«Des joueurs comme Halliche et Bezzaz pouvaient redonner le respect à l'EN» Fouzi Chaouchi retrouvera t-il un jour la sélection nationale ? Certains vous diront que celui qui est considéré comme l'un des artisans de la qualification de l'Algérie au Mondial 2010 lors du fameux match d'appui face à l'Egypte mérite de porter à nouveau le maillot de l'équipe nationale. Ses performances en club, le MCA en l'occurrence, plaident largement en sa faveur. D'autres, par contre, ne partagent pas cet avis. Pour eux Mbolhi reste le numéro 1 et le tempérament colérique de l'enfant de Bordj Menaïl ne serait pas utile à la sélection, bien au contraire. Le concerné, lui, ne semble pas perdre espoir. Beaucoup de personnes ne cessent de réclamer votre retour en sélection, et ce, même à travers les différents forums... C'est une reconnaissance qui me fait vraiment plaisir, et le fait d'avoir la confiance des supporters m'incite à redoubler d'efforts. Personnellement, je suis toujours prêt à revenir en sélection, et c'est le rêve de chaque joueur. D'ailleurs, je me suis toujours préparé pour que je puisse jouir de tous mes moyens. Si on me fait de nouveau appel, je serai réjoui de retrouver l'EN qui m'a tant manqué. Vous avez rejoint le MCA pour retrouver la sélection, ce qui n'est pas le cas... Le Mouloudia est un grand club, et c'est un honneur pour moi de porter ses couleurs. Maintenant, si je n'ai pas retrouvé l'EN, c'est une question de destin seulement. Une fois de plus, je dirais que je suis toujours prêt à rejouer en sélection. Toutefois, je n'ai jamais regretté mon choix de jouer au Mouloudia, et je me sens dans ma seconde famille. Ainsi, un joueur de renom n'a pas à s'inquiéter, car ses qualités plaident pour lui. Auriez-vous souhaité participer à la CAN ? Il n'y a aucun joueur qui n'aimerait pas prendre part à la CAN pour défendre les couleurs se son pays. Je ne vous cache pas que je voulais prendre part à ce grand tournoi, mais il y a des choix qui ont été faits et qu'il faut respecter. C'est à moi de saisir une autre chance si elle se présente cette fois-ci. En votre qualité d'ancien joueur de la sélection nationale, comment avez-vous suivi la CAN ? C'est vraiment dommage que l'EN soit éliminée au premier tour de ce tournoi, car on a de la qualité dans cette équipe, mais je pense que le manque d'expérience nous a défavorisés, et c'est peut-être ça qui a fait la différence. Toutefois, les joueurs ont gagné en expérience dans cette CAN, et cela en est une bonne chose, car il ne faut pas voir seulement l'élimination de l'EN au premier tour. Tout de même, il y a de bonnes choses que nous avons découvertes, à savoir la qualité de jeu de l'équipe et l'expérience des joueurs à travers leur participation. Globalement, la CAN est bénéfique pour le groupe, et nous allons récolter les fruits de ce travail à l'avenir. Vous auriez pu encadrer ces jeunes par votre expérience si vous étiez présent à la CAN... En toute modestie, j'aurai pu mettre mon expérience africaine au service des jeunes, en leur prodiguant les conseils nécessaires. Croyez-moi, il y a une grande différence entre un joueur habitué à jouer en Afrique sous une très forte chaleur et un taux d'humidité assez élevé avec un autre ramené d'Europe, d'Espagne ou de France. Si vous avez l'habitude de jouer sous les 10°, cela diffère carrément lorsque vous êtes sous les 40° ou plus. Ce sont des paramètres qu'on ne peut en aucun cas négliger. A l'exception des conditions climatiques et de l'expérience, qu'est-ce qui a manqué à cette équipe ? Sans aucune exagération, la détermination et la rage de vaincre ont fait défaut à l'EN. Lorsque vous jouez en sélection, il faut que vous soyez prêts à donner tout ce que vous avez dans le ventre. Quand vous voyez des joueurs comme Halliche ou Bezzaz dans cette CAN, vous constatez qu'ils ont cette rage de vaincre, et leur présence en sélection permet à l'EN d'être respectée par les autres équipes. Vous évoquez l'expérience, alors qu'il y a pas moins de cinq joueurs qui ont pris part à la Coupe du monde. Ne pensez-vous pas qu'on exagère lorsqu'on évoque ce paramètre pour justifier l'échec ? Les joueurs dont vous parlez ont joué une Coupe du monde et non une Coupe d'Afrique. Même si cette CAN s'est jouée en Afrique du Sud, comme c'était d'ailleurs le cas pour la Coupe du monde, il ne faut pas oublier qu'elle s'est déroulée en été et pas en hiver. Lorsque nous avons joué, par exemple, face au Malawi en 2010 sous un soleil de plomb, on ne pouvait même pas respirer, et il fallait gérer cette situation, c'est de cette expérience que je parle. En toute franchise, est-ce que vous vous attendiez à cette élimination prématurée de l'EN, au bout de deux matches seulement ? Sincèrement non, car avec la qualité des joueurs, de l'entraîneur et de l'encadrement technique de l'EN, personne ne s'attendait à cette élimination. Lors de cette CAN, la sélection nationale a encaissé cinq buts en trois matches disputés, et tout le monde a endossé la responsabilité à Mbolhi. Est-il l'unique responsable de cette débâcle ? Je ne suis pas habilité à parler de Mbolhi, il y a un staff technique capable de le juger et évaluer ses prestations. Mais en tant qu'ancien portier de la sélection, vous pouvez donner votre avis... Une fois de plus, je ne peux parler de Mbolhi. Ainsi, lorsque j'ai encaissé trois buts à la dernière CAN, tout le monde m'a pris pour cible, mais quand on encaisse cinq buts, personne n'en parle, et je n'en dirai pas plus. Si on vous fera appel, êtes-vous prêt à jouer face au Bénin ? Si Hallilhodzic me fera appel, je suis toujours disponible à jouer face au Bénin et c'est un devoir de répondre à l'appel de l'EN. Avez-vous des offres de l'étranger ? Jusqu'à présent, je n'ai aucun contact, et je me concentre sur mon travail avec le Mouloudia. ------------------------------------------------ Le GFCA Ajaccio a chuté de nouveau à la maison 7 buts en 3 matchs, Mbolhi, ne rassure plus Une défaite de plus qui vient précipiter le départ du coach ajaccien, Jean-Michel Cavalli. D'autre part, Raïs Ouaheb Mbolhi, qui a été engagé cet hiver par le club Corse, ne rassure plus. Ce ne sont pas les sept buts concédés en trois matchs qui vont nous contredire. Après avoir encaissé deux buts contre Lens puis deux autres face à Dijon, Mbolhi a pris trois buts avant-hier contre Nîmes. Apparemment Raïs paye cher ses nombreux mois passés sans jouer. La concurrence dans les buts de l'EN relancée Jusque-là considéré comme le numéro un de l'équipe nationale, le gardien de but de Gazaléc Ajaccio, Raïs Ouaheb Mbolhi, risque de perdre ce statut de titulaire indiscutable en sélection. Au rythme des buts qu'il encaisse pratiquement à chacune de ses sorties, il est fort à parier que cela finira par faire douter le sélectionneur national, déjà pas trop convaincu du niveau de Mbolhi lors de la dernière CAN 2013. Une chose est sûre, tous ces buts pris en championnat de Ligue 2 française ne sont pas pour rassurer le portier international algérien, à quelques jours du prochain rendez vous des Verts face au Bénin, comptant pour le match aller des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014.
