Je suis surpris. C'est une chose que je ne pensais jamais pouvoir m'arriver. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment on a pris une telle décision. Je ne sais pas sur quelle base l'entraîneur a établi la liste de libérés. On m'a soi-disant accusé de perturber le groupe. C'est vraiment du n'importe quoi ! Moi en tout cas, j'ai la conscience tranquille, car tout ce qu'on veut me coller est complètement faux. Menad n'a jamais assumé ses responsabilités. A chaque fois qu'il y a mauvais résultats, ce sont les joueurs qui sont accusés. Jamais il n'assume, il faut qu'il trouve toujours des excuses. «Les joueurs ne se sont pas donnés à fond, les joueurs ont levé le pied...etc.» C'est toujours la même histoire. Menad m'a accusé d'être derrière tout ce qui se trame contre lui. Si je voulais faire une telle sale besogne, je l'aurais fait déjà, il y a un bon moment. Mais il n'est pas de mes habitudes de faire ce genre de choses. Ma réputation ne me permet pas de me livrer dans telles manigances. Je jure devant Dieu que je n'ai jamais manigancé contre lui ou eu l'intention de lui nuire, sous prétexte que je ne jouais pas. Je suis un professionnel et je me suis toujours comporté en tant que tel. * «Insuffisance technique», c'est le motif pour lequel vous avez été libéré ; qu'en pensez-vous ? * On m'a remis ma libération sur laquelle on a mentionné insuffisance technique et mauvais comportement. Pour la première, je n'ai joué aucun match pendant toute la phase aller. Comment peut-on alors me libérer pour insuffisance technique ? Pour le mauvais comportement, alors là, je ne comprends rien. On m'accuse d'avoir eu un mauvais comportement, alors que je n'ai fait que le contraire depuis mon arrivée à Béjaïa. Je n'ai fait qu'aider le club. Même si je ne joue pas, je veille sur la bonne marche du groupe. J'ai eu à intervenir à plusieurs reprises. Lorsque la tension monte par exemple dans une réunion, c'est moi qui intervient pour calmer les esprits. Menad, quand il est en colère, c'est moi qui intervient pour calmer les choses. J'ai même demandé aux joueurs s'ils soupçonnaient quelqu'un de quoi que se soit, de parler pour crever l'abcès. Ironie du sort, c'est moi qui me retrouve dans le box des accusés. C'est comme ça qu'on me récompense, après tous les sacrifices consentis. La saison passée, la situation était pire. Le club risquait la relégation et vivait une grave crise financière. Dégoûtés, les joueurs songeaient à chaque fois à recourir à la grève. Il a fallu que je leur parle pour les en dissuader. Figurez-vous que le club me doit toujours de l'argent et je n'ai jamais faire de pression ou de chantage pour être payé. * C'est de l'ingratitude en quelque sorte, n'est-ce pas ? * Tout à fait. Après tout ce que j'ai donné pour ce club, voilà comment on veut me récompenser. Heureusement que les gens me connaissent bien. Même après cette histoire, je suis toujours respecté à Béjaïa. Allez demander à tous les entraîneurs avec lesquels j'ai travaillé et même les joueurs avec qui j'ai joué si je suis capable de faire ce genre de choses. * A votre avis, quelles sont les véritables raisons qui ont poussé Menad à vous libérer ?Parce que je parle directement en face. J'affronte, je défends les joueurs lorsque je vois que quelque chose ne va pas. Apparemment, on veut se débarrasser de moi. Je les laisse à leur conscience. Moi, j'ai la conscience tranquille, car je sais que je n'ai rien fait. Mais ce que je n'arrive pas à comprendre, ce sont les contradictions dans les déclarations de Menad. Il a accusé les joueurs de lever le pied lors de la rencontre contre le CRB. Et quels sont les joueurs qui ont été libérés ? Ceux qui n'ont rien à voir avec ledit match. Ni moi, ni Ousmaïl, ni Derrahi n'étions sur le terrain. C'est une totale contradiction. J'ai compris qu'il fallait trouver un bouc émissaire, après tout ce qui a été dit à l'issue de ce match. Et c'est moi ainsi que les deux joueurs que je viens de nommer qui paient les pots cassés. On a parlé de 7 joueurs tricheurs au début pour ensuite se retrouver à trois seulement sur la liste. Je ne comprends rien. * Quelle a été la réponse du président Zahir Tiab ? * Je l'ai rencontré et je lui ai tout expliqué. Je lui dit que j'étais innocent et que je vais tout déballer dans le journal, puisque je n'ai rien à cacher. Tiab m'a signifié que c'était l'entraîneur qui a pris la décision de me libérer et qu'il était dans l'obligation de l'accepter. D'ailleurs, le président lui-même n'a pas été pas convaincu par cette décision. Je dois dire que les dirigeants de la JSMB m'ont lâché en quelque sorte. * Avez-vous discuté avec Menad ? * Il ne m'a rien dit, car il a tout fait à mon insu. Mais j'aimerais bien l'affronter pour qu'il m'explique son choix en face de moi. S'il a le moindre soupçon sur mon intégrité, qu'il m'affronte et qu'il daigne me le dire en face. