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Guedioura : «Objectif : aller à la CAN 2012 et la gagner»
Publié dans Le Buteur le 01 - 10 - 2010

Deux jours avant une fracture du tibia qui l'éloignera des terrains de quatre à six mois, Adlène Guedioura avait répondu aux questions de FIFA.com.
Deux jours avant une fracture du tibia qui l'éloignera des terrains de quatre à six mois, Adlène Guedioura avait répondu aux questions de FIFA.com. Affable et humble, il évoque son parcours, la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, l'avenir de la sélection algérienne et ses ambitions personnelles.
Vous entamez votre deuxième saison en Premier League, comment le vivez-vous ?
Je considère que c'est ma première vraie saison en Angleterre. L'an dernier, je n'étais que prêté et ne savais pas de quoi mon avenir serait fait. Là j'ai signé un contrat de trois ans, j'en suis très fier. Mais ce n'est pas une finalité. Ce n'est que le début d'une belle aventure.
On imagine votre joie quand on connaît votre parcours pour le moins atypique dans les divisions inférieures ou les championnats de seconde zone…
À mes débuts, personne ne pensait que je serai un jour professionnel. Ça n'a pas été facile. Il a fallu cravacher, sans jamais renoncer. Mais je suis content d'être passé par là, cela m'a renforcé. Maintenant je sais que lorsque l'on vient d'en bas, il faut toujours prouver qu'on a sa place au plus haut niveau.
Comment définiriez-vous votre style de jeu ?
Je suis d'origine algérienne mais j'ai bénéficié d'une formation française. C'est sans doute pour cela que mon style n'est pas totalement nord-africain. Mon rôle premier est d'aller chercher les ballons chez l'adversaire. Je ne rechigne jamais à l'effort. Mais j'aime aussi monter, aller de l'avant et marquer des buts. C'est de ce style que me vient mon surnom «The Classy Bull» (le taureau classieux). Les supporters des Wolves me l'ont donné et je l'adore.
À 24 ans et après seulement quelques mois passés dans un championnat de renom, vous avez disputé la Coupe du monde de la FIFA…
On pourrait interroger la moitié de la planète, tout le monde rêverait de jouer une Coupe du monde de football. J'ai fait partie de l'histoire, de l'une de ces équipes d'Algérie qui a disputé un Mondial. C'est une grande fierté. Quand j'ai appris ma convocation, j'ai tout de suite pensé à mon père. Il a été international algérien, mais n'a jamais eu la même chance que moi. Quand la fédération nous a donné la possibilité d'inviter deux personnes en Afrique du Sud, je n'ai pas hésité, j'ai offert cela à mes parents. C'était ma manière de les remercier. Notamment mon père qui a avalé les kilomètres pendant toute mon enfance pour traverser la région parisienne et m'emmener presque chaque jour à l'entraînement.
Gardez-vous un souvenir particulier de votre expérience en Afrique du Sud ?
J'ai pris un plaisir immense à affronter l'Angleterre au Cap. D'abord parce que je n'ai jamais vu un stade aussi beau. Ensuite parce que dans une ambiance indescriptible, nous avons tenu tête à l'une des meilleures équipes du monde. Pour nous c'était comme une victoire.
À moment historique, mobilisation historique. L'EN a bénéficié d'un soutien phénoménal.
Il faut remercier les supporters algériens qui nous ont suivis pendant cette Coupe du monde. Ils ont été extraordinaires. Dès le premier jour du stage de préparation, ils étaient 200 à l'entraînement, en train de chanter. Je mangeais, je dormais «One, Two, Three, Viva l'Algérie !» Cette chanson n'a jamais quitté
mon esprit.
Aujourd'hui la sélection déçoit après une défaite et un nul dans les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF 2012. Comment expliquez-vous cela ?
L'Algérie fait face à une situation assez délicate et nouvelle. D'un côté nous avons la pression pour faire honneur à notre statut de récent mondialiste. Et de l'autre il faut vite mettre cette Coupe du monde derrière nous pour se tourner vers l'avenir.
N'êtes-vous pas inquiet ?
Nous sommes dans une phase de transition. Beaucoup de joueurs, comme moi, ont intégré le groupe juste avant la Coupe du monde. Il nous manque encore des automatismes. Mais nous jouons toujours avec notre cœur. Et comme nous ne manquons pas de talent, je ne suis pas inquiet, plutôt confiant.
Face à ces récents résultats, Rabah Saâdane a démissionné. Quels souvenirs garderez-vous de cet entraîneur ?
Il ne faudrait pas oublier ce que M. Saâdane a apporté au football algérien. C'est le seul entraîneur à avoir participé à trois Coupes du monde. C'est lui qui a mis fin à 24 années de disette (entre les deux dernières participations algériennes, de 1986 à 2010, ndlr). Je trouve que beaucoup trop de gens le critiquent maintenant qu'il est parti. C'est un peu facile. Moi je lui dois énormément et je n'oublierai jamais cela.
Quels doivent aujourd'hui être les objectifs des Fennecs ?
La qualification pour la CAN 2012 est une obligation. Sur place, il faudra tout donner pour aller le plus loin possible. Je pense que l'on peut même gagner cette compétition. Ensuite, j'aimerais aider le pays à se qualifier pour une deuxième Coupe du monde consécutive. Quand on y a goûté, on veut y retourner. D'autant que la prochaine se déroulera au Brésil, pays du football.
