Henkouche n'est pas capable d'établir la fiche technique d'un joueur L'ancien président du CRB, Mokhtar Kalem, estime que c'est à lui que revient en premier le mérite des résultats enregistrés cette saison. L'ancien président du CRB, Mokhtar Kalem, estime que c'est à lui que revient en premier le mérite des résultats enregistrés cette saison. «J'ai reconstruit le Chabab sur des bases que Kerbadj et ses adjoints utilisent», dit-il. Kalem revient dans l'entretien qui suit sur ses rapports avec le président ainsi qu'avec l'entraîneur actuels. Que devient Kalem après toute cette période passée loin des affaires du CRB ? Je me suis éloigné du football, comme le sont actuellement bon nombre d'anciennes gloires du football national. Ces gens ont cédé la place à des dirigeants qui cherchent plutôt à forger leur image personnelle et à profiter des dividendes que génère cette activité devenue fort lucrative à leurs yeux. Vous avez été candidat au poste de président de la FAF, mais votre dossier a été refusé ; un commentaire ? Une fois de plus, les militants du football et les personnes qui ont des principes sont écartés sans coup férir. Regardez ce qui se passe au niveau du COA. A cause de sombres intérêts personnels, il a fallu que le comité international s'en mêle. C'est une honte. Que représente pour vous la qualification du Chabab pour la finale de la Coupe d'Algérie, au bout d'une saison que l'on peut juger honorable ? Récemment, j'ai entendu le présentateur d'une émission radio commenter le parcours du CRB cette saison. Il affirmait que mon équipe ne faisait que récolter les fruits du travail que j'avais moi-même entamé. Cette déclaration gêne beaucoup de gens qui refusent d'accepter cette vérité. J'ai mis les bonnes fondations. Celui qui est arrivé après moi est en train d'en user, c'est tout. Il se peut que j'aie un caractère particulier ou difficile, mais fort heureusement, je me suis fait un nom grâce à mes propres efforts. Pouvez-vous nous éclairer davantage, sachant que lors de votre passage l'équipe a évité la relégation ? Les résultats ne peuvent pas constituer à eux seuls un paramètre fiable pour évaluer le parcours d'une équipe. Récemment, le Real Madrid a pris une gifle à domicile. J'ai été visé par une campagne d'intoxication parce que j'avais fermé la porte au nez de certains profiteurs, ceux qui cherchaient à se faire un nom grâce au nom du club. Comment voulez-vous arriver à faire de bons résultats, quand au tout début de la saison, des énergumènes viennent afficher des banderoles pour m'insulter. Croyez-vous que vous auriez réalisé les mêmes résultats si vous étiez resté à la tête du club cette saison ? Cela est une évidence, je suis persuadé que si on m'avait laissé faire mon travail de reconstruction de l'équipe dans le calme, j'aurais réussi à faire du Chabab un grand club. Mais quand on a insulté ce qu'il y avait de plus cher pour moi, c'est-à-dire mes deux parents aujourd'hui défunts, j'avais pris la décision de quitter le club en fin de saison. Quels sont les aspects positifs que vous pensez avoir laissés en héritage avant de quitter le club ? Revenir aux nobles valeurs qui caractérisaient le CRB. On recevait les équipes au stade du 20-Aout avec une gerbe de fleurs. J'ai mis à la porte les opportunistes et fait appel à des personnes de bonne moralité comme Boukaâbache, Kerbadj, Belaïd et j'en oublie. Etes-vous en mesure de reconnaître les erreurs du passé ? Mes erreurs ? Je crois qu'elles se résument à mon incapacité à réagir devant des faits qui me dépassent comme ces actions de violence et de dénigrement de la personne qui n'ont fait que me viser moi et ma famille. Ne pensez-vous pas avoir poussé Henkouche et certains joueurs vers la porte de sortie ? Vous me parlez de joueurs comme si on possédait des étoiles dans ce pays. Tous les joueurs sont de niveau sensiblement équivalent. Je suis ahuri lorsque j'entends que des transferts se négocient pour un milliard, voire deux pour un seul joueur. Voyez les résultats qu'enregistre le Chabab de cette saison avec une majorité de jeunes recrues inconnues. Cette politique est celle que j'ai prônée moi-même. Je n'ai pas libéré Belakhdar, comme on le laisse entendre. C'est Henkouche qui insistait pour que le club s'en sépare. J'étais contre l'idée de libérer Benattia, mais on m'a mis le couteau sur la gorge. En plus, ce joueur tenait à partir pour des raisons qu'il disait familiales. Henkouche a déclaré qu'il vous a longtemps supporté à un moment où vous vous voyiez l'homme à tout faire. De président à soigneur, en passant par coach et d'autres fonctions ; que lui répondez-vous ? J'aurais aimé rencontrer Henkouche et lui dire ses vérités en face. J'espère qu'il aura le courage de me rencontrer. Je l'ai sorti de l'anonymat dans lequel il était plongé depuis plusieurs saisons. Toutes les équipes l'avaient oublié. C'est faux, je ne m'ingérais pas dans son travail. Je rappelle à cet entraîneur que je m'installais toujours dans la tribune officielle pendant les matches de l'équipe. Et si j'étais président, j'ai fait aussi une prestigieuse carrière de buteur au sein du CRB, je suis un ancien international qui a fait un passage comme entraîneur. J'ai entraîné les Madjer, Merzekane et les