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USMH : La fête bat son plein
Publié dans Le Buteur le 28 - 04 - 2011

Rachid Kabri : «A El Harrach la coupe fait partie des traditions»
A mesure que le rendez-vous avec les Kabyles approche, la fièvre est montée d'un cran à El Harrach. Dans les fiefs de l'USMH, les supporters se préparent à la fête. De la Glacière à Bab Ezzouar en passant par Bachdjarah, la rive gauche et Belfort, une ambiance festive bat son plein. Les rues sont parées de leurs plus beaux atours, le jaune et le noir est de sortie. Ainsi, banderoles, drapeaux, guirlandes et autres décorations frappées du sigle de l'USMH foisonnent. Le tout sur des airs « in England » à la gloire du prestigieux club harrachi. «L'USMH a une vieille tradition en Coupe d'Algérie. A chaque fois que le club se qualifie aux derniers tours de l'épreuve, tout El Harrach plonge dans une folle ambiance, comme cela a été le cas durant l'été 1987 lors de l'inoubliable finale face à la JS Bordj Menaïel. Cette fois encore, les fans harrachis ne veulent pas déroger à la règle. Ils ont déjà commencé les festivités en attendant le grand jour de la finale», fait remarquer ce mordu de l'USMH du boulevard Boualem-Gheboub ex-Georges-Clémenceau.
La fête ne fait que commencer
D'autres jeunes s'organisent comme ils peuvent pour assister à cette 3e finale dans l'histoire du club. Des bus et fourgons sont mobilisés pour la circonstance alors que le déplacement vers le 5-Juillet se fera au prix symbolique de 50 DA. Des chansons ont été composées par les fans, dédiées aux anciennes gloires de l'équipe (Salmi, Hadjloun, Tahar, Meziani, Medane…). Mohamed Kezouit, célèbre supporter harrachi, plus connu sous le sobriquet de «Moh Smina», ne rate pas les regroupements des supporters chaque jour que Dieu fait. Lui, l'USMH c'est sa raison d'être. Il ne vit que par et pour son équipe. Il sera sans doute parmi la foule le jour du match pour animer et mettre de l'ambiance comme il sait le faire à chaque grand évènement.
Un quota de 30 000 billets pour chaque club
Mais hier, une grande question taraudait l'esprit des supporters harrachis à propos du quota de billets qui leur est réservé par la direction du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Celui-ci, de l'ordre de 30 000 tickets, ne semble pas du tout satisfaire les inconditionnels de l'USMH. «Je ne comprends pas pourquoi on nous réserve seulement 30 000 billets alors que le 5-Juillet peut accueillir jusqu'à 70 000 spectateurs. A eux seuls, les supporters de l'USMH peuvent remplir le stade. C'est vous dire que ce nombre est insignifiant pour notre galerie», se plaint Mohamed Kezouit, ce quinquagénaire, fervent supporter des Jaune et Noir qui assure toutefois que les travées du stade seront majoritairement acquises à l'USMH le jour J. «Croyez-moi, nous n'allons pas nous contenter de ces 30 000 billets. Le stade sera majoritairement en jaune et noir le jour du match. On sera au moins deux fois plus nombreux que les supporters kabyles.» Tout El Harrach ne vit que pour l'évènement de la coupe d'Algérie depuis la qualification aux dépens de l'ESS. Les supporters de l'USMH, habitués à faire la fête, veulent marquer cette troisième finale dans l'histoire du club à leur manière.
300 DA le billet
Le prix fixé à 300 DA fait certes jaser, mais beaucoup d'amoureux du club ne reculeront devant aucun sacrifice pour être de la fête ce dimanche. Les 30 000 places réservées à l'USMH, croit-on savoir, devraient être vendues ce vendredi. Du côté du souk Boumati, l'effervescence est à son comble. De nouveaux tubes à la gloire du club sont improvisés pour l'occasion. Du côté des fans de la JSK, on ne s'est pas retenu de venir taquiner les Harrachis. Dans l'entourage du club, un certain air d'optimisme se dégage.
Dans la capitale, et un peu partout dans la banlieue d'Alger, l'USMH est certes donnée favorite, mais l'on se méfie quand même de la JSK et son expérience dans les grandes occasions. Une équipe de Kabylie qui, pour l'occasion, jouera sa 9e finale depuis la création du club.
