Guinée équatoriale 1 - Libye 0. Khardja «On est là pour gagner cette CAN.» Dans une interview publiée ce samedi par L'Equipe Mag, le sélectionneur nigérian Stephen Keshi est passé à l'offensive. Le natif de Lagos n'a pas annoncé de révolution sur la future tactique des Super Eagles, mais il s'est distingué en prenant à partie les techniciens européens venus exercer en Afrique pour «l'argent». «Ils débarquent quinze jours avant les matches et repartent juste après, se désintéressant totalement du Championnat local, avance Keshi. Ils se foutent des Africains.» Les récentes nominations de Manuel Amoros et Didier Six -qui doit prochainement signer son contrat avec sa Fédération- à la tête du Bénin et du Togo, font plus précisément bondir l'ancien défenseur de Strasbourg (1991-1993) : «Ils n'ont jamais rien fait en France, ils viennent en Afrique nous voler notre boulot et ils vont être payés comme des princes !» Six : «Que Keshi s'occupe de ses affaires» Le pavé est jeté. Et Didier Six ne s'est pas fait prier pour le renvoyer. «Qui est Stephen Keshi pour se permettre de porter de telles accusations ?, s'emporte l'ancien ailier des Bleus (52 sélections, 13 buts entre 1976 et 1984), joint par téléphone. Il pourra ouvrir sa gue... quand il aura le palmarès et l'expérience que nous avons avec Manuel Amoros, mais pour l'instant, qu'il se la ferme. Pour qui se prend-il ? Il se permet de s'occuper du linge des autres, mais que représente-t-il en France pour juger les gens de la sorte ? Qui le connait en France et en Europe ? Nous nous sommes connus à Strasbourg, mais ce n'est pas une raison pour dire des imbécilités pareilles.» La FIFA sera saisie Choqué par les propos de l'ancien sélectionneur du Mali et du Togo, le champion d'Europe 1984 s'apprête à saisir sous peu la Commission d'Ethique de la Fifa. Mais après avoir permis aux Eperviers de franchir le premier tour éliminatoire de la Coupe du monde 2014 lors d'une mission de courte durée, en novembre dernier, Six tient avant tout à défendre son bilan. “J'ai eu le courage de prendre le Togo pour disputer deux matches couperets, j'ai joué la survie de l'équipe mais aussi ma survie sur ce tour préliminaire contre la Guinée Bissau (1-1, 1-0). Je n'ai jamais mal parlé de Keshi ou dit un mot de travers sur lui, insiste-t-il. Après, il me semble que ce monsieur était également candidat pour prendre la tête du Togo il y a deux mois. Alors merci M. Keshi d'abonder dans mon sens, car même si j'ai peu d'expérience en tant que sélectionneur, j'ai aussi remarqué la grande qualité de ce groupe togolais. Mais vraiment, que Keshi s'occupe de son c... C'est en tout cas très limite d'insinuer que les Français viennent lui piquer son travail en Afrique...» ------------------------------------------- Guinée équatoriale 1 - Libye 0 Balboa entre dans l'histoire En ouverture de cette 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations, la Guinée équatoriale, co- organisatrice de cette édition en compagnie du Gabon, s'est imposée, hier au stade de Bata, face à la Libye sur le score d'un but à zéro. L'unique but de la partie a été inscrit par Javier Angel Balboa Osa à la 88', suite à une erreur de la défense libyenne. Un but mais surtout un succès historique pour les Equato-Guinéens, pour leur première participation dans l'histoire de la CAN. Il est à noter que l'arbitre ivoirien Doué Noumandiez a privé les locaux d'un but tout fait en première mi- temps. La seconde rencontre du groupe a eu lieu dans la soirée entre le Sénégal et la Zambie, sur la même pelouse. Tunisie : La der pour Chedli Le milieu de terrain tunisien, Adel Chedli, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale après la CAN. Adel Chedli a déclaré à Reuters qu'il allait mettre un terme à sa carrière internationale après la CAN qui débute samedi. Le joueur de 35 ans fait son retour en sélection après plus de 3 ans d'absence. Le Franco-Tunisien a été formé à Saint Etienne et joue depuis 2010 à l'Etoile du Sahel. Le milieu aux 49 sélections est international pour les Aigles de Carthage depuis 1996, et a participé à la victoire à la CAN en 2004. ----------------------------- Maroc : Khardja «On est là pour gagner cette CAN » Quels sont vos premières impressions du Gabon ? Nous avons vraiment été très bien accueillis. Un spectacle avec des danseurs nous attendait à l'aéroport. On se rend compte que le Gabon a mis de gros moyens en oeuvre pour que cette CAN soit une réussite, cela nous motive d'autant plus… Tout se passe donc bien depuis votre arrivée ? Oui. On est juste surpris par le climat très chaud, voire moite. Cela fait une différence par rapport à Marbella, où l'on s'est préparé. Craignez-vous de ne pas vous y adapter d'ici le premier match, lundi face à la Tunisie ? Je ne pense pas, non. On est arrivé en même temps que d'autres équipes qui débutent en même temps que nous. Cela devrait donc aller. En tant