autres. Henkouche, lui, n'est même pas fichu d'établir la fiche technique d'un joueur. Sinon, comment expliquer qu'il ne m'a jamais remis les fiches techniques que je ne cessais de lui demander. Henkouche a prétendu, au moment de sa démission de la barre technique, que vous aviez libéré beaucoup de joueurs, trop même ; alors ? C'est totalement faux. Après le mercato, Henkouche est venu me demander une augmentation de salaire. Je lui ai répondu sèchement qu'il n'en était pas question car je ne voyais pas pourquoi je devais revoir une décision qu'on prise en commun lui et moi. C'est lui qui avait décidé de partir. Je souhaite une confrontation avec lui en présence de la presse. Là, vous comprendrez tout sur la personnalité de cet individu. Quelles sont vos relations actuelles avec Kerbadj ? Kerbadj m'a déçu. Il n'a même pas pris la peine de me présenter ses condoléances suite au décès de ma grande soeur. Je me demande bien s'il n'a pas osé le faire à cause de la présence de certains opposants dans son bureau. En tant qu'ancien joueur et entraîneur, quel est le joueur qui attire le plus votre attention ? Sans hésiter, je dirai Lahmer. Il est bon sur tous les plans. Il est de bonne moralité. Il était lésé dans le passé, mais depuis la saison dernière, il confirme ses qualités. Pour moi, il n'a pas encore montré tout ce qu'il sait faire. Quels conseils pouvez-vous donner au Chabab pour qu'il remporte la Coupe d'Algérie ? L'équipe doit se préparer dans le calme et la sérénité, loin de toute immixtion. Je souhaite à mon équipe de gagner ce titre, malgré tout ce que j'ai vécu et malgré tout ce que certaines personnes malveillantes ont cherché à faire passer sous silence Entretien réalisé par Ch. K. Harizi et Benabdellah risquent de rater la finale L'équipe de la 1re Région militaire s'est qualifiée aux dépens de son homologue de la Gendarmerie nationale pour la finale de la Coupe d'Algérie dans la catégorie. Harizi et Benabdellah, qui en font partie, risquent tout simplement d'être réquisitionnés par leur commandement pour cette finale et rater ainsi la grande finale que leur club, le CRB, livrera le jour même, ce 21 mai, face au CABBA. Kerbadj : «Le NAHD n'aura que le poulailler» «Le NAHD n'aura que le poulailler. Je demanderai à nos supporters de venir très tôt pour occuper les autres tribunes. A chaque déplacement, nos supporters sont lésés. Par ailleurs, ceux qui ont cru que j'étais incapable de payer 25 millions à mes joueurs après la qualification en finale, eh bien ces gens se sont lourdement trompés.» Un stage avant la finale est-il envisageable ? L'administration du Chabab réfléchit depuis quelques jours à la possibilité d'organiser un stage de préparation en vue de la finale de la Coupe d'Algérie qui aura lieu le 21 de ce mois au stade Tchaker. Cette option peut s'avérer impossible dans la mesure où le temps qui nous sépare de la finale est un peu juste, sachant que le CRB va devoir disputer deux rencontres de championnat dans l'intervalle. Le lundi 11 contre le NAHD et le 18 contre l'ASK. A moins que l'équipe n'entre en stage et continue entre-temps à livrer ses matches de championnat. En tout cas, les dirigeants du club ont une idée sur le lieu où ce stage pourrait être organisé.
Henkouche pas trop enthousiasmé La ville de Tipaza a été retenue parmi les options de la direction du club pour le stage de préparation qu'elle envisage en prévision la finale de la Coupe d'Algérie qui aura lieu ce 21. Même si ce n'est pas encore tranché, les dirigeants appuient ce choix par le fait que cette ville pas loin d'Alger présente des avantages de quiétude et de concentration pour des joueurs qui doivent être dans les meilleures dispositions avant un rendez-vous de cette envergure. Autrement dit, l'aubaine de finir la saison en apothéose après une remontée spectaculaire au classement et des chances qui restent intactes de finir à une place qualificative à une compétition internationale. En ce qui le concerne, le coach Henkouche ne voit pas les choses sous cet angle. Ce n'est pas tant le lieu du stage, Tipasa ou autre, qu'il rejette, mais bien l'utilité d'un tel regroupement et les risques, selon lui, que la pression ne monte d'un cran encore parmi ses joueurs, alors qu'ils ont besoin de se sentir un tant soit peu libres de leurs mouvements et, partant, de faire le vide dans leur tête. Autrement dit, il veut continuer à travailler comme il a l'habitude de le faire, c'est-à-dire en suivant des cycles d'entraînement hebdomadaires. «Effectivement, j'ai entendu parler de cette option de programmer un stage de quelques jours avant notre finale face au CABBA. Sincèrement, je ne suis pas très enthousiaste à cette idée. L'expérience a montré que ce genre de regroupement n'apporte rien de bénéfique à l'équipe, surtout en cette période de fin de saison où les jambes commencent à être lourdes. Bien au contraire, nous avons intérêt à poursuivre des cycles de préparation ordinaires», nous a dit l'entraîneur belouizdadi en substance. Il se dit aussi dans l'entourage du club qu'il y a la possibilité que le coach et ses protégés aillent prendre leurs quartiers dans un hôtel du côté de Rouiba dont le stade ou la pelouse de ce dernier est de même nature que celle de Tchaker. Wait and see. F. A.