Sur votre site internet, vous évoquez une visite effectuée l'an dernier dans une école anglaise destinée aux jeunes étrangers en difficulté scolaire. Est-ce important pour vous de participer à ce genre de rencontre ?
J'aimerais m'impliquer encore plus dans les œuvres caritatives. C'est peut-être ce vers quoi je me tournerai une fois ma carrière de footballeur terminée. Bien sûr, le football est mon métier, mais je ne l'ai toujours pris que comme un jeu. J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie mais je sais ce qu'est la misère. Quand on est dans ma situation, ce n'est pas particulièrement bien d'aider les autres, c'est juste normal.
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Un taureau racé mais taureau blessé
«Je suis anéanti par cette nouvelle. C'est un coup terrible pour le joueur et le club…» Ces mots ne sont pas ceux d'un entraîneur de renom, dans un grand club, au sujet de l'une des stars de la planète foot. Mick McCarthy est manager des Wolverhampton Wanderers et parle d'Adlène Guedioura. C'est dire si la trajectoire du milieu défensif algérien, inconnu il y a encore un an, a été fulgurante. Dimanche 26 septembre 2010, 17 heures. Adlène, entré en jeu quelques minutes plus tôt, se tord de douleur sur la pelouse du Molineux Stadium. Dans un choc avec le joueur d'Aston Villa, Steve Sidwell, le jeune homme (24 ans) a le tibia fracturé. Il sera indisponible de quatre à six mois. Sans la moindre rancœur, le joueur réagit sur le site du club. «Je ne peux pas en vouloir à Steve, il a voulu jouer le ballon. Je jure que je reviendrai le plus vite possible. Je vais travailler dur et en sortirai grandi.» Des mots qui résument à merveille ce garçon bon et généreux.
On le surnomme «The Classy Bull»
Le natif de la Roche-sur-Yon, dans un entretien avec FIFA.com peu avant sa blessure, a évoqué son parcours caché avant l'éclosion aux Wolves : Sedan, Noisy-le-Sec, l'Entente Sannois St-Gratien, Créteil, Courtrai, Charleroi. Pas exactement le gratin. La cour des grands, Adlène a commencé à y goûter l'an dernier, sous la forme d'un prêt de Charleroi en Angleterre. Et très vite le milieu de terrain impose son style détonant. «Je suis d'origine algérienne mais j'ai bénéficié d'une formation française. C'est sans doute pour cela que mon style de jeu n'est pas totalement nord-africain. Je vais avant tout chercher les ballons chez l'adversaire. Mais j'aime aussi monter, aller de l'avant et marquer des buts. C'est de ce style que me vient mon surnom 'The Classy Bull' (Le taureau classieux). Les supporters des Wolves me l'ont donné et je l'adore !»
Un papa ancien international
Depuis ses débuts en Premier League, des vidéos inondent le net. On le voit courir aux quatre coins du terrain, tentant de ratisser le moindre ballon et de le porter vite à ses attaquants. Des qualités qui ne laissent aucun entraîneur indifférent. Guedioura ne compte qu'une lointaine sélection en espoirs quand en mai dernier, Rabah Saâdane le convoque pour la Coupe du monde de la FIFA 2010. «J'ai fait partie de l'histoire, de l'une de ces équipes d'Algérie qui a disputé un Mondial. C'est une grande fierté. Quand j'ai appris ma convocation, j'ai de suite pensé à mon père. Il a été international algérien mais n'a jamais eu la même chance que moi.» Pour remercier ce père qui pendant des années a avalé les kilomètres pour emmener son fiston à l'entraînement, Adlène a invité ses parents à venir le suivre en Afrique du Sud. Il est entré lors des trois matches de son équipe. «J'ai pris un plaisir immense à affronter l'Angleterre au Cap. D'abord parce que je n'ai jamais vu un stade aussi beau. Ensuite parce que dans une ambiance indescriptible, nous avons tenu tête à l'une des meilleures équipes du monde. Pour nous, c'était comme une victoire.» Qualifiée pour le rendez-vous mondialiste avec beaucoup de panache, auteur d'un parcours honorable sur les pelouses sud-africaines, l'Algérie peine depuis à retrouver son jeu. Une défaite (face au Gabon 1-2) et un nul (1-1 contre la Tanzanie), premier but d'Adlène en sélection) - le tout à domicile - ont plombé l'entrée en lice des Fennecs dans les qualifications pour la Coupe d'Afrique des nations 2012.
Une course contre la montre
«D'un côté, nous avons la pression pour faire honneur à notre statut de récent mondialiste. Et de l'autre il faut vite mettre cette Coupe du monde derrière nous pour se tourner vers l'avenir. Nous sommes dans une phase de transition. Mais nous jouons toujours avec notre cœur. Et comme nous ne manquons pas de talent, je ne suis pas inquiet, plutôt confiant même.» Depuis, Saâdane a passé la main à Abdelhak Benchikha, un entraîneur reconnu en Afrique du Nord. De quoi relancer l'EN ? Guedioura n'en doute pas.
«La qualification pour la CAN 2012 est une obligation. Sur place, il faudra tout donner. Je pense que l'on peut même gagner. Surtout j'aimerais aider le pays à se qualifier pour une deuxième Coupe du monde consécutive. Quand on y a goûté, on veut y retourner.» Malgré une jambe entièrement immobilisée pour les quatre prochaines semaines, Guedioura a la bougeotte. Il espère rejouer cette saison. Les naseaux fument déjà, le sabot gratte le sol…


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