Mahfoud «J'ambitionne d'atteindre un plus haut niveau à l'USMH» Depuis le début du mois de Ramadhan, Charef et ses poulains éprouvent des difficultés à trouver un terrain où s'entraîner. Tantôt c'est au stade de Baraki, tantôt au Cati, à Zéralda… Souvent, on ignore où l'USMH s'entraînera. L'USMH est un club de l'élite, certes, mais du point de vue moyens infrastructurels, il reste encore petit. Si d'aucuns voient en l'USMH un grand club, ce qui est une réalité d'ailleurs, il ne l'est que grâce à sa popularité quand on sait qu'il représente toute la banlieue sud d'Alger, à son école de football parce qu'elle est renommée et la plus reconnue à l'échelle nationale, grand aussi pour avoir beaucoup donné au football national, parce qu'il y a eu, depuis l'Indépendance du pays, au moins une cinquantaine de joueurs internationaux formés à l'USMH, et enfin grand aussi pour avoir l'un des palmarès les plus étoffés en Algérie, car classé 7e club le plus titré derrière la JSK, le MCA, l'USMA, le CRB, l'ESS et le MCO. Mais si l'on tient compte des moyens financiers et matériels du club, l'USMH fait partie des plus pauvres parmi les clubs évoluant en D1 et même en D2. Un budget d'un club de Super D2 Considéré comme le porte-flambeau de toute la population du sud-est de la capitale, l'USMH reste toujours un club populaire sans moyens. De loin, l'USMH paraît un grand club qui a formé de grands noms qui ont beaucoup donné au football national. Il a aussi un palmarès couronné de titres de champion d'Algérie et deux fois vainqueur de la Coupe d'Algérie. Aussi, ceux qui suivent de loin le parcours de l'USMH en championnat et ses résultats face aux grands clubs ne croiront jamais que ce club tourne avec un budget comparable à celui d'une formation très moyenne de Super D2. Absence totale d'infrastructures sportives Du point de vue des infrastructures sportives, c'est encore pire parce que ceux qui de loin suivent les matchs de championnat de l'équipe harrachie ne croiront jamais que cette équipe n'a même pas un terrain convenable à sa disposition pour s'entraîner. Ils ne croiront jamais que l'USMH ne bénéficie pas de la priorité du stade Lavigerie par rapport au NB Mohammadia. Stade du 1er-Novembre : priorité aux clubs de Mohammadia… Tiens, cela nous fait rappeler une drôle de mésaventure que l'USMH a vécue la saison passée et de laquelle nous avons été témoins. Cela s'est passé en plein milieu de saison. Alors que l'équipe harrachie planait en haut du tableau, Charef avait programmé du biquotidien au stade Lavigerie. Si dans la matinée, la séance s'était déroulée normalement, cela n'avait pas été le cas dans l'après-midi, car Charef et ses poulains avaient dû négocier serré pendant plus d'une heure pour pouvoir s'entraîner sur un quart de terrain. Le reste de la surface était occupée par les jeunes des autres clubs de la commune. C'est dire que du point de vue infrastructurel, l'USMH est peut-être le club le moins nanti. Quand on voit tous les travaux de rénovation, d'extension des gradins réalisés dans les stades de toutes les communes d'Alger, entre autres ceux de Kouba, Hydra, Bologhine, Bab El Oued (stade Ferhani), Birkhadem, Dar El Beïda, Draria, Rouiba, Bordj El Kiffan, à l'exception de la formation d'El Harrach, cela nous amène à nous poser des questions. Plus d'une trentaine d'internationaux Pourtant en Algérie, c'est l'une des communes qui a donné le plus au football national. Pour appuyer nos dires, plus qu'une cinquantaine de joueurs issus de la commune d'El Harrach ont porté les couleurs nationales et représenté au moins à trois reprises l'Algérie lors d'échéances internationales. Commençons par les gardiens de but : Nasreddine Drid, Kheireddine Kadim, Mourad Fettal, Layachi Nouri, M'hamed Haniched, Slimane Ould Mata. Quant aux joueurs de