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Saâyoud «Je ne quitterai pas Al Ahly sans titre»
Publié dans Le Buteur le 21 - 06 - 2011

«J'espère que cette qualification fera oublier au peuple la défaite de Marrakech»
«Mon rêve : l'Ajax ou Arsenal»
Amir Saâyoud, le «petit» gaucher d'Al Ahly du Caire, n'a plus pipé mot à la presse nationale depuis un moment. Plutôt par choix, explique-t-il. Mais il a fait une entorse au lendemain de la qualification des U23 au tour final des ces éliminatoires aux JO de Londres 2012 face à la Zambie. On dit bien que les épreuves aident à mûrir les hommes et il semblerait que cela est le cas pour Saâyoud qui, posé, intimidable, a bien voulu répondre à nos questions, mais non sans en éluder celles qu'il pense inconvenantes. Appréciez cet échange autour d'un verre de jus de pomme.
Vous vous êtes complètement éclipsé de la scène médiatique ; on ne vous lit presque plus dans les journaux, pourquoi ?
C'est un choix. Je pense avoir tout dit. Trop même. Il ne sert donc à rien de rabâcher des choses qui ont été dites à maintes reprises. Et puis, sincèrement, il est des fois où je trouve le contraire de mes dires dans la presse, donc à un moment, je me suis dit stop ! Plus aucune déclaration.
Pourquoi maintenant ?
Là aussi, c'est un choix. Ça se passe au feeling. Il n'y a aucun problème à parler à tête reposée.
De tout ?
Cela dépend…
De quoi ?
Des sujets que vous voulez aborder. Je suis ouvert, mais pas trop, je vous préviens. Si une question ne me convient pas, je zappe.
Pas de soucis…
Ravi que vous le preniez ainsi.
Actualité oblige, commençons par cette qualification des U23 au prochain tour des JO de Londres 2012 ; qu'avez-vous ressenti ?
Que du bonheur. C'était un moment très intense en émotions. J'étais comme tout le monde très content de cette qualification. Sincèrement, on l'a méritée au vu de tous les efforts déployés depuis le début de cette campagne.
Beaucoup de vos coéquipiers ont pleuré à chaudes larmes au coup de sifflet final, et vous ?
J'ai été très ému. Je comprenais ces larmes. Je vous disais qu'on a consenti beaucoup de sacrifices. Beaucoup ne mesureront pas mes propos, mais il fallait supporter l'enchaînement des stages, loin de tout et ce, pendant des jours. C'est pour cela que je dis aujourd'hui que cette qualification, on la voulait plus que tout. Ç'aurait été un drame si on ne s'était pas qualifiés au bout.
A deux à zéro à dix minutes de la fin (5' de temps additionnel comprises), vous n'avez pas douté ?
Non ! C'est ce qu'il ne fallait justement pas faire. C'était très serré. On a terminé les dernières minutes sur les nerfs, mais il fallait tenir jusqu'au bout.
A qui avez-vous pensé en premier ?
Au peuple. Je sais qu'il était content. On voulait offrir au pays cette qualification. Je sais que ça ne va pas complètement effacer des têtes la défaite des A au Maroc, ça pourrait atténuer, qui sait, la déception engendrée. Oui, c'est au peuple algérien que j'ai pensé.
Et à qui vous la dédier ? Sans doute à …
Absolument. Il le mérite amplement.
Vous auriez aimé rentrer avec l'équipe à Alger ?
Ah oui…ça m'aurait fait plaisir. Ç'aurait été bien de mesurer la joie qu'a engendrée cette qualification. Mais je dois rentrer au Caire. Le devoir m'appelle !
Les joueurs zambiens ont tous demandé après vous à la fin du match, que voulaient-ils ?
Juste discuter. Faire connaissance.
Il faut dire que vous leur avez laissé une bonne impression…
Peut être…Mais ce qui est sûr, c'est qu'ils étaient très sympathiques. On a un peu échangé avant le dîner ; sincèrement, c'est une équipe qui m'a laissé une bonne impression. Ils jouent super bien au ballon. Si on me demandait mon avis, je les aurais admis au prochain tour quand même. Ils le méritaient !
