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Saâdane interviewé par ses anciens joueurs
Publié dans Le Buteur le 04 - 04 - 2011

L'ancien sélectionneur national a accepté de jouer le jeu...
A la fin de l'entretien qu'il nous a accordé, nous avons sélectionné quelques questions destinées à Saâdane qui ont été posées par certains de ses ex-joueurs, anciens et nouveaux. L'ancien sélectionneur national a accepté de jouer le jeu.
Belloumi : Vous avez toujours déclaré que les anciens joueurs sont jaloux de vous. Ne pensez-vous pas que c'est un peu grâce à nous que vous vous êtes fait un nom ?
Je n'ai jamais dit de mal des anciens joueurs pour lesquels j'ai beaucoup de respect. Avec Belloumi par exemple, mes relations ont été excellentes. Belloumi m'a peut-être mal compris, j'en ai voulu à certains entraîneurs qui me sont tombés dessus à des périodes cruciales des éliminatoires. L'exemple type, c'était Mahmoud Guendouz qui a dépassé les limites. Là aussi, je n'ai pas critiqué l'ancien joueur avec qui j'étais très proche et qui était l'un des rares à m'avoir défendu après la Coupe du monde-86. Je préfère en rester là, mais je dois dire à Belloumi que je n'ai jamais utilisé le mot «jaloux». C'était un manque de déontologie entre entraîneurs, voilà tout. Il y a même des entraîneurs qui manipulent des supporters afin d'insulter un collègue et lui prendre sa place.
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Mesbah : Comment avez-vous entendu parler de moi avant de venir me voir à Lecce ?
Je me suis renseigné sur Mesbah auprès de collègues suisses. Comme vous savez, Mesbah a longtemps joué en Suisse. Lorsque je suis allé le voir en Italie, je ne voulais pas qu'il le sache pour ne pas lui donner de faux espoirs. D'ailleurs dès qu'il a cédé sa place à un quart d'heure de la fin, j'ai quitté le stade en catimini pour ne pas devoir répondre aux questions des journalistes. De par ma nature, je ne veux prendre aucun engagement avec les joueurs. Par exemple lorsque je suis allé voir Kadir à Monaco, je lui ai dit : «Je ne sais même pas si tu seras dans les 30 présélectionnés.» C'était ma façon de les maintenir sous pression.
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Amani : Avant le Mondial-86, il a été décidé de prendre 11 joueurs locaux et 11 pros. Pourquoi n'ai-je pas fait partie des 11 locaux ?
Depuis le départ de Mentouri, j'ai perdu le contrôle. Je suis resté comme un pion. J'étais l'entraîneur national, mais ce n'était pas moi qui naviguais. Les gens doivent savoir aussi que j'étais fonctionnaire du ministère et qu'un départ était assimilé à un refus de travail. Je risquais donc l'exclusion de mon poste et du logement de fonction que j'occupais. Pour l'anecdote, j'avais à l'époque mon salaire de conseiller et une prime de 5000 DA en tant que sélectionneur national. Malgré tout, c'est moi qui avais tout encaissé après le Mondial. Des gens de la famille ont considéré que j'avais sali leur nom après 86. Trois ans après, la baraka dont vous parliez et que j'appellerai moi la justice divine m'a permis de venir en Algérie gagner la Coupe d'Afrique des clubs champions avec le Raja de Casablanca.
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Mohamed Kaci-Saïd : Pourquoi vous refusez toujours de parler du Mondial-86 et notamment de ce qui s'est passé avant le match Algérie-Espagne ?
(Il rit longuement avant de répondre) La Coupe du monde 86, il faut la diviser en deux phases : la phase des qualifications où j'étais comme un lion avec à mes côtés M. Mentouri, Allah yerrahmou comme président et M. Issaâd Domhar, en tant que président de la fédération. Et si nous avons réalisé un sans-faute durant les éliminatoires, c'est aussi parce que l'équipe était bien entourée. 15 jours avant d'aller en Egypte, il y a eu un coup d'Etat. On m'avait ramené Djadaoui et Dahleb en me disant que ce dernier allait être le préparateur psychologique des joueurs professionnels, comme si on allait jouer avec deux équipes différentes. Que Kaci-Saïd sache que j'ai démissionné quatre fois, mais on m'avait obligé de rester. A l'époque, le contexte était différent avec le socialisme régnant. Avec un staff à cinq, je ne pouvais pas travailler, mais j'ai essayé de sauver les meubles avec notamment un excellent match contre le Brésil. L'équipe était divisée, le staff aussi, et c'est pour ces raisons que j'ai refusé le renforcement du staff technique avant le Mondial-2010. Si on m'avait ramené quelqu'un, j'aurais démissionné, c'est sûr. On était déjà divisés et le problème de primes a été la goutte qui a fait déborder le vase. On s'était mis d'accord avant la Coupe du monde sur une prime de 9 millions, mais au moment où ils ont touché leurs primes, les joueurs se sont rendus compte qu'il manquait 1 million. Hors d'eux, certains joueurs ont failli étrangler un responsable de la fédération. Par la suite, ils ont décidé de ne pas jouer le match contre l'Espagne. Il a fallu une intervention depuis Alger pour verser la prime dans sa totalité aux joueurs, mais le mal était fait. Allez composer une équipe dans ces conditions !
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Matmour : Quel conseil pourriez-vous me donner pour la suite de ma carrière ?
Matmour est un joueur très talentueux que j'aime beaucoup, mais c'est aussi un joueur qui fonctionne au mental. Lorsqu'il est bien dans sa tête, il est capable de te faire des merveilles. Le conseil que je pourrais lui donner, c'est de jouer dans un club ambitieux, pas forcément le Bayern ou le Real, mais là où il bénéficiera de la confiance du coach et des dirigeants.
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Bezzaz : Pourriez-vous un jour, en tête-à-tête, m'expliquer pourquoi je n'ai pas eu ma chance après ma blessure en Angola ?
Bien sûr que j'accepterai de le rencontrer. Il pourra même venir chez moi où il sera le bienvenu. Je crois que pour Bezzaz, les délais étaient trop courts. Il lui était impossible d'aller au Mondial après la blessure qu'il a eue à la CAN. C'est un joueur que j'estime beaucoup et il le sait, il a été déterminant durant certains matchs des éliminatoires. Malheureusement, il s'est toujours blessé au mauvais moment. S'il était en possession de tous ses moyens, je l'aurais pris volontiers.
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Zaoui : Vous nous avez écarté et nous avons respecté votre décision. Ceux qui nous ont remplacés ont-ils fait mieux que nous ?
Je n'ai jamais eu l'intention d'écarter Zaoui et Raho. C'est les circonstances qui m'ont poussé à le faire. Sincèrement, ils méritaient de rester et comme je vous l'ai déjà dit, je regrette de les avoir écartés.
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Medjani : Je sais que vous êtes un très bon entraîneur. Pourquoi vous ne prenez pas un club ou une sélection pour prouver vos capacités à vos détracteurs ?
Je crois que mon palmarès plaide pour moi. Je n'ai pas besoin de revenir sur les terrains pour prouver quoi que ce soit. A mon âge, j'ai besoin beaucoup plus de repos et croyez-moi, je suis très heureux loin du football.
Propos recueillis


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