclarer les joueurs et leurs employés et de penser à payer la CNAS», ce qui sera déjà un pas en avant pour assainir leurs situations. «Nous sommes dans un même bateau, aucun de nous ne voudrait voir ce même bateau couler» Enfin, le patron de la FAF a insisté sur le fait que l'union entre les différents acteurs de notre football était nécessaire pour lui permettre de relever la tête : «Nous sommes dans un même bateau, aucun de nous ne voudrait voir ce bateau couler. Les problèmes des clubs sont des problèmes communs. On est là pour être garants du bon fonctionnement des compétitions et représenter aussi nos clubs au niveau international. On est donc une même famille. J'appelle tout le monde à l'apaisement, tout en garantissant que les règles ne seront pas bafouées.»
