Autorisé il y a 15 jours à reprendre l'entrainement avec le groupe professionnel du FC Sion après six semaines de mise à l'écart, Ayoub Abdellaoui affichait une grosse motivation pour rattraper son retard et nourrissait cette ambition de jouer la CAN avec la sélection algérienne prévue au mois de juin prochain. Il croyait en avoir terminé avec les problèmes, sauf que malheureusement pour lui, un autre, plus inquiétant, est venu gâcher sa sérénité. En effet, nous avons appris que le joueur souffre d'une malformation cardiaque, qui nécessite très souvent une intervention chirurgicale dans les plus brefs délais. Abdellaoui a ce qu'on appelle le syndrome de WPW (Wolff Parkinson White). C'est est une affection cardiaque congénitale (présente à la naissance le plus souvent). Ce problème cardiaque est dû à l'existence d'une voie de conduction cardiaque pathologique qui entraîne un fonctionnement anormal du cœur. Elle se caractérise par des crises de tachycardie (fréquence du cœur trop rapide) qui peuvent être particulièrement importantes. Le traitement curatif consiste en l'ablation de la voie en cause. Il ne s'entraine plus depuis quelques jours Ayoub Abdellaoui a découvert qu'il souffrait de ce syndrome après avoir effectué un contrôle de routine quelques heures après avoir disputé un match de championnat avec son équipe face au FC Zurich (Ndlr le 28 avril dernier). Ayant appris la nouvelle, les médecins du FC Sion ont aussitôt demandé au joueur d'arrêter de s'entrainer et de se mettre au repos total. C'est surtout par mesure de précaution afin d'éviter tout risque possible. Par la suite, l'ancien sociétaire de l'USM Alger a dû subir d'autres examens médicaux plus approfondies pour déterminer avec exactitude ce dont il souffre. Sa carrière n'est pas mise en danger Hier, un média suisse avait indiqué que la carrière d'Ayoub Abdellaoui était en danger, se posant même la question de savoir s'il allait revenir de nouveau jouer pour le FC Sion. Tout ça est faux, puisque l'intéressé qu'on a joint hier au téléphone, a tenu à dédramatiser les choses, nous assurant qu'il n'a rien de grave et que d'ici quelques jours, il reprendra l'entrainement sans le moindre souci. Il faut savoir qu'il y a eu par le passé des joueurs de haut niveau qui ont souffert de ce syndrome du WPW et qui ont pu après avoir subi une intervention chirurgicale, retrouver le football et suivre une carrière des plus normales. Il subira en principe une intervention chirurgicale jeudi prochain à Genève Selon nos informations, Ayoub Abdellaoui va subir une intervention chirurgicale jeudi prochain au CHU de Genève qui demeure toutefois assez bénigne. L'opération consiste à supprimer la voie pathologique par radiofréquence (courant électrique). Cette opération ne nécessite que quelques jours d'hospitalisation et peut même être proposée en ambulatoire. Le patient est anesthésié légèrement. Le tissu cardiaque en cause est préalablement détruit par un courant électrique de faible tension mais de haute fréquence et la voie accessoire retirée à l'aide d'un cathéter (tube souple). Une fois la voie supprimée, le patient est considéré comme guéri. Ses chances de jouer la CAN s'amenuisent Abdellaoui restera à l'hôpital deux à trois jours au maximum avant de rentrer chez lui. Il aura par la suite à observer un repos d'une semaine, voire dix jours avant de reprendre l'entrainement avec ses coéquipiers le plus normalement du monde. Si tout se passe bien alors, le joueur reprendra le travail avant la fin mai. Cela risque toutefois de se révéler insuffisant pour pouvoir aspirer à prendre part à la phase finale de la CAN, à moins que le coach national, Djamel Belmadi, décide de l'appeler afin de le voir à l'entrainement lors du stage et décider ensuite de sa sélection ou non à ce tournoi continental. ------------ Abdellaoui : « Dieu merci, je n'ai rien de grave » Contacté par nos soins hier en début d'après-midi, Ayoub Abdellaoui a tenu à rassurer quant à son état de santé, précisant que sa malformation cardiaque n'était pas si grave que cela. Entretien Un média suisse a indiqué que vous souffriez d'une malformation cardiaque et que votre carrière footballistique est mise en danger. Qu'en est-t-il au juste ? Non, ce n'est pas aussi grave que cela. A vrai dire, après un contrôle de routine que j'ai effectué chez le cardiologue, celui-ci m'a diagnostiqué le syndrome de WPW. Ça s'explique par la présence d'une voie supplémentaire d'excitation cardiaque. Il faut du coup subir une intervention chirurgicale pour l'ablation de cette voie. C'est une opération bénigne et qui ne met en danger ni ma vie ni même ma carrière footballistique. L'opération se fera à l'aide d'une anesthésie locale et j'en aurai pour deux jours d'hospitalisation seulement. Depuis quand trainez-vous ce syndrome ? A vrai dire, je ne sais pas. Il apparaît souvent à la naissance, mais ça arrive qu'il soit déclenché à l'âge adulte. Vous dites que la suite de votre carrière n'est donc pas remise en cause ? Non, du tout. Il y a eu des joueurs qui ont eu la même chose que moi et après une intervention chirurgicale, ils ont pu reprendre sans le moindre souci. D'ailleurs le spécialiste chez lequel j'ai consulté m'a indiqué que c'était une opération bénigne et qu'après cela, j'allais être tranquille pour toute la vie. Peut-on dire que votre saison est d'ores et déjà terminée ? Après l'opération j'en aurai pour une semaine à dix jours de repos avant de reprendre l'entrainement. On verra d'ici-là, mais permettez-moi de préciser un truc important… Oui, allez-y… Il est vrai que l'intervention chirurgicale est programmée, mais il se peut qu'elle soit annulée car pour l'heure, je n'ai pas les symptômes de ce syndrome WPW (palpitations ; essoufflements ; malaises ; pertes de connaissance). Je vais effectuer cette semaine de nouveaux examens médicaux pour être totalement fixé. On vous souhaite un prompt rétablissement et on vous laisse le soin de conclure… Merci. Aussi, je tiens à remercier tous ceux qui se sont inquiétés pour moi. Je les rassure une nouvelle fois et je leur dis que je n'ai rien de grave, El Hamdoulilah. Je dis au peuple algérien, Saha Ramdankoum et Saha F'tourkoum.