Il n'était pas prévu que vous preniez part à ce match retour, qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
Je n'étais pas forfait à 100% non plus ! En fait, le coach voulait m'avoir en club pour des matchs. Je ne pouvais pas dire non. J'en ai touché un mot au sélectionneur qui n'a pas trouvé d'inconvénients à me libérer. Je n'étais pas maître de mes décisions. Une fois au Caire, l'emploi du temps s'est quelque peu allégé, du coup, j'ai appelé le sélectionneur pour lui dire que j'étais dispo pour le match retour… et me voilà ! «Rabi atali ala h'sab kalbi. Je voulais vraiment jouer ce match.
Etait-il important pour vous de prendre part à ce match en Zambie ?
Oui, je voulais en quelque sorte terminer ce que nous avons commencé à Alger. Il y avait cette qualification au bout. Je voulais vivre ça. Je voulais aussi aider mon pays à se qualifier.
Avant le match aller face à la Zambie, une certaine confusion a entouré votre convocation. Certains disaient qu'elle émane des A, d'autres des U23, vous l'avez accueillie comment ?
En fait, perso, dès le départ, je savais qu'elle émanait des espoirs, mais au club (Le Ahly du Caire, ndlr), on m'avait assuré qu'elle était des A. Ils ont dû mal lire. Après, la presse s'était mise de la partie, j'avoue que cela m'a fait douté un instant. Mais ça n'a pas duré longtemps…le coup de fil d'Ait Djoudi a tout éclairci. (rires).
Vous étiez déçu ?
Par quoi ?
Bah, par le fait que ce soit une convocation des U23 plutôt que des A…
Jamais ! C'est l'Algérie. Il y a certes cette ambition d'intégrer les A, mais cela ne change en rien à ma fierté de défendre le drapeau. La preuve, je suis venu alors que le coach m'avait libéré.
Comment avez-vous vécu la défaite des A à Marrakech ?
En fait, je n'ai vu qu'une mi-temps. Je rentrais à Guelma, je me suis donc contenté de suivre le déroulement de la première mi-temps par téléphone avec un ami qui me tenait au courant de l'évolution des choses. J'avoue que j'étais complètement sonné à la fin. Je n'ai rien compris. Comme tout le monde, j'ai eu du mal à digérer ça. Mais bon, c'est le football. En tant que joueur professionnel, je me suis vite ressaisi. Je me suis dit qu'il y a des jours comme ça où rien ne vous réussi. Il ne faut pas dramatiser non plus les choses. En football, un jour tu gagnes, un jour tu perds, on ne peut rien y changer.
Vous a-t-on chambré au Caire après cette défaite ?
Pas trop en fait. Ils étaient quelque peu étonnés qu'on ait perdu par un tel score. On est quand même mondialistes. Et puis, au regard du contexte d'avant-match, beaucoup donnaient l'Algérie comme favorite.
Concernant l'élimination des Pharaons, elle a sans doute été très mal digérée par les Egyptiens ?
Tout à fait. Après trois sacres d'affilée, les Egyptiens se sont habitués aux succès. Du coup, c'est vrai que ça leur a fait très mal. Il faudra du temps pour digérer ça.
Est-ce la fin d'une génération ?
Je ne sais pas. Peut-être…C'est ce que disent certains observateurs. Je ne peux me prononcer sur la question. C'est vrai que ça a fait polémique. On dit qu'après avoir tout gagné, les joueurs n'ont peut- être plus la même conviction. C'est un avis.
Vous le partagez ?
Pas vraiment.
Expliquez-vous ?
Je connais assez bien les internationaux d'Al Ahly pour savoir qu'ils n'ont pas la grosse tête. Ce sont des joueurs qui ont encore faim. Même après avoir tout gagné, ils en veulent encore. Regardez Ahmed Hassan, même à 36 ans, il affiche encore le même enthousiasme.