qu'ancien, vous jouez les grands frères auprès des jeunes de la sélection, dont c'est la première CAN. Appréciez-vous ce rôle ? C'est mon travail de capitaine. Je ne suis pas le seul à l'assumer, puisque Youssouf Hadji et Marouane Chamakh étaient aussi déjà là en 2004. Avez-vous déjà regardé les matches récents de la Tunisie, votre premier adversaire ? Pas encore, on va regarder les vidéos d'ici lundi. J'ai juste vu leur match face au Soudan, qu'ils ont gagné 3-0. On ne va pas les prendre à la légère, bien entendu, mais cela ne nous empêchera pas d'être ambitieux. Car on est là pour gagner cette CAN. -------------------------- Chamakh «On se méfie de tout le monde» Présenté comme l'un des favoris de la CAN 2012 qui s'ouvre ce samedi, le Maroc entend ne pas verser dans l'excès de confiance. A l'image de son fer de lance Marouane Chamakh, sur ses gardes. «Nous nous méfions de tout le monde, d'abord du Niger qu'il ne faut pas sous-estimer, et plus encore de la Tunisie dont on connaît beaucoup de joueurs. Quant au pays organisateur, on sait que c'est souvent un avantage pendant une phase finale de CAN», a indiqué Marouane Chamakh, interrogé par la RTG, la radio-télévision gabonaise. Le Maroc entre en lice lundi à Libreville face à la Tunisie. ------------------------------------- Desailly «Les favoris sont le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Maroc et le Sénégal» Présent sur place pour Canal +, Marcel Desailly évoque cette édition, notamment les chances du Ghana, pays où il est né et où il vit. Celui qui travaille désormais pour la FFF en Afrique évoque également l'actualité du football, dont l'équipe de France et le PSG. Vous êtes en ce moment au Gabon, sentez-vous une grosse ferveur autour de cette CAN 2012 ? Oui, on ressent une grosse ferveur pour l'équipe du Gabon, tout le monde est en stand-by sur ce premier match face au Niger à Libreville, on sent une attente énorme par rapport à la performance des Gabonais. Même chose pour la Guinée équatoriale, qui a perdu Henri Michel et aura fort à faire. Le succès d'une CAN, c'est aussi le succès des nations qui l'organisent, c'est important que ça se passe bien pour les pays organisateurs. Parlons maintenant du côté sportif et notamment Ghana. Comment voyez-vous les Black Stars sur cette CAN ? On les sentait bien avant ce tournoi, maintenant Asamoah Gyan, s'il fait partie du groupe, est blessé, il manquera au moins les premiers matches alors qu'il est le fer de lance de cette équipe, Boateng, de l'AC Milan, fait défaut parce qu'il a décidé de se retirer pour des raisons personnelles, on a aussi perdu Richard Kingston, qui ne fait pas partie du groupe et a été déterminant lors de la dernière Coupe du monde en lui apportant toute son expérience, on n'a plus Appiah... Il y a une grosse attente, mais le Ghana est un peu déséquilibré et on est amené à douter de sa capacité à aller jusqu'au bout. Maintenant, on attend beaucoup de Jordan Ayew, on va voir comment il va se comporter, ou de Mensah, le capitaine, donc ils font quand même partie des favoris. Il fut un temps pas si lointain où vous lorgniez la sélection, est-ce du passé ? Oui, c'est complètement passé. Le ministre et le président de la Fédération m'avaient convoqué pour me dire qu'ils me donnaient le poste, ils ont tergiversé et ça n'a pas pu se faire pour des raisons de lenteur administrative et de décision. Maintenant, c'est complètement sorti de ma tête, ce qui ne m'empêche pas d'espérer que le nouveau sélectionneur serbe (Goran Stevanovic) emmène le Ghana dans une autre dimension avec une génération qui a beaucoup de qualités, d'autant que le Cameroun n'est pas là, le Nigeria n'est pas là, l'Egypte n'est pas là, beaucoup de nations majeures font défaut. Il y a une opportunité pour s'imposer dans le football africain aujourd'hui. Quels sont vos favoris de cette CAN 2012 ? Je vais citer quatre favoris: le Ghana quand même, la Côte d'Ivoire, le Maroc et le Sénégal, avec la Zambie en outsider avec un Hervé Renard de retour pour diriger cette équipe de Zambie qui avait réussi un superbe parcours lors de la dernière compétition. ------------------------------ Bell : «Je vois le Sénégal en demi-finale» Interviewé par RFI, l'ancien gardien du Cameroun, Joseph-Antoine Bell, répond aux critiques qui l'accusent d'être anti-sénégalais, les Lions de la Teranga ayant éliminé les Lions Indomptables en phase de poules. Joseph-Antoine Bell explique : "Je suis anti-camerounais, anti-ivoiriens, anti-égyptiens, anti-gabonais… C'est la difficulté d'être neutre." Mais il considère que l'équipe du Sénégal est en pleine construction et qu'il est donc encore trop tôt pour en faire le favori de la compétition même si "les Lions de la Téranga ont les qualités pour aller, au moins, en demi-finales." ----------------------------------- Programme d'aujourd'hui (Groupe B) Côte d'Ivoire – Soudan (17h) Burkina Faso – Angola (19h)