Capitaine d'équipe de l'USMMC vainqueur de la coupe d'Algérie 1974
Rachid Kabri : «A El Harrach la coupe fait partie des traditions»
A quelques jours de la finale de la coupe d'Algérie, Rachid Kabri, l'ancien capitaine de la grande équipe harrachie des années 1970 est autant optimiste que tous les autres supporters amoureux de l'USMH. Dans cet entretien, ce grand milieu de terrain qui a été le premier à recevoir des mains du Président Houari Boumediene, la coupe d'Algérie remportée par l'USMH en 1974, pense que cette équipe version 2010-2011 a des qualités sur le plan technique, tactique et physique et qu'elle a des similitudes avec celle dont il était le capitaine dans les années 1970. Kabri estime toutefois que pour être certain de remporter le trophée, le groupe devrait faire preuve de plus d'agressivité sur le terrain. L'ancien capitaine reste toutefois optimiste quand aux chances de l'USMH de remporter la coupe.
Votre ancienne équipe s'apprête à jouer la finale de la coupe d'Algérie. En tant qu'ancien joueur, qu'est-ce que ça vous fait de voir encore l'USMH arriver à ce stade de la compétition ?
Avant d'être joueur, je suis un amoureux de l'USMH. Il faut savoir que cet amour porté au club harrachi, je l'ai hérité de mon défunt père, qui était d'abord parmi ceux qui ont pensé à la fondation de l'USMMC avant d'en porter les couleurs dès les premières années de sa création. Nous sommes plusieurs frères et cousins à avoir défendu les couleurs de l'USMMC en tant que joueurs puis en tant que dirigeants. Donc, je ne peux avoir qu'un sentiment de joie à l'idée de voir l'USMH arriver à ce stade de la compétition. Je ne vous cache pas que j'attends ce jour avec une grande impatience.
Après avoir remporté deux coupes, c'est la troisième fois que l'USMH se retrouve en finale. Peut-on dire que cette épreuve fait partie des traditions harrachies ?
Certainement, vous pouvez demander à tous les supporters de l'USMH de faire un choix entre la coupe et le championnat, je suis certain que la grande majorité choisira la coupe.
Mais pourquoi donc ?
Pour la simple raison que la coupe d'Algérie suscite une ambiance particulière. On prépare la finale comme si on préparait une fête. Comme la coupe reste le premier titre remporté par l'USMH, cela a donné un engouement à la population harrachie. C'est vrai que la coupe a un goût particulier à El Harrach.
Justement, en 1974, vous étiez le capitaine d'équipe. Vous avez donc vécu la même situation que sont en train de vivre les joueurs à quelques jours de la finale. Comment doit être l'ambiance au sein du groupe ?
L'ambiance au sein du groupe ne doit pas être la même que chez les supporters. Ce n'est pas la fête. On est plus calme et on se concentre uniquement sur le match. A notre époque, on était confiants à la veille de la finale et l'ambiance était détendue. Le fait d'avoir éliminé le NAHD, qui était un géant, avec l'art et la manière, cela a donné beaucoup de confiance à l'équipe. On était presque certains de remporter la coupe. Mais je ne sais si c'est la même chose au sein de cette équipe.
Quel jugement portez-vous sur la valeur de l'équipe actuelle ?
Pratiquement le même que celui de tous les Harrachis, à savoir que l'équipe actuelle est celle qui pratique le plus beau football parmi toutes les autres équipes de Ligue 1. C'est le constat d'un connaisseur objectif et non celui d'un chauvin. Mais attention, la finale d'une coupe d'Algérie a un cachet particulier. Ce n'est pas un match quelconque. Pour moi, la victoire reviendra à celui qui la voudra le plus.
A combien estimez-vous les chances de votre équipe de remporter le trophée ?
Connaissant les capacités de la JSK et celles de l'USMH, ce sera du 50/50 pour chaque équipe.
Vous disiez tout à l'heure que l'USMH est l'équipe la plus technique et qu'elle pratique le plus beau football…
D'accord, mais n'oubliez pas que c'est une finale. Chaque équipe utilisera ses atouts pour gagner la coupe. La JSK a aussi ses qualités qu'elle va sûrement mettre en valeur pour gagner. Je pense surtout à l'expérience de l'équipe kabyle qui est habituée aux grands rendez-vous. Donc pour moi les débats seront équilibrés et cela va se jouer sur un détail.
A trois jours seulement de la finale et en tant qu'ancien vainqueur de la coupe, quels conseils donneriez-vous si vous étiez membre du staff technique ?
Je n'ai pas de conseils à donner parce qu'il y a un entraineur en place et qui est très compétent. Il a sa façon de motiver les joueurs qui est peut-être différente de la mienne. Toutefois, le groupe doit se montrer très volontaire sur le terrain en faisant preuve d'une grande détermination qui permettra aux joueurs de gagner les duels.


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