En parlant d'Al Ahly, comment êtes-vous perçu aujourd'hui ?
El hamdoulilah, je suis très estimé. Les supporters croient de plus en plus en moi. Ils me le montrent tout le temps. Ils m'encouragent beaucoup. Cela me motive à donner le meilleur de moi-même pour être à la hauteur de leurs attentes. Je commence à faire mon trou petitement dans cette équipe. Je veux leur prouver que je mérite toute cette attention.
Et dans le vestiaire, quelle place occupez-vous ?
La mienne ! Je suis attentif. J'écoute. Il y a des joueurs plus expérimentés qui parlent si besoin est. Seulement, je dois dire qu'il n'y a pas de leadership dans cette équipe. Tous les joueurs sont mis sur un même pied d'égalité. On est au moins douze jeunes du club (nés entre 90 et 92), mais on n'est jamais marginalisés. On est respectés autant qu'Ahmed Hassan, Mohamed Barakat, Ouail Gomoa ou un autre.
On dit que vous êtes le chouchou d'Aboutrika, est-ce vrai ?
(Sourire) Oui, c'est vrai qu'on échange beaucoup. Il a toujours eu ce regard protecteur à mon égard. Dès mon arrivée, il m'a pris sous son aile. C'est un gars incroyablement généreux, pieux… Mais attention, il n'y a pas que lui. Je suis ami avec tout le monde.
Avec qui avez-vous le plus d'affinités ?
Il n'y a pas un en particulier. Comme je l'ai dit, je suis ami avec tout le monde. Le fait que je sois un étranger fait que c'est tout le monde qui est aux petits soins. Ils sont très généreux avec moi. Durant le Ramadhan, par exemple, ils m'invitent à tour de rôle pour rompre le jeûne chez eux.
Quelle sera pour vous la prochaine station ?
Je vois toujours grand. Je veux aller de l'avant. Je sais que j'ai besoin de travailler encore plus pour être meilleur. Je veux passer un cap.
En club ?
En club et en sélection.
Quels sont vos objectifs en club ?
M'imposer davantage. Je veux faire mon trou dans cette équipe et remporter des titres.
Et en sélection ?
Gravir les échelons
Rejoindre les A, c'est ça ?
Oui, c'est mon objectif.
Qu'est-ce qui fait qu'Al Ahly, qui était il y a peu une machine à titres, ne gagne plus aujourd'hui ?
C'est un passage à vide, c'est tout. Tous les grands clubs du monde passent par cette période. La machine va se relancer sous peu, j'en suis convaincu.
Est-on en phase de formation transitoire ou, si vous voulez, de formation en ce moment ?
Non, pas spécialement. Comme je l'ai dit, c'est un passage à vide. Sinon, pour la formation, le club n'a pas attendu aujourd'hui pour ça. On est au moins douze joueurs à être nés entre 90 et 92 (moyenne d'âge 19 ans) dans le groupe pro. C'est vous dire que le rajeunissement du groupe se fait de manière continue. On n'attend pas la fin d'un cycle pour s'y mettre.
Vous voyez-vous encore à Al Ahly pour longtemps ?
Je l'espère. Je veux réussir quelque chose dans ce club. C'est une certitude : je ne partirai pas avant d'avoir gagné des titres.
Si vous décidez de quitter Al Ahly, vous irez où ?
En Europe incontestablement. C'est un rêve que je voudrais réaliser un jour.
Quels sont les clubs qui vous conviendrez en Europe ?
L'Ajax et Arsenal. J'aime beaucoup ces deux clubs pour la philosophie qu'ils prônent.
Parce que ce sont des clubs formateurs, c'est ça ?
Pas seulement, ils pratiquent aussi un beau football. C'est vrai qu'aujourd'hui, la référence en la matière c'est le Barça, mais n'empêche que ces deux clubs ont aussi un cachet à faire valoir.
Vous vous y voyez ?
Inch'Allah. C'est mon rêve.
Des touches ?
Non, aucune pour le moment…


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