«Ma décision est prise, je quitte l'Olympiakos, ma destination vous la connaitrez bientôt» Carl Medjani devrait être avec nous pour la fête du Ballon d'Or, ce soir, malheureusement pour des obligations professionnelles, Carlito n'a pu finalement rallier la capitale. Retenu par son entraineur pour cette semaine chargée, l'Olympiakos étant appelé à disputer 3 rencontres de suite en l'espace de 7 jours, Medjani s'est excusé de ne pouvoir nous honorer de sa présence. Medjani profite de cette interview exclusive qu'il nous a accordée pour féliciter le lauréat 2013. Il confirme que son départ de l'Olympiakos est inévitable cet hiver. Vous devriez être avec nous pour la remise du Ballon d'Or, finalement vous ne pouvez le faire, pourquoi donc ? D'abord, permettez-moi de remercier El Heddaf et le Buteur pour avoir pensé à moi. Je suis vraiment honoré de votre invitation, mais malheureusement, j'ai une semaine très chargée avec 3 matchs à jouer. Le directeur sportif m'a fait part de votre invitation, mais je tiens à m'excuser de ne pouvoir me déplacer à Alger pour les raisons que je viens de vous dire. Cette année sera exceptionnelle, le Ballon d'Or coïncide avec la qualification de l'Algérie au Mondial brésilien... C'est vrai, franchement, sans ça, je voulais vraiment répondre présent. Je croyais que c'était acquis, mais bon, c'est toujours compliqué de rater des entrainements dans le monde professionnel. C'est le Mektoub, en tout cas, je serai de tout cœur avec vous. Avez-vous une préférence pour l'un des 6 camarades en sélection ? Franchement, le choix ne sera pas facile. Je pense qu'ils le méritent tous. Je voudrais féliciter la lauréat quel que soit son nom. Et si on revenait un peu à cette qualification de l'Algérie, finalement votre but, comme celui de Feghouli, marqué à Ouagadougou lors du match aller, aura été décisif à plus d'un titre... Oui, vous savez, vu l'importance des buts marqués à l'extérieur, mon but et celui de Soso ont été très importants dans notre préparation du match retour. Comme vous le dites, et compte tenu du résultat du match aller, c'est un but décisif aussi, parce qu'à 3 buts à 1, on ne serait peut-être pas qualifiés. Après, il faut mettre en avant tout le travail du groupe qui a été admirable, avant, pendant et après le stage du mois de novembre. C'est un moment inoubliable, je veux aussi rendre hommage encore une fois à nos supporteurs qui ont été d'un apport extraordinaire. Sans eux, ç'aurait été sincèrement dur d'assurer le coup. C'était votre tout premier but en équipe nationale, et quel but ! C'est exact, je ne vais pas dire que c'est le plus beau but que j'ai marqué durant toute ma carrière mais c'est certainement le plus important du moment qu'il nous a permis de revenir dans la course pour la qualification. On se rappelle encore d'une déclaration faite à notre journal, au lendemain de la dernière rencontre de la Coupe du monde 2010, vous avez dit que vous étiez là pour apprendre et servir l'Algérie, maintenant que vous êtes devenu un cadre de cette équipe, quel sentiment éprouvez-vous ? Oui, c'est vrai, c'était après le match perdu contre les USA. Maintenant, c'est sûr que mon rôle en sélection a beaucoup changé par rapport à 2010. Aujourd'hui, voilà, je ne suis plus ce joueur qui est là pour apprendre à côté des anciens de l'Equipe nationale. Je peux dire qu'après 3 ans et demi passés en sélection, je fais partie des anciens qui ont une CAN et une Coupe du monde à leur actif. Et qu'est-ce que vous ressentez ? C'est une grande joie et une grande fierté parce que cela prouve que ma venue en équipe nationale a apporté quelque chose et que le fait qu'on me fasse confiance donne raison à toutes les personnes qui m'ont ramené en sélection, de par leur choix et leur confiance aussi. Cela conforte aussi le choix du président de la fédération, qui a su faire venir de très bons joueurs. Quel aura été l'apport de ces joueurs, on veut parler des Mesbah, Mbolhi, Kadir et vous-même ? Déjà, on peut aussi s'apercevoir directement que tous les joueurs que le président Raouraoua a ramenés en 2010, sont devenus des éléments importants de notre équipe nationale et c'est une très bonne chose pour l'Algérie. Il fallait aussi et surtout encadrer les jeunes Brahimi, Feghouli, Taïder, Slimani et les autres qui n'ont pas l'expérience des grands rendez-vous... Oui, voilà, c'était vraiment difficile comme mission. On savait que le coach attendait beaucoup de nous, je veux aussi parler de Hassan Yebda, Rafik Djebbour et Madjid Bougherra dont l'expérience d'Oum Dourmane aura été d'un grand apport pour nos jeunes joueurs. Comment ils le faisaient ? À travers leur discours au quotidien ils nous ont rassurés et guidés vers la qualification obtenue le mois de novembre passé. Il faut vraiment leur tirer un grand coup de chapeau parce qu'ils ont mis toute leur expérience et leur vécu au service des jeunes. C'était très important pour nous parce qu'ils ont réussi à nous transmettre cette joie de vivre cet événement exceptionnel et contribuer au succès de cette génération version Vahid Halilhodzic, si j'ose dire. Il y avait des moments forts dans ce match de Blida, quel aura été celui que vous retenez notamment ? Incontestablement le poteau sortant du Burkina. Sur cette action là, mon cœur s'est arrêté de battre mais Hamdoulilah, finalement on s'est qualifiés, et personne ne peut empêcher notre rêve celui de disputer un Mondial au Brésil. Vahid Halilhodzic a été très clair, il faut avoir du temps de jeu pour espérer jouer le Mondial, vous tenez à partir, ou bien ça s'est amélioré avec l'Olympiakos ? Ecoutez, j'ai discuté avec mes dirigeants de l'Olympiakos, ma décision est prise. Je vais partir cet hiver, je dois jouer plus souvent, je ne peux pas être satisfait de ma situation actuelle, c'est clair. L'Olympiakos est qualifié pour les 8es de finale, vous ne craignez pas qu'on vous retienne ? Non, ma décision est prise, je vais partir. La France serait votre future destination, on sait que Rennes, et même Bastia seraient sur vos traces... On verra bien, il y a des touches en France, mais tant que ce n'est pas encore clarifié, je préfère ne rien dire pour le moment, vous le saurez bientôt, en tout cas. Merci de nous avoir accordé cet entretien. Un message à passer peut-être ? Oui, je voudrais de nouveau remercier votre journal d'avoir pensé à moi. Je ne serai pas présent, mais je serai avec vous de tout mon cœur. Je suivrai cela comme d'habitude à travers votre site et à bientôt inch'Allah