champ, on commencera par Mohamed Henkouche, Embarek Bousaâdia, Abdelkader Meziani, Miloud Kouici, Rachid Benameur, Djamel Djefdjef, Hakim Meddane, Mourad Badache, Rachid Mekhloufi, Khaled Lounici, Fayçal Badji, Saïd Boutaleb, Mohamed Rahem, Tarek Ghoul. Ils sont encore plusieurs autres joueurs d'El Harrach qui ont porté au moins une fois le maillot national, à l'instar de Abdenour Baya, Abdelkader (le barbu). A quand un grand stade pour El Harrach ? Si l'on tient compte de la grande popularité de l'USMH et de tout ce que le club a donné au football national, l'on s'interroge si vraiment ce club ne mérite pas un stade ou un complexe sportif conforme à son standing. Pourtant, ce ne sont pas les assiettes de terrain qui manquent dans cette commune réputée jadis comme celle qui renferme le meilleur complexe sportif dans toute la wilaya d'Alger. En effet, durant la période coloniale et après l'Indépendance, le complexe sportif de la Prise d'eau, noyée dans une zone forestière à la sortie Est d'El Harrach, est reconnu pour ses cinq terrains en gazon naturel, en plus des nombreuses commodités. Comparable aux meilleurs sites sportifs en Europe dans le passé, la Prise d'eau a été, au fil du temps, abandonnée au profit des délinquants de la commune qui se retrouvaient là chaque jour bien à l'abri de la police et des autorités. Si l'Etat insiste et encourage les clubs à devenir professionnels au sens propre du terme, il doit apporter son aide aux clubs les plus démunis en infrastructures sportifs, comme c'est le cas de l'USMH dans la banlieue est d'Alger ou encore le MCA dans la banlieue ouest. La construction d'un complexe sportif est largement au-dessus des moyens d'un club comme l'USMH avec son petit budget tout juste suffisant pour faire fonctionner le club. --------------------------------------- Hanitser revient Absent à la séance d'entraînement de dimanche, Hanitser a repris le chemin du stade, avant-hier lundi, en prenant part à la séance qui a eu lieu en soirée au Cati d'Hydra. Il faut préciser que l'absence de Hanitser, le premier jour de la semaine, a jeté un certain doute dans l'esprit des dirigeants dont certains étaient très remontés contre le joueur. --------------------------------------- Mahfoud «J'ambitionne d'atteindre un plus haut niveau à l'USMH» Après 53 jours de travail, la préparation tire à sa fin ; un petit commentaire ? Nous avons beaucoup travaillé. D'ailleurs, on commence à ressentir la fatigue engendrée par les efforts que nous avons fournis tout au long des deux stages. De toutes les façons, il est impératif pour toutes les équipes de travailler beaucoup durant la préparation d'intersaison. C'est primordial, si on veut réaliser une belle saison. Vous devez donc en être satisfait ? Assurément. De plus, un joueur qui veut réussir, doit souffrir et accepter de faire des sacrifices. On ne peut jamais espérer une bonne récolte si on ne travaille pas. Vous faites partie des premiers joueurs à avoir trouvé un arrangement avec les dirigeants de l'USMH … Je ne vous cache pas que cela s'est très bien passé lors de ma dernière rencontre avec le président Laïb. En moins d'une demi-heure, j'ai tout conclu avec lui. Son franc-parler m'a vraiment convaincu Quelles sont vos ambitions en optant pour l'USMH ? Je veux réaliser une saison meilleure que celle de l'année dernière. Je suis décidé à faire mieux. Je n'ai que 22 ans et j'espère que cette saison avec l'USMH sera le début d'une grande carrière. Je suis jeune et j'ambitionne d'atteindre un plus haut niveau. Comment trouvez-vous l'effectif harrachi cette saison ? Pour l'instant, je n'ai pas une idée fixe sur la valeur de l'effectif, mais je trouve qu'il est très jeune avec une moyenne d'âge ne dépassant pas les 22 ans. Cela me convient beaucoup, car moi aussi je suis très jeune.
