Djamel Abdoun, qui a répondu présent à la première convocation du coach Rabah Saâdane, a été ému par tant de sollicitudes de la part de ses compatriotes. Djamel Abdoun, qui a répondu présent à la première convocation du coach Rabah Saâdane, a été ému par tant de sollicitudes de la part de ses compatriotes. Il ne manquera pas de dire toute son admiration pour l'ambiance qu'il a trouvée au sein du groupe. «Je suis comblé de vivre toute cette magnifique ambiance. Je suis heureux que la victoire ait été au rendez-vous. Je dois aussi dire que je n'ai pas été déçu de n'avoir pas figuré dans les 18. Il reste du temps devant moi pour jouer. Le plus important, c'est d'avoir assuré la victoire devant cette accrocheuse équipe rwandaise. J'espère que la réussite nous accompagnera à l'occasion de notre ultime périple au Caire.» Le meilleur passeur canari dira aussi que «notre équipe nationale dispose d'un très bon groupe qui mérite, au vu des résultats réalisés jusque-là, de représenter le continent à la phase finale de la plus grande manifestation sportive mondiale. Tout le monde est uni et mobilisé, sans oublier évidemment le mérite du public, lequel est devenu un véritable 12e homme. J'espère qu'on sera à la hauteur pour obtenir ce billet qualificatif au Mondial sud-africain. Donner de la joie à notre peuple et le faire sortir dans la rue pour célébrer nos succès nous fait grandement plaisir.» «On savait qu'il allait faire un saut chez ses parents» A son arrivée au pays en prévision de ce match face au Rwanda, Djamel n'avait pas prévu de faire un saut chez ses parents à Tifrit (Akbou) et Biziou qui dépend de la commune d'Amalou, daïra de Seddouk, à cause de toute cette terrible pression qui a précédé l'avant-match et de son programme chargé, vu qu'il a un match à disputer avec son club le FC Nantes qui envisage de retrouver au plus vite la première Ligue. Seulement, la réalité est là, juste après le match, tout le monde du côté de la vallée sud de la Soummam savait que Djamel Abdoun ne pouvait retourner en France sans avoir fait un petit saut dans la région de ses parents, une région qu'il n'a plus revue depuis maintenant une dizaine d'années. Toutefois, il reconnaîtra tout le monde à Biziou, le village de sa mère. Arrivé en fin de soirée de lundi, il a passé la nuit chez ses oncles, à Amalou. Le lendemain, ils étaient des centaines voire des milliers à envahir les rues de Biziou. Même les lycéens et autres enfants scolarisés ont séché les cours pour venir découvrir leur idole. «On savait que Djamel viendrait faire un tour au village», nous a dit Karim tout pressé d'aller prendre une photo avec sa star. On a accouru de partout pour le voir Il était vraiment difficile de se frayer un chemin pour rejoindre le collège du village où on a prévu la cérémonie d'accueil, sachant que les citoyens ont pris d'assaut tous les chemins qui mènent vers l'esplanade prévue à cet effet. Les organisateurs ont trouvé l'astuce en le faisant monter au premier étage de l'établissement pour permettre à tout le monde de voir leur Djamel et à de nombreux présents de le saluer. L'APC d'Amalou présente au rendez-vous L'APC d'Amalou, à sa tête Djamel Azzoug, était de la partie pour organiser l'arrivée de l'enfant prodige. Pour preuve, dès les premières heures de mardi dernier, les différentes artères du village ont été ornées de drapeaux algériens. Le maire, qui a été le premier à saluer Abdoun, n'a rien laissé au hasard pour souhaiter la bienvenue et féliciter le sociétaire du FC Nantes. Des gâteaux, des jus, des boissons gazeuses ont été distribués à tout le monde. Djamel pose avec tout le monde La présence du Kabyle du FC Nantes à Biziou était une belle occasion pour les jeunes et moins jeunes de la région de prendre des photos avec lui, à l'instar de Belamri Abdeslam et autre Medjani Rachid, des retraités venus de Seddouk et grands supporters de Nantes qui n'ont pas raté cette heureuse opportunité qui leur a été offerte pour venir avec des membres de leurs familles poser avec Djamel vêtu du maillot jaune des Canaris. Ces derniers ne manqueront pas d'encourager Abdoun auquel ils ont souhaité beaucoup de réussite aussi bien avec l'EN que son club, le FC Nantes. Zahir Aït Hamouda ----------------------- Une grande banderole à l'entrée du collège A notre arrivée au village, on a remarqué une grande banderole accrochée à l'entrée du collège sur laquelle on pouvait lire «Biziou est fier de toi Djamel». Un cordon de sécurité a même été dressé pour faciliter le passage de Djamel et permettre à tout le monde d'assister à cet heureux événement. Djamel n'a pas oublié sa prière Après plus d'une heure consacrée à une séance photos et autre souhaits de bienvenue à leur enfant prodige, Djamel, accompagné de l'imam du village, a tenu à aller faire sa prière du maghreb à 18h12', soit au moment de l'appel à la prière. C'est dire que Djamel est très à cheval sur les principes de notre religion. Un grand gâteau en guise de bienvenue chez son oncle Après avoir accompli la prière, Djamel, accompagné des membres de sa famille, s'est dirigé vers la demeure de son oncle maternel. Sur place, un gâteau géant l'attendait en guise de bienvenue. Notre néo-international, après avoir appris notre présence, s'est montré courtois et très détendu en répondant aux questions qu'on lui a posées. En présence de sa mère et d'autres membres de sa famille, Djamel imposait le respect. Sa mère ne manquera pas de lui parler de son père qui était un ancien boxeur. Après quoi, il sera invité à un dîner. Le lendemain, il devait prendre l'avion pour la France. Z. A.-H.