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'il me connaît bien. On a eu l'occasion de jouer ensemble en 97 à l'USMA, et il était mon entraîneur dans la même équipe par la suite. J'ai été poignardé dans le dos. C'est ce qui me fait le plus mal. Figurez-vous que même à l'intersaison, Tiab m'a appelé pour demander mon avis sur lui avant de l'engager. Il a voulu connaître mon avis, avant de l'engager. Je n'ai dit que du bien de lui. Aujourd'hui, c'est lui qui me mets à la porte. C'est de la lâcheté. * Comment voyez-vous votre avenir maintenant ? * Je dois tout d'abord régler ce problème. Je n'accepte pas qu'on me salisse de cette manière. Ce n'est pas de cette façon qu'on va m'achever. Je suis capable de jouer dans d'autres clubs, mais je dois d'abord régler cette affaire. Entretien réalisé par Noureddine Benazzou
Trio arbitral marocain Pour officier le match de ce vendredi, l'Union Nord-Africaine a désigné un trio d'arbitres marocain alors que le commissaire de match sera un tunisien. A l'aller c'était le contraire, c'est-à-dire que c'était un trio tunisien qui avait dirigé la rencontre. N'Jeung ne jouera pas N'ayant pas encore reçu sa lettre de libération, le néo-bejaoui, Yannick N'Jeung ne sera pas qualifié pour participer à cette rencontre face à El Masry. Dommage pour les supporters béjaouis qui piaffent d'impatience de voir à l'oeuvre le Camerounais sur lequel ils ont entendu dire beaucoup de bien. La raison a prévalu sur fond de concessions Même si les dirigeants béjaouis n'avaient pas accédé totalement aux vux du staff technique concernant le toilettage proposé, il semblerait que tout est rentré dans l'ordre après la réunion tenue dans l'après-midi du samedi. Les seuls joueurs libérés sont donc Zeghdoud, Derrahi et Ousmail tandis que les autres ont été maintenus. Des concessions ont été faites dans le souci de ressouder le groupe et de mettre fin à une certaine division qui commençait à prendre forme dans les rangs du club. Comme l'a si bien dit l'entraîneur adjoint, il était nécessaire de consolider le groupe en urgence et de lui remonter le moral très affecté par ce climat de suspicion qui régnait depuis cette série de contre-performances. Menad avait parlé de l'incorporation à partir de la phase retour de certains joueurs qui n'avaient pas eu la chance de prouver leurs qualités auparavant. Pourquoi ne pas leur donner cette possibilité lors de cette confrontation face aux égyptiens du Nadi El Masry pour leur permettre de se mettre dans le bain et être d'aplomb en prévision de la phase retour du championnat. Massi G. Les Egyptiens attendus aujourd'hui La délégation égyptienne du club d'El Masry forte d'une trentaine de personnes atterrira à l'aéroport Houari Boumediène d'Alger aujourd'hui aux environs de 11 h 30 en provenance du Caire par vol d'Egypt Air. A son arrivée, elle sera prise en charge par les dirigeants béjaouis pour être acheminée directement à Béjaïa, plus exactement à l'hôtel des Hammadites de Tichy où elle élira domicile jusqu'à son départ, prévu le lendemain du match. Ils exigent de rallier Béjaïa par avion Comme il n'y a pas de vol prévu d'Alger vers Béjaïa en cet après-midi, les dirigeants béjaouis avaient proposé à la délégation égyptienne d'être transportée par bus, option que les descendants des Pharaons avaient refusée exigeant tout simplement d'être pris en charge à Alger pour une nuitée afin de rallier dans la matinée de jeudi la capitale des Hammadites par avion. Cette nouvelle donne a mis dans l'embarras la direction béjaouie qui n'a pas encore décidé de la suite à donner à cette exigence. Pourquoi donc les Egyptiens refusent-ils de rallier Béjaïa par route quand on sait que les Béjaouis avaient rallié la ville de Port-Saïd par route à partir du Caire lors du match aller ? Pourtant cette ville est distante de la capitale égyptienne de 160 kilomètres, soit presque la même distance séparant Alger de Béjaïa. Massi G.
